Grotte d'Isturitz
(Pyrénées-Atlantiques, France)
La petite histoire
Comprendre simplement
Domaines de présence
Son interprétation dans l'avenir
Les références
Mais encore …
by Pepe ©
 
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La petite histoire  Up Page
La flûte enchantée
Flûte à cinq trous de jeu en os de vautour. Grotte de Veyreau (Aveyron).

La facture des flûtes préhistoriques était déjà très élaborée, comme le prouve la flûte en cubitus de vautour retrouvée dans la grotte d'Isturitz, et qui daterait de 25 000 ans.
En soufflant dans la flûte, la fréquence de la note produite est la fondamentale de cette note, c'est-à-dire la fréquence fondamentale de résonance de la colonne d'air que l'on a introduite dans le tube en os.
En foufflant plus fort, on arrive au second régime de l'instrument, à l'octave (huit degrés au-dessus de la note précédente). Parfois, on peut même parvenir au troisième régime, deux octaves au-dessus. Plus on débouche les trous, plus les notes sont aigües. Comme les flûtes modernes, la hauteur de son obtenu en second régime (à l'octave, donc) en bouchant tous les trous est proche de celle obtenue tous les trous débouchés.
Il y a donc continuité mélodique entre premier et second régime, et ceci est voulu puisque le factuer paléolithique a coupé une partie de l'os initial pour y arriver. De plus, une observation rapprochée montre un repérage par de courtes et fines incisions sur l'os pour percerr les trous aux endroits idoines.

Comprendre simplement  Up Page
Musique !
Autre objet sonore, apparu vers 24 000 ans en Europe centrale: le rhombe, une lame d'os foliacée que l'on fait tourner autour de soi et qui produit, grâce aux frottements de l'air, un vrombissement d'autant plus fort que la rotation est plus rapide. Le vrombissement du rhombe est engendré par sa double rotation. Une suite d'accélérations et de décéélérations engendre un enchaînement de montée et de descente du son particulièrement saisissant.
 
Sifflet zoomorphe en céramique (en parfait état de fonctionnement), telld'Hârsova, Roumanie. Vers 4 500 - 4 000 ans av. J.-C.

Domaines de présence  Up Page
Les hommes-sauvages sont parmis nous !

Les deux faces de l'os gravé magdalénien d'Isturitz, montrant d'un côté un couple de bisons et de l'autre un couple de ''velus'' [ d'après de SAINT-PIERRE ] Figure tirée du livre de HEUVELMANS & PORCHNEV, p. 430
 
Cette survivance tardive est d'ailleurs attestée par un autre élément qu'il faut verser au dossier : les curieuses gravures de la grotte d'Isturitz ( Pyrénées Atlantiques ), datant d'une quinzaine de milliers d'années. Il s'agit d'abord d'un os plat gravé sur ses deux faces, que J.A. Mauduit décrit ainsi dans 40 000 ans d'Art Moderne :
" Un homme nu allongé, orné de bracelets, tend les bras vers une femme étendue devant lui. La femme est forte et velue ; sur sa cuisse, une flèche à triple rang de barbelures, symbole de sa conquête. La gravure qui se trouve sur l'autre face n'est pas sans rapport avec la précédente : elle figure un bison mâle prêt à s'accoupler avec une femelle dont on distingue l'arrière-train et la queue dressée ; le mâle porte également sur l'épaule des flèches barbelées ".

Son interprétation dans l'avenir  Up Page
Un Néanderthalien [ d'après MAUDUIT, 1954 ]
Selon Heuvelmans ( Heuvelmans & Porchnev 1974 ), il s'agirait d'un tableau de chasse : les bracelets et colliers ne seraient que des liens, et les flèches des marques de chasse ( ce qui se traduirait par ''abattu un couple de bisons et un couple de velus'' ). Comme il le fait remarquer, les représentations humaines dans l'art préhistorique sont extrêmement stylisées ( sans doute à cause d'une peur superstitieuse que l'on puisse se livrer à de la magie sur son effigie ) ; ici par contre, s'il s'agit bien d'Hommes Sauvages que nos ancêtres devaient considérer comme des bêtes, rien n'interdisait de représenter fidèlement leurs traits : Heuvelmans note ''le front extrêmement fuyant, le cou bref, la nuque puissante, le menton effacé et surtout le nez curieusement retroussé''. Bref, tous les caractères des Néanderthaliens. Nous y ajouterons le tronc quasi-cylindrique de la femelle, et ses seins longs et pendants. Notons que selon André Leroi-Gourhan, il ne s'agit pas d'un couple, mais de deux femelles, ce qui d'ailleurs n'enlève rien à la démonstration précédente.
  C'est à une semblable conclusion que mène l'étude d'une gravure rupestre de la même grotte d'Isturitz ; comme l'écrit Heuvelmans :
" Son système pileux est représenté avec le plus grand soin : la face encadrée de poils, qu'on distingue jusque sur l'arrière du cou, la chevelure plus longue, et - si je ne craignais pas de solliciter les faits - les sourcils peu fournis, voire les petits poils follets des joues. Le nez en trompette est en tout cas indéniable ".

Les références  Up Page
Réseau Pepe
Archeologia
Archéologia juillet-août 2023 n°622
 
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Je crois que, si les êtres humains que nous sommes ne parviennent pas toujours à évoluer comme ils le souhaiteraient _à s'épanouir professionnellement, sentimentalement et sexuellement (ce que j'appelle les trois pôles d'intérêts) c'est parce qu'il y a des barrages qui entravent leur désir d'accéder à un rêve inachevé. Je pars du principe que tout est possible, à condition de s'entourer de gens qui nous poussent à croire en nous.
 
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Mais encore …  Up Page

Ce que vous avez toujours voulu savoir
L'université du Pays Basque - Euskal Herriko Unibertsitatea (EHU-UPV) montre que les Paléolithiques se chauffaient en brûlant des os d'animaux (notamment de mammouths).

Des silex ont également été mis au jour, provenant de gisements situés jusqu'à 200 kilomètres de là.

Ces grottes remarquables ont été occupées entre 40 000 et 20 000 ans avant notre ère.