San Jose Païtiti (Pérou ou Bolivie)
La petite histoire
Comprendre simplement
Domaines de présence
Son interprétation dans l'avenir
Les références
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by Pepe ©
 
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La petite histoire  Up Page
Origine, raisons, hasard
Le nom de San Jose Païtiti apparaît pour la première fois en l'an 2000 à travers le témoignage d'un guide touristique et d'un Supérieur d'une Communauté appelée Vierge du Rosaire; enfin et à travers les écrits d’un historien de la localité d'Apolo, César Auguste Machicao Gámez. Ils ont confirmé l'existence de ruines situées dans un lieu appelé San José de Païtiti. Apolo est l'ancienne Apolobamba, la zone de cocanis ou des producteurs de coca des Incas. L'emplacement est justement presque sur la route qui, depuis Apolobamba, par l'intermédiaire de Pelechuco et de Carabaya, arrivait jusqu'à Cuzco.
Ceci nous fait donc supposer que l'emplacement peut être important. Pendant l'époque coloniale, la zone a été exploitée pour ses gisements d'or. Le colonel Fawcett est passé ici ; mais il ne fait, toutefois, aucune mention de ruines, ni de San José de Païtiti.
 
Le nom est important. Pour commencer, il y a un autre emplacement appelé Païtiti en Bolivie. C’est une colline située près de Guanay. L’Allemand Hans Erlt a été celui qui a redécouvert cet important site archéologique dans les années 1950. Il en a écrit un livre. Il y a plusieurs années, un Autrichien, avec l’appui du gouvernement de La Paz, a de nouveau exploré la zone. La gouvernement avait l’intention de dégager le site, mais il manquait de fonds.

Comprendre simplement  Up Page
Apolo
"J'ai osé proposer une étymologie au nom ‘Apolo’ conféré à la cordillère située entre les rivières Suches et Tuiche (dont le sommet est le Acamani, soit 'la tête de la colline' en pukina) : le nom ulo désigne les vers qui mangeaient les ojas –feuilles- (sic) de coca et nous pouvons nous demander si 'Apu-ulo' ne serait pas le 'Seigneur des vers' dont l'importance pour cette région consacrée à la culture de la coca (les Incas avaient installé des ‘mitmaq’ chachapoyas dans ce but) est vitale. Une autre tâche de la géographie historique sera de proposer des étymologies convaincantes aux principaux toponymes du pays."
Thierry Saignes
Apolobamba, Carabaya : deux noms pour une même cordillère qui caractérise une seule région et une matrice culturelle unique, aujourd’hui séparée seulement par un chapelet de points de repère qui marquent la limite internationale entre la Bolivie et le Pérou. En la traversant, avec précision, le long de la vallée glaciaire formée par les dégels du Katantika où naît la rivière Tuiche, dont fait allusion Saignes, à 5360 mètres d’altitude, nous parvenons, par un chemin de pied, jusqu’à à Pelechuco.

Domaines de présence  Up Page
Colonel britannique Percy Harrison Fawcett
Il est intéressant de souligner que le colonel Fawcett, dans son voyage de 1911 comme membre de la Commission bolivienne des Frontières, était lui-même parvenu aux sources du rio Tambopata depuis la Communauté de Queara.
Il écrivit dans ses Mémoires :
"De Queara, nous montâmes jusqu’à la source de la Tambopata, où nous campâmes à 5 200 mètres d’altitude et où nous fûmes torturés par le froid.
En un point du col, nous nous aperçûmes que toutes les boussoles avaient leur aiguille complètement neutralisée dans un rayon de huit cents mètres et nous pensâmes qu’il devait y avoir sous nos pieds un gisement de fer considérable."

Son interprétation dans l'avenir  Up Page
Tunupa, terre chuncha
D'après Teresa Gisbert, Carabaya aurait été l'hispanisation du mot kallawaya, nom d'un seigneur préinca dont la culture a survécue jusqu'à nos jours et dont les membres ont été les intermédiaires entre les cultures andines et les peuplades amazoniennes. Originaires de l'Antisuyu, les terres chaudes de la forêt, les Kallawayas sont célèbres pour leurs connaissances en herboristerie. Ils ont domestiqué la coca, dont les anciens maîtres de Cusco firent leur première plante sacrée. Médecins itinérants, sages, guérisseurs, ils étaient magiciens, dominateurs du climat et poètes de la nature. Leur histoire comprend l’un des mythes les plus beaux de la culture andine : celui de Tunupa, un sage itinérant, mais aussi magicien et guérisseur.
Cette histoire m’a été racontée par l'écrivain et ancien maire de Sandia, don Juvenal Mercado Villca, la nuit de notre arrivée dans son village –un ancien avant-poste inca en plein territoire chuncho, celui des "sauvages" ou des adorateurs de l'otorongo, ou « tigre » (nom qu'ont postérieurement adopté beaucoup de guérillas latino-américaines)- au cours d’une soirée copieusement arrosée par la bière. Tunupa, selon Bertonio, était un Dieu des Aymaras. Il effectua un voyage civilisateur incroyable depuis les sommets de Carabaya/Apolobamba où il demeurait. Son père cosmique lui avait ordonné un jour de descendre de la montagne pour rejoindre les hommes et pour les instruire. Ce qu’il fit en portant une croix, comme le Nazaréen de la culture judéo-chrétienne, mais taillée dans du « chonta », une espèce d’arbre de bois dur que l’on ne trouve seulement qu’en montagne. Faisant pleuvoir le feu pour punir ceux qui lui désobéissaient, et dissimulant le soleil pour effrayer les incrédules, il arriva finalement à Carabuco, sur les rives nord du lac Titicaca, où il laissa sa croix et fut jeté sur les eaux par les habitants. Il vécut alors un calvaire liquide, unique dans les annales de la mythologie. Il fut d’abord laissé à la dérive, puis apparurent alors des femmes poissons, ou sirènes, avec lesquelles il eut des relations sexuelles. Puis, avec son corps et sa force de cyclope, il ouvrit l'actuel détroit de Tiquina, où se jette le rio Desaguadero. Il échoua finalement sur des bancs de sable du haut plateau et parvint en un point de vue dégagé sur un désert salé : un volcan sur les bords du Salar de Uyuni.
 
Pelechuco
Pelechuco a été fondé par des missionnaires de San Augustin, "pour la doctrine et comme porte au pays des chunchos", le 25 juillet 1560. Son nom vient du quechua : phuyu kuchu ou « coin de brouillard ». Tous les jours, vers deux heures de l'après-midi, commence un spectacle singulier : les nuages qui montent de la forêt envahissent le village de pierre, d’où son nom. Pelechuco a été la première fondation espagnole sur le territoire d'Apolobamba, connu par la suite sous le nom de Caupolicán, toponyme qui rappelle le nom d’un guerrier courageux, un cacique du peuple araucan qui refusa de se soumettre aux Européens pendant trois siècles.
Les tribus chuncho (regroupant plus de 200 ethnies vivant dans la jungle) résistèrent aussi farouchement à eux à la frontière du Bío-Bío. Certaines de ces ethnies -comme celle des Toromonas de la rivière Amarumayu (le rio Madre de Dios), conduite par le cacique mythique Tarano – s’étaient alliées aux Incas quand, devant l'invasion espagnole, beaucoup d'entre eux s’étaient enfuis vers la forêt. Cet épisode fut à l'origine de la plus fascinante et de la plus persistante légende d'Amérique du Sud : celle de Paititi, le refuge des derniers incas et le lieu où ils enterrèrent leurs trésors. Pelechuco devint l’une des voies d’accès des conquistadors et des aventuriers partis à leur recherche. Dans cette région fut écrite l’une des pages les plus héroïques et les plus terribles de l'histoire de la conquête de l'Amérique.

Les références  Up Page
Réseau Pepe
Gran Païtiti
 
Pourquoi ce site
Je crois que, si les êtres humains que nous sommes ne parviennent pas toujours à évoluer comme ils le souhaiteraient _à s'épanouir professionnellement, sentimentalement et sexuellement (ce que j'appelle les trois pôles d'intérêts) c'est parce qu'il y a des barrages qui entravent leur désir d'accéder à un rêve inachevé. Je pars du principe que tout est possible, à condition de s'entourer de gens qui nous poussent à croire en nous.
 
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Spot IV (1998) satellite
Pyramides de Paratoari