Oasis au pôle Sud
La petite histoire
Comprendre simplement
Domaines de présence
Son interprétation dans l'avenir
Les références
Mais encore …
by Pepe ©
 
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La petite histoire  Up Page
High Jump
Au cours des milliers d'explorations aériennes de l'expédition américaine "High Jump", en 1947, les aviateurs ont eu la surprise de découvrir, en plusieurs points, de vastes zones entièrement libres de glace où étincelaient d'admirables lacs bleus ou rouges. Sur certains d'entre eux, des hydravions purent se poser. Les équipages se baignèrent dans une eau à température "relativement" élevée et purent recueillir des mousses, des lichens et des algues. L'origine de ces oasis mystérieux et encore inconnue. Ils sont peut-être le résultat de phénomènes volcaniques ou goémagnétiques.

Comprendre simplement  Up Page
Oasis aux monts Horlick
Des savants américains rapportent la découverte d'un oasis libre de glace au cœur des monts Horlick: sur les pentes abruptes, de part et d'autre de la vallée, ils découvrirent des filons béants de houille brillant au soleil et des schistes contenant dans leur sein des arbres fossilisés de plus de 3 mètres de longueur.
 
Amerigo Vespuci découvre la Géorgie du Sud en 1502.

Domaines de présence  Up Page
L'oasis de Bunger
En Février 1947, à peu près à l'époque où l'amiral Byrd accomplissait son vol mémorable au-delà du Pôle Nord, une importante découverte était faite dans l'Antarctique, celle de "l'Oasis de Bunger"
 
Quand le pétrole gèle

Dans l'imagination des hommes, l'Antarctique évoque le froid. On croyait tout savoir sur celui-ci; on avait au contraire beaucoup à apprendre. L'année géophysique allait permettre de battre tous les records observés. Dans les zones côtières, la température moyenne est de - 20° C. Au coeur du continent, elle est parfois de -70° C; -50° C est la température moyenne pendant plusieurs mois. C'est aux Soviétiques qu'est revenu l'étrange privilège d'enregistrer les plus extraordinaires minima. A Sovietskaya, le thermomètre indiqua -79 ° C; puis -83 ° C. Enfin, -86,7 ° C ... Une goutte d'eau qui tombe se solidifie instantanément en une boulette de glace, le pétrole gèle à - 55 ° C et le caoutchouc devient cassant comme du verre. Pour éviter le gel définitif, jour et nuit, les moteurs des véhicules terrestres et des avions tournent ... Mais la nature aime à jouer des tours aux hommes: les savants soviétiques qui purent à Sovietskaya trouver au froid des dimensions nouvelles visitèrent l'Oasis de Benguer: 500 kilomètres carrés de sol complètement libre de glace, une température de plus de 25 ° C des lacs, des cours d'eau, une maigre végétation de lichens et de mousses, des oiseaux de plusieurs espèces ! Les Russes cherchèrent la raison de cette anomalie stupéfiante.
Ils la trouvèrent. Au sud, une chaîne de montagnes arrête les vents froids de l'intérieur ainsi que les millions de tonnes de glace et de neige entraînées par le blizzard; au  nord, l'océan exerce son action adoucissante; sur palce, plus de glaces éternelles; l'été, le soleil fait fondre la glace de l'année, après quoi des rayons chauds sont absorbés par le sol rocheux qui "conserve" une réserve de calories.
Rare exception. Partout ailleurs, l'Antarctique offre son éternel visage d'étendues glacées. Seul un degré favorable d'humidité et d'insolation permettant aux roches de retenir la chaleur nécessaire pour retarder le gel. Alors poussent les algues, les mousses et les lichens. Les algues d'eau douce sont les plus nombreuses; les lichens croissent partout où le sol est libre de glace aussi loin que possible à l'intérieur du continent. Les mousses, elles, ne poussent que sur le littoral. Dans la baie de Vincennes la variété des végétaux, leur abondance, témoignent d'un sol libre de glace pendant une longue période annuelle. Pourtant, là où se rencontrent les mêmes conditions, on ne retrouve pas partout la même végétation. Souvent, au contraire, là où "il devait y avoir quelque chose", il n'y a rien.
 
Notons cependant que cette oasis de "Bunger", (sans "u" cette fois) est bien mentionnée page 29, dans le paragraphe "les vallées sans glace" du "Que Sais-je" n° 1249, édité en 1967 par "les Presses Universitaires de France", concernant l'Antarctique, sans aucune mention de la température qui y règne.
 
Raymond Bernard révèle de même, cependant, qu'un journal de Toronto "The Globe and Mail", publia une photo d'une vallée verdoyante, prise en vol par un aviateur dans l'Arctique, vallée qui devait probablement se situer dans ce même territoire visité par Byrd au-delà du pôle en 1947.
 
Végétation luxuriante
Byrd, accompagné d'un capitaine de vaisseau et de deux quartiers-maîtres, marchaient depuis des heures sur la banquise, escaladant les moutonnements chaotiques des glaces éternelles, dévalant de dangereux à-pics plus périlleux qu'un rocher vertical. Et soudain, du haut de la falaise blanche où l'expédition était parvenue au prix de mille dangers, ils découvrirent un spectacle inoubliable. Sous leurs yeux médusés s'étendait une longue vallée étroite et profonde couverte d'une végétation luxuriante et apparemment baignée d'un chaud soleil permanent. une véritable oasis de vie au milieu du grand désert de glace.
D'un geste machinal, Richard Byrd consulta son thermomètre: - 58°. Son adjoint, le capitaine Fitin, nota sur le journal de marche: "Le 14 Juin 1926 à 74 m d'altitude à 12h 08". Les Quatre hommes se mirent à dérouler les échelles de corde pour rejoindre la merveilleuse prairie qui s'étendait à une centaine de mètres en contrebas au pied de la muraille de glace au sommet de laquelle ils se trouvaient.
Après une longue heure de descente, ils avaient changé de monde : une plaine où régnait une végétation prolifique et presque paradisiaque s'étalait devant eux. La chaleur douce et pénétrante (le thermomètre indiquait 19°8) les obligea à quitter leurs équipement d'explorateurs polaires. Sous leurs pieds, ils foulaient une herbe drue et grasse. A perte de vue, en croyant à peine leurs yeux , Byrd et ses compagnons apercevaient des petits ruisseaux coupant les herbages naturels, des lacs, des collines boisées. A 1500 m environ, ils virent une tache brune qui se déplaçait lentement. Jumelles braquées, Richard Byrd observa un animal massif au pelage brun qui entra dans un fourré. Un animal qui ressemblait étrangement à un mammouth.
Hélas! il fallait borner là, l'exploration de ce jour. La fatigue de chacun, le manques de vivres, l'épuisement des accumulateurs de radios faisaient un devoir au chef du détachement d'ordonner sans perdre un instant le retour au campement de base.
Après avoir repris quelques forces et renouvelé leurs équipements, Byrd et ses compagnons prirent (à nouveau) la route pour tenter de retrouver ce qu'ils appelaient entre eux le "paradis perdu". malheureusement, il leur fut impossible de retrouver la vallée. Située pratiquement à quelques kilomètres du pôle géographique, il avait été impossible au capitaine Fitin d'en effectuer le relevé des coordonnées topographiques. Sous leurs yeux médusés s'étendait une longue vallée étroite et profonde couverte d'une végétation luxuriante et apparemment baignée d'un chaud soleil permanent, une véritable oasis de vie au milieu du grand désert de glace.

Son interprétation dans l'avenir  Up Page
Lac Vanda
Un lac salé du continent Antarctique, le lac Vanda, qui occupe une dépression de la Tere Victoria, ne cesse de surprendre les géophysiciens. Large de 2 km et long de 8 km, il est en permanence recouvert de350 m de glace, ce qui n'a rien de surprenant puisque sous ces latitudes le thermomètre indique une moyenne annuelle de -20°C.
Mais au cours de sondages, on s'aperçut que la température des eaux atteignait 25°C vers le fond du lac, à environ 60 m de la surface. Or, aucune des explications habituelles ne permettait de comprendre se phénomène: il n'y aucune sources chaudes, la température du sous-sol est basse et il ne produit pas plus de réactions chimiques exothermiques, comme les fermentations. Il résulte des calculs que l'eau serait uniquement chauffée par les radiations solaires caqtées par le lac ...

Les références  Up Page
Réseau Pepe
Science & Vie février 1955 n°449
Science & Vie novembre 1956 n°470
Science & Vie mars 1960 n°510
Science & Vie juillet 1963 n°550
 
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Je crois que, si les êtres humains que nous sommes ne parviennent pas toujours à évoluer comme ils le souhaiteraient _à s'épanouir professionnellement, sentimentalement et sexuellement (ce que j'appelle les trois pôles d'intérêts) c'est parce qu'il y a des barrages qui entravent leur désir d'accéder à un rêve inachevé. Je pars du principe que tout est possible, à condition de s'entourer de gens qui nous poussent à croire en nous.
 
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Mais encore …  Up Page
Tristes oasis
Dans son numéro 449 de février 1955, Science & Vie décrit la découverte par les aviateurs de l'expédition américaine "High Jump" d'un "oasis" en plein antarctique: en plusieurs points, près de la côte, de vastes zones entièrement libre de glace ou de neige enchâssent des lacs dont l'eau,  une température relativement élevée, permit aux Américains de s'y baigner.
En janvier 1956, treize membres de l'expédition russe passèrent une semaine dans l'"oasis". Leur rapport apporte une explication du phénomène, à vrai dire moins attirante que certaines hypothèses émises jusqu'ici. Pour expliquer l'absence de glace et de neige en un point du globe où l'hiver amène de furieuses tempêtes de neige et où, même en été, la température ne monte presque jamais au-dessus de 0°C, on a invoqué des sources thermales, une activité volcanique, des feux de charbon souterrains, la radioactivité.
Pour les Soviétiques, c'est la théorie avancée par le géologue de l'expédition américaine en 1948 qui est la bonne. L'oasis se trouve sur la côte, qui est ourlée de glace marine permanente. Vers l'intérieur, la zone est entourée de glace également: le grand glacier Scott et un glacier baptisé par les Russes "Glacier de la Société de Géographie d'URSS". Ces glaciers "coulent" dans de profondes vallées de part et d'autres de l'oasis, ce qui empêche leur glace de se répandre graduellement sur l'oasis. En hiver, le vent violent des blizzards entraîne la neige au fur et à mesure qu'elle tombe. En été, le soleil réchauffe les rochers dénudés, qui emmagasinent sa chaleur; la neige et la glace environnantes fondent à cette chaleur, et alimentent des lacs. Hormis le manque de neige et de glace, le lieu n'a rien d'une oasis. La vire y est rare: quelques lichens et mousses.
 
"Pont" continentaux
La plupart des naturalistes sont conduits aujourd'hui à admettre la nécessité de "ponts" continentaux engloutis. Ainsi, l'Antarctique aurait été, alors, non seulement le relais entre les divers continents de l'hémisphère Sud, maus aussi un foyer de rayonnement de formes vivantes. La découverte de mines de charbon, de plantes fossiles, spécifiques des régions tropicales (glossoptéris, troncs d'arbres silicifiés) en de nombreux points, en même temps que la présence de hauts fonds au large des continents en présence confirment cette hypothèse.