Temples bouddhiques (Xinjiang, Chine)
La petite histoire
Comprendre simplement
Domaines de présence
Son interprétation dans l'avenir
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La petite histoire  Up Page
Oasis retrouvées de Keriya
Le Xinjiang est la province la plus occidentale de Chine. Zone stratégique de montagne et de désert, ses frontières côtoient celles de la Mongolie, de la Russie, du Kazakhstan, du Kirghizstan, de l'Afghanistan. Anciennement nommé Turkestan chinois, le Xinjiang est peuplé de Chinois et de minorités musulmanes turcophones (Ouïgours, Khazakhs, Kirghizes), de Mongols, de Tadjiks et de Russes.
L'intérêt archéologique de la région est révélé à la fin du XIXe s. par le suédois Sven Hedin, dans les pas duquel marcheront Aurel Stein, Teilhard de Chardin ou encore Paul Pelliot. Mais dès les années 30, la guerre civile entraîne la fermeture hermétique du Xinjiang aux étrangers.
C'est seulement à partir des années 80 que des contacts avec les archéologues chinois peuvent reprendre. Le Xinjiang est très convoité, notamment par les chercheurs américains. Mettant en avant leur longue tradition de recherches dans plusieurs pays frontaliers, et en Asie centrale en général, zone inaccessible aux archéologues chinois, les Français décrochent un accord pour la création d'une mission franco-chinoise en 1989. En mars 1991, la loi interdisant les coopérations archéologiques avec les étrangers est abrogée. En janvier 1993, un accord trisannuel de coopération est signé officiellement, le premier conclu entre la Chine et une institution archéologique étrangère.
 
Dès la première campagne de fouilles, il apparaît que la sécheresse exceptionnelle du climat a permis une conservation remarquable des vestiges archéologiques, comparable à celle connue en Egypte ou au Soudan.
Alors commence la lente mise au jour de sites attestant d'une occupation entre le Ve s.av. J.-C. et le IIIe s.ap. J-C., d'une agriculture irriguée, et d'un art remontant aux premiers temps de la diffusion du bouddhisme sur la Route de la soie.
Karadong, un oasis de la Route de la soie implantée autour d'un petit fortin découvert par Hedin en 1898, poste de contrôle ou halte pour les caravanes sur la route de Kucha. Il est maintenant établi que Karadong, comme le royaume de Khotan, se rattachait culturellement à la sphère d'influence indo-gandharienne.
 
Sorties des sables à une année d'intervalle d'un déplacement de dunes, ces deux petites constructions, datées par le C14 de la première moitié du IIIe siècle, sont avec ceux de Miran, plus à l'est, les plus anciens vestiges bouddhiques connus au Xinjiang.

Comprendre simplement  Up Page
Un charme gréco-indien
Tout d'abord, les bouddhas à mandorle grise et robe rouge foncé ont un nimbe à bordure orange, une robe rouge à revers rouge orangé (visible au col et aux manches), un vêtement de dessous blanc et la tête tournée vers la gauche. Les bouddhas à mandorle rouge foncé et robe orange ont un nimbe à bordure grise, une robe orange à revrrs gris, un vêtement de dessous rouge. Ils regardent vers la droite.
 

 

 
Les bouddhas à mandorle orange et robe grise ont un nimbe à bordure blanche, une robe grise à revers blanc, un vêtement de dessous blanc et ils regardent vers la gauche.
Lorsque les mains ne sont pas jointes en médiation, la main gauche retient un pan de vêtement. Dans cette attitude, le bras droit, drapé à l'intérieur du manteau, est relevé et seuls les doigts sont visibles.On retrouve ce geste, inhabituel, sur quelques sculptures du Gandhara et de Hadda (Afghanistan) où il est généralement interprété comme une influence de l'"himation" grec.
 
Dans ce sanctuaire, l'influence des canons de l'art indien est évidente dans le traitement des visages légèrement souriants et empâtés, la coiffure à boucles très serrées et les yeux mi-clos en amande (très différent des représentations aux yeux largement ouverts de Miran).

Domaines de présence  Up Page
Un style pictural unique Dans le sanctuaire B, ce style indien se mêle à d'autres sources d'inspiration, plus occidentale (cadres perlés, grecques ou rinceaux), révélant la diversité des origines et des relais de cet art déjà métissé. Ce deuxième sanctuaire, de même forme que le précédent, mais de facture plus raffinée, est aussi plus petit. Il ne comportait qu'un seul couloir. En dépit de son très mauvais état de conservation, l'élévation de l'édifice a pu être restituée. Il s'agissait d'un bâtiment cubique, d'environ 3,50 m de haut, dont les murs extérieurs étaient décorés d'appliques en argile moulée. La structure centrale se présente sous la forme d'un podium en bois.
 
Comme dans le sanctuaire A, le décor inférieur était constitué de grands bouddhas a été préservée. Ils étaient entourés d'un large mandorle rayonnante bordée de cabochons et flanqués de petits bouddhas assis à hauteur de leur tête, à côté d'une fleur rouge placée en écoinçon. Le bleu de lapis-lazuli, ourant en Asie centrale et connu plus tard au Xinjiang, notamment à Kyzyl, est employé ici pour la première fois en Chine et au Xinjiang.
 
Comme dans le sanctuaire A, la composition du décor supérieur reste fondée sur la répétition et la juxtaposition d'images et le thème principal est celui de la méditation du Bouddha. Le décor des parties hautes est composé de petits bouddhas assis s'inscrivant dans des panneaux rectangulaires d'environ 40 cm de largeur. Les fonds sont peints alternativement en orange et en gris, formant un contraste avec les vêtements du Bouddha, peint alternativement en gris et en orange. Ces panneaux sont encadrés de rinceaux et les registres séparés par des bandes décoratives perlées s'inspirant de modèles occidentaux.
 

 
L'ensemble de ces vestiges constitue un jalon jusqu'ici manquant dans l'histoire de la diffusion du bouddhisme vers la Chine et l'Asie centrale. Avant l'époque où, pour reprendre Faxian (vers 400), Khotan était un centre bouddhique florissant, la comparaison avec Miran montre qu'il existait déjà dans le sud en certain nombre de styles, tout à fait différents diverses. Celui de Karadong a pour l'instant une place bien à part. On y voit pourtant apparaître une ébauche de thèmes qui seront développer par la suite, comme l'idée de la multiplication de l'image du Bouddha.

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Je crois que, si les êtres humains que nous sommes ne parviennent pas toujours à évoluer comme ils le souhaiteraient _à s'épanouir professionnellement, sentimentalement et sexuellement (ce que j'appelle les trois pôles d'intérêts) c'est parce qu'il y a des barrages qui entravent leur désir d'accéder à un rêve inachevé. Je pars du principe que tout est possible, à condition de s'entourer de gens qui nous poussent à croire en nous.
 
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