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Machu Picchu ou Huayna Picchu (Pérou)

Cité oubliée des Incas


On décrit le plus souvent cette cité comme un refuge secret des Incas, connu de quelques privilégiés, et en tout cas farouchement cachée des conquistadors. Mais les Espagnols Espagnol, qui avaient beaucoup d'alliés parmi les populations indigènes, n'auraient pu ignorer à la longue l'existence de toute une région active et bien peuplée. Ils n'apprendront pourtant jamais l'existence de cette ville.

La seule explication plausible est que beaucoup d'Indiens l'ignoraient sûrement eux-mêmes. Pour une raison inconnue, les villes de cette région furent abandonnées avant la conquête et leur souvenir s'éteignit. Furent-elles ravagées par une épidémie, ou bien saccagées par les farouches tribus de la forêt ? Mais alors, pourquoi cette amnésie totale concernant leur emplacement ?

Un tel oubli ne peut être fortuit. Les Incas disposaient, en effet, d'une caste fournie de fonctionnaires, dont les quipucamayocs, ou bien encore des poètes et autres érudits de cour, chargés de perpétuer l'histoire du Tahuantinsuyu.

L'explorateur

Le nom "Machu Picchu" est associé aux ruines depuis 1911, lorsque l'explorateur américain Hiram Bingham III United States a visité la cité perdue pour la première fois, le 24 juillet 1911.

L'ancienne cité inca du 15e siècle est située au-dessus de la rivière Urubamba, entre deux pics montagneux tout en hauteur, à 2430 m au-dessus du niveau de la mer. Le plus haut sommet, appelé Machu Picchu (3082 m), se trouve au sud, tandis que le plus petit sommet, Huayna Picchu (2720 m), est situé au nord.

Les travaux de l'historien Donato Amado Gonzales, du ministère de la Culture du Pérou, et de l'archéologue Brian Bauer, de l'Université de l'Illinois à Chicago, tendent à montrer que la cité précolombienne était appelée Picchu, ou plus probablement Huayna Picchu par les Incas.

Le fils d'un propriétaire terrien a même mentionné à M. Bingham en  1912 que les ruines étaient connues sous le nom de Huayna Picchu.

Construite vers 1420 et abandonnée par la suite, la cité est composée de 172 constructions qui s'étendent approximativement sur 530 m de long et sur 200 m de large. La raison précise de sa création demeure un mystère à ce jour.

L'Inca Pachacutec

Une théorie soutenue par l'archéologue américain J.H. Rowe United States, se fonde sur de nouvelles découvertes faites aux Archives coloniales espagnoles Espagnol.

Un manuscrit indique qu'il y avait au nord de Cusco au Pérou Pérou, en un lieu nommé Picchu, un domaine royal édifié sous l'Inca Pachacutec, le conquérant des terres de l'est.

L'une des conclusions que l'on pourrait dès lors tirer serait que Machu Picchu aurait été fondée et peuplée par la lignée, ou panaca, de l'Inca, et qu'une fois cette lignée éteinte, une génération ou deux après Pachacutec, la région aurait été alors rapidement abandonnée.

La cité aurait alors été construite, habitée, abandonnée puis oubliée en moins d'un siècle.

Terrasses et enceinte




Le site comprend 285 bâtiments d'habitation, dans lesquels pouvaient vivre en moyenne quatre cent personnes. Cela supposerait donc une population permanente d'environ mille deux cents âmes.

Mais la production agricole potentielle de Machu Picchu dépassait sans doute largement les besoins de cette population. En effet, en dehors des vastes surfaces de terrasses consacrées aux cultures sur le site même, il existe à Inti Pata, en direction du sud-ouest, ainsi qu'à Wiñay-Wayna, par le chemin des Incas, des terrasses encore plus grandes et plus nombreuses.

C'est ce qui a conduit certains archéologues à suggérer que la fonction principale de la ville perdue aurait été peut-être celle d'un grenier à feuilles de coca pour la cour de Cusco.

Pour Hiram Bingham, Machu Picchu était surtout une citadelle aux fonctions défensives. Le site est en effet protégé par des douves et un mur d'enceinte. Mais il comporte aussi un grand nombre d'édifices religieux. C'est pourquoi des études récentes tendent à lui attribuer un rôle plus spirituel et cérémoniel, parallèlement à d'importantes fonctions agricoles.

Momies de femmes

La thèse de la forteresse n'empêcha pas Bingham d'imaginer que Machu Picchu avait été peut-être aussi un refuge pour acclas, ou "femmes choisies", idée qui lui fut inspirée par le fait que la plupart des momies retrouvées sur le site plus d'une centaine semblaient appartenir à des femmes. Un fait troublant est, à ce sujet, à signaler : c'est l'expression d'extrême douleur conservée sur le visage de la presque totalité des dépouilles ! Quelle en fut la raison ? Nul ne le sait.

Civilisations précolombiennes

Au Mexique Mexique, plusieurs vagues de populations se sont développées puis ont disparu mystérieusement. Les premiers, les Olmèques, avaient dès 1 250 av. J.-C. une civilisation déjà riche d'architecture et de céramique.

Quelques siècles plus tard, dans les régions de Nayarit, Jalisco et Colima, des figurines en céramiques rappellent la vie quotidienne des habitants. Le groupe qui les a succédé a construit l'une des plus grandes cités de l'époque, Teotihuacàn et ses pyramides de pierre (100 à 750 ans ap. J.-C.). Le masque funéraire qui en provient, taillé dans du basalte noir, avait des yeux et une bouche incrustés d'une matière disparue, mais les yeux ne sont pas percés, suggérant que ce masque n'était pas porté pour des rituels mais fixé à une "momie" ou une statue.

Dans le Yucatán, les Mayas comptent parmi les quatre peuples de l'humanité inventeurs d'une écriture, déchiffrée depuis 1960. Prêtes-astronomes, mathématiciens qui avaient découvert le zéro, ils ont bâti des pyramides et de vastes cités, célébrant des cultes sanglants pour leur panthéon complexe.

Mais de séduisantes statuettes polychromes permettent d'imaginer la vie des hommes de l'époque. Parés de plumes et de jade, leurs dignitaires durent s'incliner devant les Aztèques, maîtres du pays pour un siècle, le XIVe s., avant l'arrivée de Cortès en 1519.

En Amérique centrale et en Colombie Colombie, le travail de l'or atteignit une rare perfection pour produire des ornements chargés d'une valeur sociale autant que religieuse. Le métal jaune évoquait la sueur du soleil. Pourtant, c'est au Pérou Pérou que se sont développées les plus remarquables civilisations, de 2 500 ans av. J.-C. jusqu'à la fin de l'empire Inca.

Chavín, grand centre cérémoniel, s'est illustré par de prestigieux ensembles architecturaux et de remarquables céramiques. Le style chavín s'est perpétué dans d'autres productions régionales avec les cultures nazca et mochica.

Derniers venus, les Incas, après avoir établi un vaste empire, cédèrent en 1533 devant les Espagnols Espagne.

Risques sismiques

Machi Pichu ou Huayna Pichu
Une équipe de géologues japonais Japon de la recherche sur la prévention des désastres, de l'université de Tokyo, a récemment averti les autorités péruviennes (nous sommes alors en avril 2001) d'un risque de glissement de terrain imminent au Machu Pichu.

Les mesures effectuées sur les pentes basses du site ont indiqué un mouvement rapide, environ 1 cm par mois, signe précurseur d'un glissement majeur. Le directeur de l'Institut national de la culture à Cuzco, Javier Lambarri, admet que la région est traversée par une faille géologique, mais refuse de prendre en compte ces nouvelles données.

Urubamba

Les découvertes les plus nombreuses ont été faites de l'autre côté de l'Urubamba, au nord-est, sur un plateau appelé Mandorpampa, environ cent mètres au-dessus de la voie de chemin de fer.

L'élément principale de ce site est une énorme muraille d'environ 3,50 mètres de haut, sur 2,50 mètres de large, longue de plus de un kilomètre, qui grimpe au flanc de la montagne jusqu'au pic Yanantín.

Son rôle semble avoir été de protéger de l'érosion les terrasses adjacentes, mais elle a pu aussi servir à séparer deux zones aux fonctions distinctes. Vers le sommet, elle est longée par un chemin qui se dirige vers le nord-est, et, à travers la jungle, vers Amaybamba, ou peut-être un site inca encore inconnu.

Plus à l'est, à quelques dizaines de kilomètres de là, s'étend enfin la frontière, encore inexplorée, du Gràn Païtiti.

Plate-forme d'observation

Parmi les plus récentes découvertes faites sur ce plateau, signalons des carrières, de nombreux mortiers de pierre et une vaste plate-forme d'observation circulaire. Plus en amont de l'Urubamba ont été mis au jour deux sites funéraires importants, Killipata et Chaskapata. Les ruines de Choquesuysuy, non loin de la centrale hydroélectrique, se sont avérées bien plus vastes qu'on ne l'avait d'abord cru.

On a récemment mis à jour à Machu Picchu des traces d'une occupation antérieure aux Incas d'environ mille cinq cents ans. Mais beaucoup doutent qu'il n'y ait jamais eu ici de grande agglomération urbaine avant l'édification de la ville perdue.

Une théorie originale soutient pourtant que les Fils du Soleil n'auraient fait que relever les ruines d'une ancienne cité, bâtie de nombreux siècles avant leur arrivée dans l'Altiplano.

Certains éléments, de nature archéologique, sembleraient confirmer cette hypothèse. A l'instar de Fawcett, d'aucuns s'accordent à imaginer l'existence d'un peuple antique de bâtisseurs s'étant, il y a des milliers d'années, répandus dans toute l'Amérique du Sud, y érigeant de belles cités de pierre et colonisant les terres sauvages de la forêt amazonienne.


La cité Machu Pichu

On peut admirer la perfection de l'appareil de l'architecture inca dans cet ensemble monumental de Machu Pichu.


En haut du Machu Pichu, l'Intihuatana, un cadran astronomique d'où l'on observait le soleil levant; on suppose que les prêtres y amarraient symboliquement le Soleil considéré comme l'astre-Père.

Cadran solaire inca dans la cité Machupichu au Pérou







Camino del Inca

Machu Picchu ou Huayna Picchu


Machu Picchu ou Huayna Picchu





Mur cyclopéen











Machu Picchu ou Huayna Picchu

Machu Picchu ou Huayna Picchu

Machu Picchu ou Huayna Picchu