Transfert à des objets inanimés
La petite histoire
Comprendre simplement
Domaines de présence
Son interprétation dans l'avenir
Les références
Mais encore …
by Pepe ©
 
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La petite histoire  Up Page
Transmettre culpabilité et souffrances
Parce qu'il est possible de faire passer une charge de bois, de pierres, ou de quoi que ce soit de notre propre dos sur celui d'autrui, le sauvage s'imagine qu'il lui est également possible de colloquer le fardeau de ses peines et de ses douleurs à quelqu'un d'autre, qui le portera pour lui.

Comprendre simplement  Up Page
Souffrance par délégation
Le principe de la souffrance par délégation est communément accepté et mis en œuvre par des races qui se trouvent à un niveau assez bas de culture intellectuelle et sociale. Les stratagèmes auxquels le sauvage rusé et égoïste a recours pour se soulager aux dépens d'autrui sont multiples. Tout d'abord, il faut noter qu'il n'est pas nécessaire de faire passer à une personne le mal dont on cherche à se débarrasser; on peut tout aussi bien le transférer à un animal ou à une chose; dans ce dernier cas, il est vrai, la chose n'est souvent qu'un véhicule qui transporte le mal à la première personne qui le touche.

Domaines de présence  Up Page
Monde présent
Les hommes cherchent à alléger la souffrance humaine, en la détournant sur des objets matériels que l'on jette, ou dont on se débarrasse autrement, de manière à les rendre inoffensifs. Souvent, cependant, le transfert du mal à un objet matériel n'est qu'une façon détournée de le transmettre à une personne vivante.

Son interprétation dans l'avenir  Up Page
Le rite purificateur
A l'époque du roi d'Assyrie, Assourbanipal, au VIIe siècle avant J.-C., ces Iraniens de l'Antiquité avaient comme rite de purification, le rituel des cheveux et des ongles. Ce rite fut mentionné dans la seconde moitié du cinquième siècle avant Jésus-Christ, dans un ensemble de livres intitulés Vendedad. Il contenait des rituels d'un type plus purement magique que les autres. Au dix-septième chapitre du Vendidad, on lit une prescription concernant la taille des ongles et des cheveux, qaui, dès qu'ils sont séparés du corps, appartiennent au Malin, comme demeure de la malpropreté.
 
Il existe des rites similaires chez des tribus primitives dans toute l'Europe dont le niveau de civilisation est bien inférieur à celui des Iraniens de l'Antiquité. Certaines peuplades cachent les cheveux et les ongles, ou les brûlent en secret de peur qu'iuls ne tombent entre les mains de sorciers qui pourraient s'en servir pour jeter de mauvais sorts sur leurs anciens propriétaires.
Les gauchos du Chili fourrent leur cheveux dans les lézardes des murs, comme les Turcs. Les Arméniens les cachent dans les églises, les creux d'arbres et de colonnes. Les paysans français des Vosges les enterrent en secret, ainsi que leurs dents arrachées, et laissent une marque à l'endroit de la cachette, afin de pouvoir les retrouver au jour de la résurrection. A Drumconrath, en Irlande, on prend au pied de la lettre la parole de l'Ecriture selon laquelle tous les cheveux ce chacun sont comptés par le Tout-Puissant, et on met de côté les cheveux coupés pour les récupérer au Jugement dernier. Le bon peuple de Liège, en Belgique, ôte avec soin les cheveux des peignes de peur qu'ils ne tombent entre les mains des sorcières.
Le christianisme a établi une correspondance entre les cheveux et l'enfer. Les Juifs pieux n'ont pas meilleure opinion des ongles, et c'est pourquoi ils les taillent aussi courts que possible: pour eux, les ongles, habités par le mal, sont la seule partie du corps incapable de servir Dieu. A Madagascar, les indigènes croient que le démon se loge sous les ongles non taillés.
 
On sait que dans la tombe, les cheveux et les ongles continuent de pousser quelques temps malgré la décomposition du cadavre.
 
Cette idée que les cheveux sont le refuge par excellence des charmes démoniaques devait être reprise par les chasseurs de sorcières. Avant de les conduire à la torture, ils leur coupaient les cheveux. Le jurisconsulte Jean Bodin (1530-1596) raconte, par exemple, dans sa Démonomanie des sorciers (1580), quarante sorcières confessèrent simultanément leurs crimes après avoir été tondues. On se souvient qu'à la Libération de la France, en 1944, les femmes qui avaient eu des rapports avec les Allemands virent tomber leurs boucles sous les ciseaux des patriotes: c'était indéniablement une trace lointaine de la magie primitive, un rite purificateur exercé sur une personne tabou. Les cheveux ce ces femmes étaient contaminés par le virus du tabou que les Français avaient placé - pour employer le vocabulaire de Freud - sur les occupants.

Les références  Up Page
Réseau Pepe
Bouc émissaire James George Frazer Paul Geuthner
Histoire des magies Kurt Seligmann Encyclopédie Planète
 
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Je crois que, si les êtres humains que nous sommes ne parviennent pas toujours à évoluer comme ils le souhaiteraient _à s'épanouir professionnellement, sentimentalement et sexuellement (ce que j'appelle les trois pôles d'intérêts) c'est parce qu'il y a des barrages qui entravent leur désir d'accéder à un rêve inachevé. Je pars du principe que tout est possible, à condition de s'entourer de gens qui nous poussent à croire en nous.
 
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