Lettrines ArboSciences

Phéniciens

Deux routes commerciales

A la recherche de métaux tels que l'argent, les Phéniciens trouvaient en Méditerranée _et au-delà_ des marchés pour leurs produits.

Villes septentrionales (au Nord) traversées

Tyr (Liban Liban), Kition (Chypre Chypre), île de Rhodes (Turquie Turquie), (Argos, Athènes, Thalos; Grèce Grèce), (Motyè, Panormos, île de Sicile, Italie Italie), Nora (Sardaigne, Italie Italie), Ebusus (îles Baléares, Espagne Italie), (Carthago Nova & Gadès; Espagne Italie), Portugal Portugal.

Colonies phéniciennes

Villes méridionales (au Sud) traversées

Tyr (Liban Liban), Alexandrie (Egypte Egypte), Leptis (Libye Libye), (Kerkouane & Carthage; Tunisie Tunisie), Rachgoun (Algérie Algérie), Lixus (Maroc Maroc).

Colonies phéniciennes

Trois colonies

Les navires envoyés dans de longues expéditions commerciales faisaient escale dans des avant-postes occidentaux.

En Afrique du Nord, les colons parlaient un dialecte phénicien, le "le punique".

Carte du monde phénicien



Carte du monde phénicien

Carte du monde phénicien

Cananéens

Les historiens les nomment Cananéens lorsqu'ils se réfèrent à la période antérieure à 1 200 av. J.-C. Les Grecs, quant à eux, les appelaient phoinikes - peuple rouge -, à cause de la précieuse étoffe pourpre qu'ils exportaient -, ce qui a donné "Phéniciens".

La culture que l'on qualifiera plus tard de phénicienne a prospéré dès le troisième millénaire avant notre ère au levant, sur les côtes de ce qui est aujourd'hui essentiellement la Syrie Syrie, le Liban Liban et Israël Israël.

Mais ce n'est que vers 1 100 av. J.-C., après une période de chaos social et de désordre général dans la région, que l'influence culturelle et politique des Phéniciens se fait réellement sentir.

Du IX au VIe siècle av. J.-C., les Phéniciens ont dominé le bassin méditerranéen, établissant des comptoirs de colonies depuis Chypre Chypre, à l'est, jusqu'à l'Italie Italie, l'Afrique du Nord et même l'Espagne Espagne, à l'ouest.

Ils se sont enrichis grâce au commerce de métaux précieux d'Occident et de produits tels que le vin, l'huile d'olive et, surtout, le bois des fameux cèdres du Liban Liban, prélevés sur les pentes abruptes des montagnes qui surplombent les rivages.

L'analyse génétique a montré que tous les hommes modernes descendent d'un même ancêtre masculin, présent en Afrique il y a environ 60 000 ans et dont les descendents se sont disséminés dans le monde entier.

Les grandes navigations phéniciennes se situent entre le Xe et le VIe siècle avant notre ère.

Insaisissables Phéniciens

Ce sont les Grecs qui nommèrent Phoinikes les habitants du nord de la côte levantine, sans que l'on sache si cette appellation faisait écho à la culture du palmier ou à la couleur jugée "cuivrée" de la peau de ces peuples.

Ceux que l'on appelle aujourd'hui les Phéniciens préféraient faire référence à la cité dans laquelle ils vivaient: en guise de Phéniciens, nous connaissons donc les Sidoniens, des Tyriens, et cetera ...

Phénicienne

Une confédération plus qu'un pays

Géographiquement, la Phénicie correspond peu à peu au Liban Liban actuel: le territoire s'étendait d'Arwad au nord jusqu'à la ville d'Akko au sud, même si on connaît des sites phéniciens plus modestes situés au-delà de ces grands centres. Coincée entre la montagne libanaise et la mer Méditarranée, la Phénicie se développe essentiellement autour des sites portuaires.

Plus qu'un pays, la Phénicie était une sorte de confédération qui regroupait de véritables cités-Etats telles que Arwad, Byblos, Tyr ou Sidon. Cette indépendance des villes phéniciennes leur permit de surmonter plus facilement que les grandes puissances les troubles causés par "les Peuples de la Mer", vers 1200 av. J.-C., et fut peut-être à l'origine du rayonnement qui s'en suivit.

Un empire commercial

La richesse en bois (cèdres du mont Liban Liban) et le dynamisme agricole permirent à la région de revendiquer un certain poids politique au sein du Proche-Orient.

Les phéniciens étaient en outre d'habiles artisans, spécialisés dans l'art du verre, de l'ivoire et des métaux précieux. Mais c'est surtout le commerce qui imposa la Phénicie dans tout le Bassin méditerranéen: marins et marchands, les Phéniciens favorisèrent les échanges et établirent de nombreux comptoirs, de l'Egypte Egypte à l'Espagne et passant par Chypre Chypre, la Tunisie Tunisie ou la Sardaigne Italie.

Historique

3 200 av. J.-C.
Dès la période prédynastique, les Egyptiens achètent aux marchands phéniciens de Bybos le bois précieux de cèdre.

2 500 av. J.-C.
D'importants ports de la côte phénicienne _Bybos, Sydon, Tyr et Beyrouth_ deviennent des cités-Etats indépendantes.

1 200 av. J.-C.
Un alphabet phonétique de vingt-deux consonnes apparaît en même temps qu'une langue et une culture propres aux Phéniciens. Dénuée de voyelle, l'alphabet phénicien se lisait de droite à gauche.

877 av. J.-C.
Le roi assyrien Assurnazirpal II visite les cités phéniciennes qui, par la suite, envoient des présents à son empire.

814 av. J.-C.
Dans sa conquête de l'Ouest, Tyr fonde Carthage _Ville nouvelle_, l'une des premières colonies phéniciennes d'Afrique.

573 av. J.-C.
Tout comme son prédécesseur avait vaincu l'Assyrie, Nabuchodonosor II, roi de Babylone, assiège Tyr et la soumet.

539 av. J.-C.
L'empereur perse Cyrus le Grand s'empare de Babylone, et la Phénicie devient une province de son vaste empire.

332 av. J.-C.
Alexandre le Grand écrase Tyr, la seule ville phénicienne à offrir une sérieuse résistance à sa conquête de la Perse.

264 av. J.-C.
Carthage et Rome se livrent la première guerre punique pour contrôler la Sicile. La deuxième débutera en 218 av. J.-C.

146 av. J.-C.
Rome incendie Carthage, mettant fin à la troisième guerre punique et anéantissant le dernier grand centre culturel phénicien.

Tyr

Ecriture phénicienne

Entre met et montagne, les Phéniciens ont implanté une série de colonies le long de ce qui correspond aux côtes actuelles du Liban Liban, de la Syrie Syrie et d'Israël Israël. Tyr, la plus puissante de leurs cités, possédait les avantages recherchés par les Phéniciens pour coloniser des rivages étrangers: une île défendable, un mouillage protégé et un accès facile aux terres agricoles. Des fouilles réalisées à Sidon, un autre grand port, ont apporté la preuve d'une invention phénicienne révolutionnaire: le premier alphabet du monde.

Tyr, cité phénicienne

Espagne

La découverte de nombreux établissements phéniciens sur les côtes méridionales de l'Espagne Espagne à partir des années 1960 a profondément modifié nos connaissances de l'expansion phénicienne en Méditerranée.

Phéniciens en Espagne

Dans différentes provinces d'Andalousie, et notamment dans les environs de Malaga, des sites phéniciens aujourd'hui célèbres sont mis au jour: Toscanos, Cerro del Mar, Morro de Mezquitilla ...

Parallèlement, les traces matérielles de la mythique civilisation de Tartessos, dont la population s'était mêlée de hautes dates aux Phéniciens, sont identifiées. Depuis lors, l'archéologie phénicienne en péninsule ibérique n'a cessé de s'enrichir. Près de Malaga, des sites phéniciens continuent à être découverts, mais en général suite à des activités immobilières ou infrastructurelles sauvages qui détruisirent souvent une partie des vestiges.

Citons à titre d'exemple la petite installation artisanale dépendant de Toscanos découverte à Los Algarrobeños, ou encore la nécropole de Lagos, datée entre la fin du VIIIe et le début du VIIe siècle av. J.-C. Cependant, les avancées les plus importantes ne concernent plus, comme auparavant, les cités phéniciens, mais plutôt les sites "orientalisants" où des découvertes de plus en plus sensationnelles se succèdent dans des contextes d'habitats où étaient mêlés indigènes et Phéniciens.

D'après les textes classiques, les Phéniciens auraient établi une colonie au-delà du détroit de Gibraltar, à Cadic, dès 1 100 av. J.-C., mais aucun des vestiges architecturaux retrouvés n'est antérieur au VIIIe siècle av. J.-C.

A l'autre extrémité de la Méditerranée, en Espagne Espagne, deux épaves phéniciennes du VIIe siècle av. J.-C., découvertes dans la baie de Mazarrõn, près de Carthagène, nous éclairent sur la façon dont ce peuple construisait ses navires.

"Pour la première fois, nous disposons des véritables bateaux phéniciens", explique Ivan Negueruela, du Musée national d'archéologie maritime. "Leurs navires étaient leurs instruments de colonisation à travers la Méditerranée, et ils nous apprennent comment ils taillaient le bois et l'assemblaient."

On sait ainsi que les Phéniciens utilisaient un système de tenons et mortaises qui rendait leurs bateaux plus solides que les précédents, essentiellement faits de planches cousues ensemble. Les archéologues ont découvert une ancre en bois qui avait été remplie de plomb, ce qui semble être une autre invention des Phéniciens.

Ils ont également retrouvés intacts des nœuds phéniciens, des amphores où étaient stockés les produits à vendre et des meules à blé. La face interne de la coque des bateaux était tapissée de broussailles qui la protégeaient en maintenant en place une cargaison de lingots de plomb.

Mesurant environ 8m de long, les embarcations de Mazarrõn n'étaient donc pas les importantes galères sur lesquelles, selon des sources historiques, naviguaient les Phéniciens mais plutôt des outils de travail. Elles étaient peut-être utilisées pour transporter les cargaisons jusqu'à des galères ancrées au large. Ces bateaux semblent en tout cas trop petits pour avoir effectué la traversée de la Méditerranée.

A Carthage, des masques grimaçants en terre cuite, presque grandeur nature, étaient placés dans des tombes, peut-être pour écarter le mal. Carthage a exporté cette tradition phénicienne depuis ses côtes jusqu'à ces colonies en Sicile, en Sardaigne Italie et en Espagne Espagne.

Portugal

La répartition géographique des sites archéologiques où une présence phénicienne a été détectée au Portugal Portugal révèle le caractère littoral de la colonisation en général.

Phéniciens au Portugal

Il est clair que jusqu'au VIe siècle av. J.-C. au moins, ces sites étaient cantonnés à la région côtière. Un regard plus approfondi révèle que, même sur la côte, leur établissement est, en réalité, concentré autour des trois principaux fleuves de la côte occidentale (à savoir le Mondego, le Tage et le Sado) et dans l'Algarve.

Phénicie

Le nom de "Phénicien" ou de "Sydoniens" (par synecdoque, par généralisa&tion d'une appellation particulière), apparaît dans les poèmes homériques (Homère, VIIIe siècle avant notre ère) mais n'a jamais été employé par les Phéniciens eux-mêmes.

Phénicie

Dans leurs inscriptions, ceux-ci se disent Tyriens (ville de Tyr, au Liban), Sidoniens (ville de Sidon, au Liban), Giblites ou Arwadites (ville Arwad, au Liban), selon la ville à laquelle ils appartenaient.

La terme de Cananéen (population se limitant au fleuve Nahr el-Kebir au nord, à la frontière entre le Liban Liban & la Syrie Syrie, ethnie que l'on retrouve dans la Bible, ne peut être attribué au Phénicien, même s'il est préent sur des monnaies phéciennes tardives.

Villes phéniciennes de la Méditerranée, au I<sup>er</sup> millénaire avant notre ère.

Le peuple Phénicien n'apparaît pas, comme on pourrait le croire, subitement au Ier millénaire avant notre ère (telle une nouvelle population locale), mais dès le IIème millénair avant Jésus-Christ.

Villes phéniciennes du Proche-Orient, au I<sup>er</sup> millénaire avant notre ère.

La langue phénicienne est une langue sémitique (du Proche-Orient, tel que l'arabe, le berbère, l'hébreu, l'araméen, l'ambarique) proche de l'hébreu.