Trois minutes pour comprendre / Three minutes of learning
philippelopes@free.fr
Les lignes incisées sur le sol rocheux forment une sorte de signe
dièse : huit lignes qui se croisent avec trois lignes plus courtes sur la
droite et deux à gauche.
Gravés dans la roche d'une grotte de Gorham, à Gibraltar, treize traits viennent attester du premier exemple connu de gravure réalisée par des Néandertaliens. Joaquín Rodríguez-Vidal, de l'université de Huelva, en Espagne
, et ses collègues
français 
, espagnols, et britanniques
ont trouvé ces traits formant un
croisillon, incisés dans le sol rocheux du fond de la grotte de Gorham, à
Gibraltar.
Ils étaient recouverts d'une couche sédimentaire de 40 centimètres d'épaisseur, qui contenait des charbons de bois et des outils en pierre dont la datation situe la formation entre 38 500 et 30 500 ans.
Des expériences de gravure sur la même roches menées par la formation des traits ne résultait pas de coups donnés au hasard, et qu'ils n'étaient plus la conséquence d'autres activités, le découpage de peaux sur le sol par exemple.
La largeur, la profondeur et la régularité de certains traits a nécessité plusieurs dizaines de passages avec le même outil de pierre dure, dans le même sens, et avec un grand contrôle du geste (la dureté de la roche tend à provoquer des dérapages). Selon Joaquín Rodríguez-Vidal et ses collègues, en particulier Francesco d'Errico, du CNRS à Bordeaux, un Néandertalien a donc bien gravé volontairement ce symbole il y a 39 000 ans.
et
espagnols .
Il s'agit d'un motif en croisillon daté à plus de 39 000 ans.
Des analyses ont été effectuée et confirmée que les traits gravés ne sont pas la conséquence d'activités utilitaires, telles que la découpe de la viande ou des peaux, mais bien le résultat de passages répétés d'une pointe lithique robuste sur la roche avec l'intention de creuser des sillons profonds.
Les chercheurs du laboratoire PACEA (CNRS / Université de Bordeaux) ont calculé qu'entre 188 et 317 passages de la pointe à graver ont été nécessaire pour produire ce résultat.
Archéologia avril 2018 n°564
Archéologia Pierre-Emmanuel Lenfant
02 septembre 2014
Phylogénie / Arbre phylogénétique simplifié / Homo antecessor (apparenté florensis et néandertal)
Radio-Canada
1er septembre 2014
La Recherche octobre 2014 n°492
Complément d'informations
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Homo néanderthalensis
190 à 130 000 ans Homo Neanderthalensis (Grotte de Lazaret, Nice, France)
176 500 ans Grotte de Bruniquel (Toulouse, France)
130 000 ans Krapina C
120 000 ans Homo Neanderthalensis (Allemagne et Israël)
120 000 ans Saccopastore I (Rome, Italie)
88 000 ans Outils de chasse à Aranbaltza (Pays Basque, Espagne)
84 à 72 000 ans Homo Neanderthalensis (La Folie, Poitiers, France)
76 à 45 000 ans Homo Neanderthalensis (Vilas Ruivas, Portugal)
70 000 ans Teshik-Tash (Ouzbekistan)
70 à 40 000 ans Shandidar 1 (Shandidar, Irak)
64 700 ans Maltravieso (Estrémadure, Espagne)
63 000 ans Fillette de 7ans 1,20m (La Quina, Charente, France)
62 800 ans La Pasiega (Cantabrie, Espagne)
61 700 à 30 100 ans Doña de la Trinidad (Ardalès, Andalousie, Espagne)
60 000 ans Kebara 2 (Kebara-Höhle, Israël)
60 à 50 000 ans Amud 7
55 à 45 000 ans (Molodova, Ukraine)
50 000 ans Der alte Mann (La-Chapelle-Aux-Saints, France)
50 000 ans La Ferrassie 1 (La Ferrassie, France)
50 à 40 000 ans Amud 1
50 à 40 000 ans Neanderthal 1 (Neanderthal, Allemagne)
48 000 ans Grotte d'El Salt (Espagne)
41 500 à 40 300 ans Grotte de Nerja (Andalousie, Espagne)
37 000 ans Grotte de Gorham à Gibraltar (Espagne ou Maroc)
36 000 à 33 000 ans Tito Bustillo (Asturies, Espagne)
35 000 ans Saint-Césaire Neanderthal (Saint-Césaire, France)
35 000 à 34 000 ans Grotte d'El Castillo (Cantabrie, Espagne)
34 000 ans L'homme de Spy (Onoz, Belgique)
33 000 ans Grotte de la Roche Cottard (Indre-et-Loire, France)
25 000 ans Grotte d'Isturitz Pyrénées-Atlantiques (France)
Peuple des cagots (France)
Seïrim (Bible)