Phéniciens
Deux routes commerciales
A la recherche de métaux tels que l'argent, les Phéniciens trouvaient en Méditerranée _et au-delà_ des marchés pour leurs produits.Villes septentrionales (au Nord) traversées
Tyr (Liban









Villes méridionales (au Sud) traversées
Tyr (Liban






Trois colonies
Les navires envoyés dans de longues expéditions commerciales faisaient escale dans des avant-postes occidentaux.En Afrique du Nord, les colons parlaient un dialecte phénicien, le "le punique".
Carte du monde phénicien


Cananéens
Les historiens les nomment Cananéens lorsqu'ils se réfèrent à la période antérieure à 1 200 av. J.-C. Les Grecs, quant à eux, les appelaient phoinikes - peuple rouge -, à cause de la précieuse étoffe pourpre qu'ils exportaient -, ce qui a donné "Phéniciens".La culture que l'on qualifiera plus tard de phénicienne a prospéré dès le troisième millénaire avant notre ère au levant, sur les côtes de ce qui est aujourd'hui essentiellement la Syrie



Mais ce n'est que vers 1 100 av. J.-C., après une période de chaos social et de désordre général dans la région, que l'influence culturelle et politique des Phéniciens se fait réellement sentir.
Du IX au VIe siècle av. J.-C., les Phéniciens ont dominé le bassin méditerranéen, établissant des comptoirs de colonies depuis Chypre



Ils se sont enrichis grâce au commerce de métaux précieux d'Occident et de produits tels que le vin, l'huile d'olive et, surtout, le bois des fameux cèdres du Liban

L'analyse génétique a montré que tous les hommes modernes descendent d'un même ancêtre masculin, présent en Afrique il y a environ 60 000 ans et dont les descendents se sont disséminés dans le monde entier.
Les grandes navigations phéniciennes se situent entre le Xe et le VIe siècle avant notre ère.
Insaisissables Phéniciens
Ce sont les Grecs qui nommèrent Phoinikes les habitants du nord de la côte levantine, sans que l'on sache si cette appellation faisait écho à la culture du palmier ou à la couleur jugée "cuivrée" de la peau de ces peuples.Ceux que l'on appelle aujourd'hui les Phéniciens préféraient faire référence à la cité dans laquelle ils vivaient: en guise de Phéniciens, nous connaissons donc les Sidoniens, des Tyriens, et cetera ...

Une confédération plus qu'un pays
Géographiquement, la Phénicie correspond peu à peu au Liban
Plus qu'un pays, la Phénicie était une sorte de confédération qui regroupait de véritables cités-Etats telles que Arwad, Byblos, Tyr ou Sidon. Cette indépendance des villes phéniciennes leur permit de surmonter plus facilement que les grandes puissances les troubles causés par "les Peuples de la Mer", vers 1200 av. J.-C., et fut peut-être à l'origine du rayonnement qui s'en suivit.
Un empire commercial
La richesse en bois (cèdres du mont Liban
Les phéniciens étaient en outre d'habiles artisans, spécialisés dans l'art du verre, de l'ivoire et des métaux précieux. Mais c'est surtout le commerce qui imposa la Phénicie dans tout le Bassin méditerranéen: marins et marchands, les Phéniciens favorisèrent les échanges et établirent de nombreux comptoirs, de l'Egypte




Historique
3 200 av. J.-C.Dès la période prédynastique, les Egyptiens achètent aux marchands phéniciens de Bybos le bois précieux de cèdre.
2 500 av. J.-C.
D'importants ports de la côte phénicienne _Bybos, Sydon, Tyr et Beyrouth_ deviennent des cités-Etats indépendantes.
1 200 av. J.-C.
Un alphabet phonétique de vingt-deux consonnes apparaît en même temps qu'une langue et une culture propres aux Phéniciens. Dénuée de voyelle, l'alphabet phénicien se lisait de droite à gauche.
877 av. J.-C.
Le roi assyrien Assurnazirpal II visite les cités phéniciennes qui, par la suite, envoient des présents à son empire.
814 av. J.-C.
Dans sa conquête de l'Ouest, Tyr fonde Carthage _Ville nouvelle_, l'une des premières colonies phéniciennes d'Afrique.
573 av. J.-C.
Tout comme son prédécesseur avait vaincu l'Assyrie, Nabuchodonosor II, roi de Babylone, assiège Tyr et la soumet.
539 av. J.-C.
L'empereur perse Cyrus le Grand s'empare de Babylone, et la Phénicie devient une province de son vaste empire.
332 av. J.-C.
Alexandre le Grand écrase Tyr, la seule ville phénicienne à offrir une sérieuse résistance à sa conquête de la Perse.
264 av. J.-C.
Carthage et Rome se livrent la première guerre punique pour contrôler la Sicile. La deuxième débutera en 218 av. J.-C.
146 av. J.-C.
Rome incendie Carthage, mettant fin à la troisième guerre punique et anéantissant le dernier grand centre culturel phénicien.
Tyr

Entre met et montagne, les Phéniciens ont implanté une série de colonies le long de ce qui correspond aux côtes actuelles du Liban




Espagne
La découverte de nombreux établissements phéniciens sur les côtes méridionales de l'Espagne

Dans différentes provinces d'Andalousie, et notamment dans les environs de Malaga, des sites phéniciens aujourd'hui célèbres sont mis au jour: Toscanos, Cerro del Mar, Morro de Mezquitilla ...
Parallèlement, les traces matérielles de la mythique civilisation de Tartessos, dont la population s'était mêlée de hautes dates aux Phéniciens, sont identifiées. Depuis lors, l'archéologie phénicienne en péninsule ibérique n'a cessé de s'enrichir. Près de Malaga, des sites phéniciens continuent à être découverts, mais en général suite à des activités immobilières ou infrastructurelles sauvages qui détruisirent souvent une partie des vestiges.
Citons à titre d'exemple la petite installation artisanale dépendant de Toscanos découverte à Los Algarrobeños, ou encore la nécropole de Lagos, datée entre la fin du VIIIe et le début du VIIe siècle av. J.-C. Cependant, les avancées les plus importantes ne concernent plus, comme auparavant, les cités phéniciens, mais plutôt les sites "orientalisants" où des découvertes de plus en plus sensationnelles se succèdent dans des contextes d'habitats où étaient mêlés indigènes et Phéniciens.
D'après les textes classiques, les Phéniciens auraient établi une colonie au-delà du détroit de Gibraltar, à Cadic, dès 1 100 av. J.-C., mais aucun des vestiges architecturaux retrouvés n'est antérieur au VIIIe siècle av. J.-C.
A l'autre extrémité de la Méditerranée, en Espagne

"Pour la première fois, nous disposons des véritables bateaux phéniciens", explique Ivan Negueruela, du Musée national d'archéologie maritime. "Leurs navires étaient leurs instruments de colonisation à travers la Méditerranée, et ils nous apprennent comment ils taillaient le bois et l'assemblaient."
On sait ainsi que les Phéniciens utilisaient un système de tenons et mortaises qui rendait leurs bateaux plus solides que les précédents, essentiellement faits de planches cousues ensemble. Les archéologues ont découvert une ancre en bois qui avait été remplie de plomb, ce qui semble être une autre invention des Phéniciens.
Ils ont également retrouvés intacts des nœuds phéniciens, des amphores où étaient stockés les produits à vendre et des meules à blé. La face interne de la coque des bateaux était tapissée de broussailles qui la protégeaient en maintenant en place une cargaison de lingots de plomb.
Mesurant environ 8m de long, les embarcations de Mazarrõn n'étaient donc pas les importantes galères sur lesquelles, selon des sources historiques, naviguaient les Phéniciens mais plutôt des outils de travail. Elles étaient peut-être utilisées pour transporter les cargaisons jusqu'à des galères ancrées au large. Ces bateaux semblent en tout cas trop petits pour avoir effectué la traversée de la Méditerranée.
A Carthage, des masques grimaçants en terre cuite, presque grandeur nature, étaient placés dans des tombes, peut-être pour écarter le mal. Carthage a exporté cette tradition phénicienne depuis ses côtes jusqu'à ces colonies en Sicile, en Sardaigne


Portugal
La répartition géographique des sites archéologiques où une présence phénicienne a été détectée au Portugal

Il est clair que jusqu'au VIe siècle av. J.-C. au moins, ces sites étaient cantonnés à la région côtière. Un regard plus approfondi révèle que, même sur la côte, leur établissement est, en réalité, concentré autour des trois principaux fleuves de la côte occidentale (à savoir le Mondego, le Tage et le Sado) et dans l'Algarve.
Phénicie
Le nom de "Phénicien" ou de "Sydoniens" (par synecdoque, par généralisa&tion d'une appellation particulière), apparaît dans les poèmes homériques (Homère, VIIIe siècle avant notre ère) mais n'a jamais été employé par les Phéniciens eux-mêmes.
Dans leurs inscriptions, ceux-ci se disent Tyriens (ville de Tyr, au Liban), Sidoniens (ville de Sidon, au Liban), Giblites ou Arwadites (ville Arwad, au Liban), selon la ville à laquelle ils appartenaient.
La terme de Cananéen (population se limitant au fleuve Nahr el-Kebir au nord, à la frontière entre le Liban



Le peuple Phénicien n'apparaît pas, comme on pourrait le croire, subitement au Ier millénaire avant notre ère (telle une nouvelle population locale), mais dès le IIème millénair avant Jésus-Christ.

La langue phénicienne est une langue sémitique (du Proche-Orient, tel que l'arabe, le berbère, l'hébreu, l'araméen, l'ambarique) proche de l'hébreu.
Phéniciens selon Gabrielo Condorito (2024)
Foisonnement linguistique
Lorsque les Phéniciens vinrent s'établir en Occitanie (sur les côtes méditerranéennes, de Perpignan jusqu'à Nice, peut-être vers l'an 2000 avant notre ère) cette contrée était habitée par des peuples qu'ils soumirent à leur joug.On a ignoré longtemps quels étaient ces peuples car l'histoire écrite longtemps après leur envahissement, se tait sur leur origine.
Les grecs les nommaient Ouskônai (écrit “Ουsκωναι”) et les Latins Vascones (que les hommes du Moyen-Âge écrivaient parfois Wascones ou Wuascones, devenu ensuite Gascons, puisque les espagnols ont souvent mis un “G” en tête des mots commençant par une voyelle _guevo pour ovo, guesse pour osse, guesca ou huesca pour osca, et cetera; au lieu de Gascons on pourrait dire Ascons ou Oscons_ de même racine que Ascain).
Dans le sud-ouest de la France, la lettre “v” se prononçait “b”, en sorte que du point de vue de la linguistique historique Vascon et Basque sont le même mot. De même, en ancien français, la lettre “v” se prononçait comme un “g” dur (Willaume se lit Guillaume), en sorte que le mot Wascon se prononce Gascon. Les noms Gascon et Basque ont la même origine étymologique.
Anciens Pélasges, anciens Atlantes
Ces Phéniciens, qui étaient possible ment de la descendance métissée des anciens Pélasges, colonisèrent la Mer Méditerranée, puis la côte atlantique européenne jusqu'aux mers autour de la Grande-Bretagne