Ocean One, robot humanoïde
L'épave de la Lune
Etroite collaboration
Un engin sophistiqué
Robot suiveur
Les références
Des avatars robotisés d'archéologues sous-marins
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1er robot humanoïde en milieu marin

La petite histoire Up Page
L'épave de la Lune

Ocean One, le robot humanoïde, archéologue et sous-marin, a exploré La Lune.
Durant sa première plongée ce 13 avril 2016 sur l'épave de la Lune _vaisseau amiral de Louis XIV perdu le 6 novembre 1664 à 5 kilomètres au large de Toulon et qui gît par 90 m de fond_ le robot humanoïde Ocean One est remonté à bord du navire de recherche André-Malraux avec dans sa besace, un petit pot en céramique à quatre anses. Une première mondiale.

Comprendre simplement Up Page
Etroite collaboration

Capable de flotter dans l'eau, de se mouvoir librement et d'attraper toute sorte d'objets, Ocean One doit cette prouesse à la collaboration fructueuse entre le Département des recherches archéologiques subaquatiques et sous-marines ou Drassm, basé à Marseille (avec son conservateur général du patrimoine et directeur, Michel L'Hour), le Laboratoire d'informatique, de robotique et d'électronique de Montpellier ou Lirmm (avec son roboticien, Vincent Creuze), ainsi qu'une collaboration avec l'université de Stanford de Californie (avec son professeur Oussama Khatib), une université d'Arabie saoudite (Kaust) et Meka Robotics (Google).

Domaines de présence Up Page
Un engin sophistiqué
"Ocean One, le premier robot humanoïde sous-marin piloté depuis la surface et équipé de capteurs tactiles vient de plonger avec succès par 90 mètre de profondeur, sur l'épave-laboratoire de La Lune, au large de Toulon", annonce fièrement Michel L'Hour, conservateur général du patrimoine et directeur du Drassm.

Orange et noir, 2 mètres de long pour 180 kg, Ocean One est un robot humanoïde: tête casquée, deux yeux-caméras et deux bras articulés prolongés de mains à trois doigts. Mu par six hélices, il peut descendre à 90 m et pourrait même s'aventurer jusqu'à 500 mètres de profondeur.

Ocean One ne va pas uniquement se contenter d'observer les épaves et les objets qu'elles contiennent. Il va carrément "téléporter les compétences des archéologues sur les lieux de fouilles", se réjouit Michel L'Hour, directeur du DRASSM. De fait, grâce à la mesure des efforts mécaniques des bras et à deux interfaces haptiques - sortes de joystick restituant les forces et les couples mécaniques - le robot sous-marin transmet à l'archéologue resté en surface ce qu'il "ressent" simultanément en profondeur. Ainsi, en milieu hostile, la manipulation complexe d'objets fragiles devient possible puisque le geste robotisé, prolongé de l'humain, restitue au pilote la sensibilité intrinsèquement liée à ce sens du toucher. "Nous avons utilisé le même concept que pour les robots d'assistance chirurgicale avec lesquels le chirurgien ressent la texture des tissus qu'il incise", précise Oussama Khatib.

Son interprétation dans l'avenir Up Page
Robot suiveur
Le robot est accompagné d'un "double" chargé de maîtriser le long cordon ombilical par lequel transitent l'électricité, la vidéo haute définition et les commandes du pilote, pour éviter qu'il ne s'accroche dans une structure de l'épave.

Ce robot suiveur immergé à mi-profondeur assure l'interface avec la surface. La liaison se fait par cable car "un grand volume de données doit être échangé avec le contrôle notamment les images HD des caméras. Ce qui nécessite une très grande bande passante. Mais à terme Ocean One pourrait être équipé d'un modem optique qui permettra une communication sans fil avec le robot suiveur" précise Vincent Creuze du Laboratoire d'informatique, de robotique et Microélectronique de Montpellier, et un des concepteurs du projet.

Les références Up Page
Réseau Pepe
La Croix article de Denis Sergent (29/04/2016)
Futura-sciences article de Marc Zaffagni (28/04/2016)
National Geographic article d'Olivier Liffran (28 avril 2016)
Science et Avenir article de Morgane Kergoat (28/04/2016)

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Je crois que, si les êtres humains que nous sommes ne parviennent pas toujours à évoluer comme ils le souhaiteraient _à s'épanouir professionnellement, sentimentalement et sexuellement (ce que j'appelle les trois pôles d'intérêts) c'est parce qu'il y a des barrages qui entravent leur désir d'accéder à un rêve inachevé. Je pars du principe que tout est possible, à condition de s'entourer de gens qui nous poussent à croire en nous.

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Mais encore … Up Page
Des avatars robotisés d'archéologues sous-marins

Le développement d'outils robotiques est un enjeu crucial pour l'archéologie sous-marine. Car, à l'heure où les navires de pêche en eau profonde raclent les fonds marins jusqu'à 1 800 mètres, rares sont les équipes d'archéologues capables de travailler au-delà de 50 mètres. Et passé 300 mètres, l'humain atteint ses limites physiologiques. Or la DRASSM a déjà recensé 300 épaves intéressantes situées entre 300 et 1 000 mètres de profondeur. Pour le moment, "Ocean One est conçu pour aller à 100 mètres, mais 98% de la technologie embarquée peut d'ores et déjà aller jusqu'à 500 mètres, assure Michel L'Hour. Il aura besoin de quelques modifications pour descendre au-delà, mais c'est déjà une étape envisagée". La prochaine fois que le robot humanoïde goûtera à l'eau salée, cela devrait être pour tester ses capacités sur une épave reposant par 400 mètres de fond. Il devrait alors bénéficier d'une main comptant non plus trois doigts, mais quatre ou cinq. "Ocean One n'a pas pour but de remplacer l'humain, mais bien de permettre à l'homme de faire ce qu'il sait faire. Derrière ses commandes, l'archéologue oublie qu'il n'est pas lui-même au fond", affirme le directeur du DRASSM.