Vampire
La petite histoire
Comprendre simplement
Domaines de présence
Son interprétation dans l'avenir
Les références
Mais encore …
by Pepe ©
 
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La petite histoire  Up Page
Origine, raisons, hasard
Etymologiquement, le mot "vampire" est composé de "vam" qui vient de sang et de "pire", dérivé de "pyr" signifiant monstre.
Le sang est symbole de préciosité et de force vitale. Il est lié à la mort (du sang est offert lors des sacrifices). C'est un élixir de jouvence.
Mais parallèlement, c'est un tabou: il est symbole d'impureté à cause du péché originel mais il est sacré car il renferme l'âme du corps. Ainsi, avec toute cette symbolique, le sang est peut-être l'origine du mythe du vampire.

Comprendre simplement  Up Page
La science face au vampirisme
Putréfaction
On connaît mieux l'état de putréfaction. Et quand on compare les descriptions faites au XVIIIème siècle avec nos connaissances actuelles, on peut penser que certaines caractéristiques sont dues à des maladies ou des processus naturels.
La production de gaz s'accumule dans le corps décédé et provoque des boursouflures. Le mort semble alors bien nourri. Et pour ces messieurs, le pénis laisse supposer une activité intense (phénomène similaire lors d'une pendaison). Lors d'empalement de corps exhumé, ces gaz provoquent une décharge de fluides et des sifflements. On croyait alors à une certaine résistance et des cris du pseudo vampire.
La modification post-mortem d'un cadavre donne l'illusion de repousse des ongles, cheveux et dents. Après la mort, tous les muscles se contractent. Ainsi, les cheveux se hérissent et les ongles et dents semblent plus longs à cause de la rétraction de la peau.
Egalement on a l'illusion d'une régénération de la peau: pendant la décomposition, elle tombe et laisse apparaître le derme (la peau la plus profonde) qui semble une "nouvelle couche".
Certains cadavres sont roses ou hypertrophiés. Comme nous l'avons vu, ceci est dû aux gaz. La rougeur vient de la décomposition du sang par les bactéries (il fonce).
Parfois, on a assisté à un cadavre qui s'assoit. Ce phénomène impressionnant s'explique aussi: de l'énergie reste après la mort au niveau de la gorge et de la trachée artère. Cette énergie contrôle la décomposition et fait se contracter certains points du corps. Donc il arrive parfois par hasard qu'un mort s'assoit en ouvrant les bras.
 
Canines proéminentes
Les canines proéminentes résultent souvent d'une maladie appelée dysplasie ectodermique hypohydrotique. C'est une maladie génétique provoquant des dents courtes et émoussées en contraste avec les canines de taille normale. Les morsures de vampire ont souvent été confondues avec un pemphigus vulgaris ou dermatose qui produit de petites lésions.
Le sang au bord des lèvres du cadavre et souvent une lésion cutanée appelé Morphée. Celle-ci fait des lésions violettes sur la lèvre inférieure et des boursouflures rouges.
La photosensibilité s'explique cliniquement. La porphyrie est une maladie typique des peaux pâles qui rougissent, cloquent et sont victimes de tumeurs sous le soleil.
La maladie la plus proche du vampirisme touche les enfants nés de syphilis congénital. L'enfant a toutes ses dents en forme de pointes, ses yeux sont aveugles à la lumière, perçants dans la nuit et d'une couleur décolorée. Le palais est déformé. Alors il ne peut se nourrir qu'avec du liquide. L'arête de son nez est tombante.
Les psycholoques ont été témoins de l'existence d'un vampire clinique. Cette maladie mentale s'appelle hémosexualité. C'est une pulsion irrésistible de prendre du sang. Aussi l'intérêt anormalement accru pour le morbide (besoin de boire du sang pendant l'acte sexuel et même désirs nécrophiles). Mais cette maladie est heureusement très rare.

Domaines de présence  Up Page
Chronique du vampirisme
La première apparition d'un vampire date de la préhistoire: un vase perse est décoré d'un homme aux prises avec un monstre qui essaie de lui sucer le sang.
Dans la mythologie gréco-latine, il n'y avait pas de vampire à proprement parler mais des divinités sanguinaires. Ces divinités désincarnées prenaient apparence humaine pour séduire. Ce sont les Empuses, les Lamies et les Styges. Les Empuses viennent d'Empusa, jeune fille qui séduit les hommes pendant leur sommeil. Les Lamies sont issues de Lamia qui, pour venger le meurtre de ses enfants, s'est transformée en monstre suceuse de sang infantile. Les Styges sont des femmes à corps d'oiseau qui sucent le sang des nouveaux nés et épuisent sexuellement les jeunes pendant leur sommeil.
Le panthéon assyrien possède des démons suceurs de sang, dont la malfaisante Lilith. Dans le récit rabbinique, elle fut la première femme d'Adam. Elle fut destituée et devint la compagne de Satan. Les Grecs parlent des ombres de la maison d'Hadès (Dieu des Enfers). Les Romains croient en la goule Lamia.
Le premier vampire apparaît en Occident. Parralèlement, la population vit une interprétation abusive du culte de la Vierge: les sorciers et les médecins prescrivent de boire du sang immaculé de jeunes vierges contre la maladie et la vieillesse.
Au Moyen-Age, on pensait que la puanteur était contagieuse et provoquait des maladies puis la mort. Les premiers vampires traditionnels correspondent à la première vague de peste noire.
 
Chroniques vampiriques
En 1440, en France, Gilles de Rai, un alchimiste, étudie le sang comme pierre philosophale. Il fit périr par la torture plus de 300 enfants.
En 1484, en Italie, le pape Innocent 8 approuve l'existence des vampires et morts vivants par l'édit "Malleus Maleficarum".
En 1698, la Comtesse Mircalla de Kamstein devint vampire, étant victime d'un suceur de sang. Son fiancé déplaça sa dépouille par peur des profanateurs. Mais le tombeau fut malgré tout retrouvé et détruit. Cette dame inspira J. Sheridan Le Fanu qui créa le mythe de Carmilla, son anagramme.
Au 18ième siècle, le vampirisme est assimilé à une épidémie. La vampirisme prend sa notion ambulatoire: il sort de sa tombe la nuit pour étrangler ou sucer le sang ds mortels.
En 1949, John George Haig, appelé l'assassin au bain d'acide, est pendu pour avoir bu du sang de ses victimes.
1967 -1970, Angleterre. C'est l'affaire Highgate (nom du cimetière londonien) David Farrant est le fondateur de la BPOS (British Psychic And Occult Society). Lui et les membres de la religion Wicca veulent établir contact avec un vampire qui logeait au cimetière d'Highgate. Farrant croit que c'est plutôt une énergie qu'il faut exorciser. Il découvre un cercueil de trop dans un caveau et procède à l'exorcisme. Arrêté par les autorités et jugé, il est écroué pour deux ans.
Il existe à Manhattan, un musée totalement consacré aux vampires.

Son interprétation dans l'avenir  Up Page
Dracula
Lorsque le roman de Bram Stocker sort (Dracula), la croyance en ces créatures de la nuit est solidement encrée. Stocker a bien sûr inventé son personnage de toutes pièces ... Mais il s'est aussi inspiré de Vlad IV dit "Tepes" (l'empaleur).
XVe siècle, en Roumanie, de 1456 à 1462. Le prince de la Valachie (Transylvanie), Vlad IV fils de Vlad Dracul, le chevalier de l'ordre du dragon, reçoit le titre de Dracula. Dracula signifie dragon en Roumain... mais aussi diable. Les chevaliers de l'ordre du dragon ent deux capes: l'une verte, couleur du dragon, portée sur des habits rouges symbolisant le sang des martyrs, l'autre noir, réservée aux vendredis et jours de cérémonie. Ils doivent également porter un médaillon à l'effigie du dragon ayant sur le dos une double croix, symbolisant la victoire du Christ sur le mal.
Vlad IV voit son père assassiné et son frère enterré vivant pour être faits prisonniers de l'Empire Ottoman (empire turc). Il devient alors chef de guerre roumain et libère son peuple. Il est un vrai dictateur, punissant du simple impoli à son pire ennemi. Sa technique préférée est l'empalement (50 000 à 100 000 victimes estimées par cette seule méthode, soit 1/5 de la population globale de son Etat à l'époque). Il est également friand de brûlure et d'écorchure. San sadisme touche ses ennemis mais également les rebus et les fléaux de la société (pauvres, malades, voleurs, fainéants, coureurs de jupons ...)
Il sera tué en 1476 (décapité et sa tête trônera sur un pique) au cours d'une bataille contre les Turcs. On ne sait pas quelle fut exactement la raison de sa perte étant un guerrier hors du commun.
En réalité, seule la mort de sa femme qui s'est suicidée après que son mari ait combattu les Turcs, rapproche la fiction de la réalité. Mais là où on nage en plein paranormal: c'est qu'en 1931, sa tombe officielle est ré ouverte pour se révéler totalement vide. D'après la légende, son corps serait inhumé à Sganov dans un ancien monastère en ruine au milieu d'un lac près de Bucarest.

Les références  Up Page
Réseau Pepe
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Je crois que, si les êtres humains que nous sommes ne parviennent pas toujours à évoluer comme ils le souhaiteraient _à s'épanouir professionnellement, sentimentalement et sexuellement (ce que j'appelle les trois pôles d'intérêts) c'est parce qu'il y a des barrages qui entravent leur désir d'accéder à un rêve inachevé. Je pars du principe que tout est possible, à condition de s'entourer de gens qui nous poussent à croire en nous.
 
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La comtesse sanglante
Lorsque l'on dit "vampire", nous pensons tous à Dracula. Pourtant, nous devrions avoir en tête la comtesse Erzsébet Bathory de Hongrie. Elle est le personnage historique le plus proche du mythe, à la fois pour sa soif de sang, sa cruauté et son désir d'immortalité.
 
Il était une fois ...
Les Bathory sont une famille protestante issue d'une lignée princière très puissante. Ils ont d'ailleurs changé leur patronyme initiale en Bathor qui veut dire "courageux". Erzsébet est née en 1560. C'est une enfant extrêmement sensible, très intelligente et particulièrement instruite. Son esprit en permanence en éveil la rend précoce.
Comme c'est souvent le cas avec les enfants surdoués, elle s'ennuie vite et ne trouve personne pour lui fournir une émulation intellectuelle suffisante. Elle parle et écrit couramment quatre langues dans un pays où la majorité des nobles ne savaient même pas transcrire leur propre patois.
 
Hyménée
Elle est également dotée d'une très grande beauté. Les tableaux parvenus jusqu'à nous montrent une femme sûre d'elle qui n'éprouve aucun besoin de séduire. La légende insiste sur sa peau opalescente qui irradiait littéralement.
A 15ans, elle s'unit avec Ferencz Nadasdy de cinq ans son aîné. Elle décide de gardr son patronyme, car sa famille est beaucoup plus riche et célèbre. Son mari sera donc connu comme Ferencz Nadasdy-Bathory. Le couple s'installe à Csejthe, un domaine où elle se doit, en bonne épouse, de gérer au mieux.
Son intelligence faisant des envieux, on lui dresse facilement et naïvement un tableau noir, sur ses soits-disants penchants morbides et sataniques.
 
Deuil
Ferencz, son époux, est un valeureux guerrier qui remporte de nombreuses victoires. A sa mort, elle a 40 ans. Erzsébet se retrouve à la tête d'une grosse fortune, son rang lui permettant de briguer des positions élevées. Elle est, par exemple, la suivante sur la liste de la succession au trône de Pologne. Son ambition, son intelligence et sa culture la rend dangeureuse pour les nobliaux environnants.
 
Le mythe
A la mort de son mari, Erzsébet brigue le pouvoir, elle peut espérer le trône de Pologne, elle a de l'ambition, le pouvoir, la richesse, la beauté et l'intelligence. Le meilleur moyen de non seulement l'écarter du pouvoir mais aussi de la discréditer est de créer un monstre. Facile, car Erzsébet est connue pour être violente et excessive. De là à passer pour l'une des plus terrible tueuse en série de tous les temps ... il n'y a qu'un pas.
Selon certaines rumeurs, notre veuve s'abreuvait du sang de ses victimes dans une coupe en or. Si des filles manquaient à l'affection de leur famille, ce sont également des futures épouses qui sont absentes, des mères en devenir, ainsi que des mains pour les tâches au sein de la communauté.
Elle sera condamnée à être emmurée vivante en 1610, une seule petite ouverture permettant de faire passer ses repas. Elle ne s'est, bien évidemment, pas repentie des faits qu'on l'accuse d'avoir perpétrés. On l'a trouva morte en août 1614. Selon les témoignages, malgré l'âge et son enfermement elle aurait gardé son irradiante beauté et sa peau ne portait pas les stigmates du temps.
 
Les faits
Les seuls documents historiques qui sont en notre possession sont les minutes de son procès, mais rien ne certifie que les aveux obtenus sous la torture puissent refléter la vérité ! Le journal intime de la comtesse sanglante est sous scellés et n'a jamais pu être traduit.