Pierre moulée
La petite histoire
Comprendre simplement
Domaines de présence
Son interprétation dans l'avenir
Les références
Mais encore …
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La petite histoire  Up Page
Quand le béton devient pierre
Si la pierre contient de la silice et de l’oxygène, c’est du silicium; du sodium, de la silice et de l’aluminium, c’est un feldspath. Claude Gril repère dans l’échantillon une curieuse structure en forme de virgule (analyse par "fluorescence X", ou "signature spectrale" des composants chimiques rencontrés): elle contient du calcium  et du soufre. "Il s ‘agit de gypse", annonce-t-il. Et de s’étonner de cette nouvelle anomalie: "Comment une structure de cette taille et aussi fragile peut-elle subsister dans une pierre naturelle?"
 
Il pointe un autre élément. La fluorescence X révèle une succession de fragments de gypse alternés avec de la calcite. Une autre bizarrerie, qui témoigne de nouveau en faveur de la thèse de la pierre artificielle…
Avis de Robert Copé, directeur de recherche au centre scientifique et technique du bâtiment: "Une des difficulté majeures de ce type d’expertise réside dans l’évolution naturelle de la pierre. Prenez un béton réalisé à base de ciment. La chaux qu’il contient réagit au contact du gaz carbonique de l’air et de se transformer en carbonate. Autrement dit, elle reforme de la pierre, ce qui rend l’analyse plus délicate." Voilà qui complique effectivement les analyses.

Comprendre simplement  Up Page
Les pierres moulées
La solution, un chimiste spécialiste des ciments la détient-il ? Depuis le début des années 80, Joseph Davidovits est en effet convaincu que les pyramides étaient en béton. Une certitude acquise après l’étude d’échantillon des pyramides de Khéops et de Teti, mais aussi des carrières proches des monuments. Pour lui, les Egyptiens déversaient des fragments de pierre calcaire dans un moule contenant de l’eau du Nil chargée en limon, de la chaux et du sel natron. On sait que ce sel (du carbonate de sodium) joue un rôle important dans la pétrification. Selon Joseph Davidovits, il était déjà utilisé par les Babyloniens pour réduire la température de cuisson des briques d’argile. Sa dissolution, en présence de chaux, aboutit à la formation de soude, qui réagit avec les silicates et les aluminates des agrégats de pierre. Or, certains échantillons examinés à Montpellier par Suzanne Raygnaud contenaient du natron en grande quantité…
Rien ne prouve que sa présence ne soit pas naturelle. Joseph Davidovits a poursuivi ses analyses avec Guy Demortier, du laboratoire d’analyses par réactions nucléaires, de Namur (Belgique). Mais l’Organisation des antiquités égyptiennes lui refusa l’autorisation de prélever de nouvelles pierres…

Domaines de présence  Up Page
Fabrice Littamé, reporter au Journal l'Union de Reims, en janvier 2003, publiait un gros article sur l'hypothèse que les pierres des pyramides auraient pu être moulées et non taillées.
"Ce brillant journaliste, que j'avais connu au journal au tout début de sa carrière, s'appuyait sur les théories de Davidovits (ou Davidovitch), ingénieur rentré des Etats-Unis, après avoir enseigné en Floride, et installé près de chez moi à Saint-Quentin (Aisne)". Affirmations appuyées par Guy-Claude Mouny.
C'est ainsi que cette information révolutionnaire sur les pierres avait déjà été en partie révélée par "Science & Vie", dans son numéro de décembre 2001, titrant que "les pierres des pyramides pourraient avoir été moulées et non taillées". Informations que Guy-Claude de Mouny laur avait été déjà fait parvenir, bien avant cette-là.

Son interprétation dans l'avenir  Up Page
Joseph Davidovits
Joseph Davidovits explique que le matériau (béton géopolymère) peut partir de fragments de pierre calcaire dilués dans une suspension aqueuse (d'eau du Nil) dans laquelle on a ajouté des réactifs comme la chaux ou le sel Natron (carbonate de sodium cristallisé bien connu pour son emploi dans la momification). Sur le plan chimique, cette matière permet de réaliser de la soude NaOH, alcali réagissant immédiatement.

Les références  Up Page
Réseau Pepe
Mystères du Temps (tome I) Guy-Claude Mouny
Science et Vie
 
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Je crois que, si les êtres humains que nous sommes ne parviennent pas toujours à évoluer comme ils le souhaiteraient _à s'épanouir professionnellement, sentimentalement et sexuellement (ce que j'appelle les trois pôles d'intérêts) c'est parce qu'il y a des barrages qui entravent leur désir d'accéder à un rêve inachevé. Je pars du principe que tout est possible, à condition de s'entourer de gens qui nous poussent à croire en nous.
 
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Mais encore …  Up Page
Verdict de la pierre
Des peintures murales comme celles de la tombe de Rekhamirê (chef des artisans au Nouvel Empire) nous éclairent sur la technique des Egyptiens. On y voit des artisans mouler des briques de couleur beige. Or, ces dernières étaient généralement façonnées avec du limon du Nil noirâtre, répondant au nom de khemet.
 
Suzanne Raynaud, géologue du laboratoire de tectonophysique de Montpellier (CNRS) a observé au microscope électronique à balayage, un lot d’échantillons provenant de Joël Bertho. Très vite, elle constate des signes anormaux dans cette roche, en particulier la disposition des nummulites. Ces  minuscules fossiles de protozoaires, de forme circulaire, sont orientés dans les roches sédimentaires selon un même axe. Très abondants dans l’ère tertiaire, ils jonchaient le plancher marin, comme tapis de feuilles mortes. Compactés, puis agglomérés avec les sédiments, ils conservent en général leur bel ordonnancement horizontal dans la roche sédimentaire.
Dans les pierres que Joël Bertho lui demande d’étudier (analyse par "image topographique" ou "intime morphologie" de la pierre), les nummulites sont disposés de façon anarchique. Un désordre assez inhabituel, qui peut s’expliquer par un remaniement du sédiment. A moins qu’il ne découle du mode de fabrication du mortier, si mortier il y a. Le mélange, par les maçons égyptiens, du sable contenant des nummulites avec de la chaux, expliquerait en effet parfaitement la dispersion des fossiles dans la pierre.
 
Les échantillons sont bien de nature calcaire. Ils contiennent près de 60% de carbonate de calcium, le restant étant composé d’oxyde, de silicates, de sulfates…. Autre fait étonnement, cette roche rouge de la pyramide présente des grains de quartz et de feldspath en suspension dans un liant non cristallisé, dont l’aspect évoque un mortier. Les grains sont "homodiamétriques": ils mesurent tous environ 0,005 mm, au point qu’ils semblent voir été calibrés, ce qui est peu banal dans une roche naturelle. "De plus", souligne Suzanne Raynaud, "ils ont l’air de flotter, alors qu’ils devraient s’être soudés lors de l’agrégation de la roche, sous le poids des sédiments." Sauf si ladite roche a été concassée et tamisée…