Sirène
La petite histoire
Comprendre simplement
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Son interprétation dans l'avenir
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Origine, raisons, hasard

























Comprendre simplement  Up Page
Légendes
La sirène est aujourd'hui représentée sous les traits d'une créature mi-femme, mi-poison. Cette figure légendaire a cependant subi, au cours de l'histoire, de nombreux avatars. De femme ailée au chant trompeur, attirant et finalement mortel, elle est devenue femme à queue de poisson et à la poitrine séduisante, puis figure idéalisée du lamantin. Toutes ces métamorphoses sont le fruit de rencontres et de mélanges de divers récits mythologiques. Mais si l'on peut parler de la sirène au singulier, c'est que, malgré la diversité de ses incarnations à travers les âges et les cultures, elle demeure le symbole de la séduction et de la fatalité. Allégorie de la tentation, la sirène est toujours un être mixte, qui unit la beauté humaine, par la silhouette ou la voix, à la cruauté animale. Tout comme le désir qu'elle suscite et le sentiment amoureux qu'elle fait naître, la sirène est ambiguë. A moitié immergée, repérable par son chant, elle joue le jeu du désir et de la femme inaccessible. Dans les bandes dessinées, les films, les romans, la presse à scandale, la publicité, elle nage avec une pointe de mystère et de sex-appeal teinté d'exotisme. Cette être mystérieux a en revanche été banni de la faune des zoologues dès le moment où il parut manifeste que la description donnée par certains récits avait été élaborée à partir de l'observation d'une sorte de "vache de mer", le lamantin ou dugong. Il a cependant fallu attendre la troisième édition de Systema Naturae du naturaliste suédois Carl von Linné pour voir disparaître les sirènes. Peu avant, en 1738, un autre Suédois, Pierre Artedi, avait distingué, à côté du véritable lamantin qu'il appelait Trichechus, l'ordre des sirènes. Celles-ci ont donc été considérées comme des animaux réels jusqu'à la fin du XVIIIe siècle.

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Déesses de la Mort

Les sirènes entonnent pour la première fois leur chant envoûtant dans l'Odyssée d'Homère: "Viens ici, viens à nous ! Ulysse tant vanté Arrête ton navire. viens écouter nos voix. Jamais un noir vaisseau n'a doublé notre cap sans ouïr les doux airs qui sortent de nos lèvres ; puis on s'en va content et plus riche en savoir". Dans ce récit imagé, qui constitue la plus ancienne source littéraire qui les mentionne, les sirènes sont des êtres dangereux : elles charment et attirent le marin, et quiconque les écoute meurt. Elles vivent tout près de la mer, mais ne l'habitent pas. On ne sait si Homère a entendu parler de ces êtres malveillants dans les récits de marins phéniciens ou les contes orientaux, ou s'ils sont le pur produit de son imagination. De même, on ne peut savoir clairement ce que le terme sirène évoquait pour le poète ou son public, dans la mesure où Homère ne dit rien de leur aspect. Il reste toutefois quelques vases grecs qui racontent les aventures d'Ulysse : sur ceux qui sont antérieurs au IIIe siècle avant Jésus Christ, les sirènes apparaissent comme des oiseaux à tête de femme. Par la suite, elles acquièrent des bras, puis une poitrine humaine, attributs peut-être seulement esthétiques, même s'ils constituent des éléments supplémentaires de séduction, puisque les sirènes sont désormais représentées jouant d'un instrument, flûte ou cithare. Ainsi, elles s'humanisent au cours de l'Antiquité pour devenir des femmes ailées chez les romains et les Etrusques, comme en témoigne la magnifique mosaïque représentant le bateau d'Ulysse, trouvée à Dougga. Vers le VIII siècle de notre ère, le moine anglais Aldhelm de Malmesbury en produit une nouvelle représentation dans son Liber monstrorum. De la tête au nombril, écrit l'abbé, les sirènes sont effectivement des filles de la mer : Leur corps est celui d'une vierge et elles ressemblent aux êtres humains, mais elles ont une queue de poisson couverte d'écailles grâce à laquelle elles se dissimulent dans les vagues. Cette version n'est pas totalement inédite les Babyloniens connaissaient déjà des dieux avec une queue de poisson et l'Antiquité fourmillait de néréides et de tritons. Mais aucun d'entre eux n'attirait vers la mort. Malmesbury introduit une autre particularité en affirmant que ces filles de la mer séduisent les marins par la beauté de leur corps. C'est lui qui, le premier, met l'accent sur l'aspect visuel de la séduction qu'elles opèrent. Dès lors, il ne suffit plus de se boucher les oreilles : qui les regarde est perdu !

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Monde futur

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Je crois que, si les êtres humains que nous sommes ne parviennent pas toujours à évoluer comme ils le souhaiteraient _à s'épanouir professionnellement, sentimentalement et sexuellement (ce que j'appelle les trois pôles d'intérêts) c'est parce qu'il y a des barrages qui entravent leur désir d'accéder à un rêve inachevé. Je pars du principe que tout est possible, à condition de s'entourer de gens qui nous poussent à croire en nous.
 
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