Zafar (Roshaneh)
Une femme d'affaires engagée
Ses études
Dans les pas d'un prix Nobel
L'émancipation économique des femmes
Les références
La consécration
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Qui est cette personne  Up Page
Une femme d'affaires engagée
Une jeune Pakistanaise crée la Fondation Kashf pour aider les femmes pauvres de son pays à améliorer leurs conditions d'existence grâce à la microfinance. retour sur un engagement social.

Microfinance
"C'est extrêmement valorisant de donner aux familles pauvres les moyens d'évoluer, de changer de mentalité et d'apprendre à leurs enfants les bases de la gestion d'un budget. Ce savoir pourra leur assurer un niveau de vie décent", affirme Roshaneh Zafar, chef d'entreprise pakistanaise.

Depuis 1996, la petite structure de microfinance de Mme Zafar à la Fondation Kashf, la première du genre au Pakistan, a amélioré les conditions de vie de plus d'un million de personnes dans 26 districts du pays grâce à des petits crédits totalisant aujourd'hui 202 millions de dollars.

En 2009, la Kashf Microfinance Bank comptait 14 192 emprunteurs actifs, un portefeuille de prêts de 5 millions de dollars et 3,8 millions de dollars de fonds provenant de 42 073 déposants. Le solde moyen par emprunteur s'élève à 350 dollars. Cette banque populaire est, comme la Fondation, dénommée "Kashf", ce qui signifie en urdu "miracle" ou "révélation" par référence au processus de découverte de soi.

Travaux et découvertes  Up Page
Ses études
Mme Zafar, qui a fait ses études à Yale et à la Wharton School of Business de l'université de Pennsylvanie, dispose d'une solide formation financière. Elle a été spécialiste des questions concernant le rôle des femmes dans le développement et les collectivités au Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) et à la Banque mondiale.

Elle défend avec ardeur la cause des droits des femmes. L'une de ses premières initiatives a été la cofondation à Islamabad du centre de secours pour femmes Bedari.

Citations et prix Nobel  Up Page
Dans les pas d'un prix Nobel
Le quotidien des femmes en butte à la pauvreté, vivant sans rien ou presque dans les villages isolés du Pakistan, associé à la volonté de remédier à cette situation ont poussé Roshaneh Zafar à démissionner de son poste à la Banque mondiale en 1995 pour se lancer dans l'entrepreneuriat social.

Le déclic se produit lorsqu'elle entend une septuagénaire de Kalat, dans le Baloutchistan, dire que les villageois connaissent les vertus de l'eau potable sur la santé de leurs familles mais manquent de moyens pour en acheter. Elle décide alors d'aider les plus démunis à se procurer les fonds nécessaires à l'amélioration de leurs conditions de vie.

Elle rencontre le prix Nobel Muhammad Yunus, pionnier du microcrédit et fondateur de la Banque Grameen au Bangladesh, et lui parle de son souhait de mettre en place un système de microfinance pour assurer une stabilité économique durable à ses compatriotes les plus pauvres.

A la suite de cette rencontre, la jeune femme se rend au Bangladesh pour s'inspirer de l'expérience de la Banque Grameen.

Elle en étudie les méthodes avec Muhammad Yunus pendant deux ans et va voir d'autres structures fonctionnant bien au Népal et en Inde.

Au Pakistan, Roshaneh Zafar bénéficie également des conseils de la Fondation de développement Sungi, installée à Abbottabad et fondée par Omar Asghar Khan, aujourd’hui décédé, et du Programme de soutien rural du Baloutchistan. Elle s'inspire aussi d'Akhter Hameed Khan, pionnier du développement communautaire pakistanais, et de Shoaib Sultan Khan, fondateur du Programme de soutien rural de l'Agha Khan.

Comment elle voit le monde  Up Page
L'émancipation économique des femmes
"L'émancipation économique des femmes par l'intermédiaire de la famille peut garantir un changement dans l'existence et les sources de revenus des plus déshérités," affirme Mme Zafar. "Le microfinancement de familles dirigées par des femmes offre un moyen durable d'assurer l'avancée des femmes."


"La microfinance ne se résume pas à l'octroi de prêts individuels; elle vise également à changer les mentalités des collectivités pour accroître leur capacité à gagner leur vie et à vivre décemment. Lorsque les familles travaillent ensemble, les activités commerciales engendrées par les microcrédits dégagent des profits durables", note Mme Zafar.

Les références  Up Page
Réseau Pepe
Les femmes à travers le monde Ouvrage numérique.
Shafqat Munir: journaliste, chercheur et spécialiste de la communication au Pakistan.
 
Pourquoi ce site
Je crois que, si les êtres humains que nous sommes ne parviennent pas toujours à évoluer comme ils le souhaiteraient _à s'épanouir professionnellement, sentimentalement et sexuellement (ce que j'appelle les trois pôles d'intérêts) c'est parce qu'il y a des barrages qui entravent leur désir d'accéder à un rêve inachevé. Je pars du principe que tout est possible, à condition de s'entourer de gens qui nous poussent à croire en nous.
 
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La consécration
Nommée entrepreneur social de la Fondation Skoll en 2007, elle s'est vu attribuer plusieurs récompenses internationales prestigieuses, notamment la plus haute distinction honorifique civile accordée par le Pakistan, la Tamgha-e-Imtiaz.

En 2007, la Fondation Kashf était 34e au classement des 50 premières institutions de microfinance de la revue Forbes et elle a reçu le OneWoman Initiative Award du département d'Etat américain en 2009.

Roshaneh Zafar a été invitée au Sommet présidentiel de l'entrepreneuriat organisé par les Etats-Unis à Washington en avril 2010 et elle a été lauréate la même année du prix 2010 du leadership mondial pour l'émancipation économique décerné par Vital Voices.