Namegabe (Chouchou)
Carrière radiophonique Clubs d'écoute Vers l'intégrité sociale Plus jamais ça ! Les références Une reconnaissance internationale |
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Qui est cette personne Up Page Carrière radiophonique Née le 30 mars 1978, Chouchou Namegabe s'est engagée très jeune dans le combat en faveur des droits des femmes. Ses études et son expérience acquise dans une radio locale ont suscité son intérêt pour la lutte qui désormais la caractérise. Elle a commencé sa carrière radiophonique en 1997 en tant que stagiaire dans une station locale populaire, Radio Maendeleo, où elle a ensuite poursuivi un travail bénévole, avant d'intégrer finalement le personnel permanent. ![]() |
Travaux et découvertes Up Page Clubs d'écoute L'intensification de la violence dans la République démocratique du Congo (RDC) l'a amenée à centrer ses reportages sur les femmes, la santé et les droits de l'homme, ainsi que sur la dénonciation de la corruption gouvernementale. L'AFEM-SK a vu le jour en 2003, et Chouchou Namegabe en est devenue la présidente en 2005. Elle tire parti de l'association et de son propre rôle dans la production radiophonique pour en faire des outils efficaces de diffusion de la parole des femmes – notamment celles du monde rural – qui subissent le conflit. Des clubs d'écoute pour défier le silence Chouchou Namegabe travaille avec d'autres femmes de toute la RDC à l'établissement de "clubs d'écoute", où les femmes maltraitées peuvent dialoguer entre elles. Convaincre les victimes de viols et d'actes de torture de rompre leur silence et de rapporter les expériences épouvantables qu'elles ont vécues représente pour Chouchou Namegabe et l'AFEM-SK une réussite majeure. Grâce aux efforts de la journaliste, les habitants de Bukavu et des huit territoires de la province du Sud-Kivu peuvent écouter en direct les récits tragiques de ces femmes sur les radios locales. Parler de sévices sexuels et de meurtre n'est plus tabou, c'est devenu une arme contre ce fléau dévastateur qui sévit dans l'Est de la RDC. Chou-chou Namegabe a constaté que la généralisation du viol dans la région était telle qu'il fallait raconter les faits pour provoquer un changement. Elle a encouragé cette idée à la radio et parmi ses consœurs. Femme pratique, elle a concrétisé sa parole par l'action. ![]() |
Citations et prix Nobel Up Page Vers l'intégrité sociale En 2007, contre toute attente, elle a organisé à Bukavu une campagne intitulée "Défier le silence: les médias contre les violences sexuelles". Cette campagne a généralement été bien accueillie chez les femmes qui, soucieuses de paix, accordent de la valeur à l'intégrité physique des êtres humains. Bien qu'elles habitent dans des zones troublées en proie aux incursions sporadiques de rebelles et autres troupes armées, de nombreuses femmes vivant en milieu rural ont retrouvé confiance en elles et surmonté la honte éprouvée à partager leur tragédie avec leurs amis et leur famille. ![]() |
Comment elle voit le monde Up Page Plus jamais ça ! Chouchou Namegabe et ses collègues de l’AFEM-SK ont élargi leur campagne pour toucher des publics internationaux. A La Haye, elles ont assisté à des auditions au Tribunal pénal international, où elles ont convaincu d'autres journalistes de s'associer à leur combat pour sauver les femmes du Sud- Kivu du viol et de la torture, utilisés comme armes de guerre. ![]() Avec des sanglots dans la voix, elle poursuivit: "Nous avons interrogé plus de 400 habitantes du Sud-Kivu, et leurs récits sont terrifiants. En fait, le mot viol ne décrit pas vraiment les faits, car ces crimes s'accompagnent d'atrocités." Ainsi, une mère a été entraînée avec ses cinq enfants dans la forêt, rapporte Chouchou Namegabe. "Chaque jour, les rebelles tuaient l'un de ses enfants et l’obligeaient à en consommer la chair. Elle les suppliait de la tuer, mais ils refusaient, disant: "Non, nous ne pouvons pas t'accorder une mort paisible." " Dans d’autres cas, ils ont brûlé les organes génitaux des femmes "non pour les tuer, mais pour les faire souffrir." ![]() |
Les références Up Page Réseau Pepe Les femmes à travers le monde Ouvrage numérique. Solange Lusiku: journaliste en république démocratique du Congo et directrice de l'unique journal de Bukavu, dans le Sud-Kivu. Pourquoi ce site Je crois que, si les êtres humains que nous sommes ne parviennent pas toujours à évoluer comme ils le souhaiteraient _à s'épanouir professionnellement, sentimentalement et sexuellement (ce que j'appelle les trois pôles d'intérêts) c'est parce qu'il y a des barrages qui entravent leur désir d'accéder à un rêve inachevé. Je pars du principe que tout est possible, à condition de s'entourer de gens qui nous poussent à croire en nous. Contribuer au Réseau Pepe Ce site est avant tout une encyclopédie ouverte à l'imagination et au savoir, où chacun(e) d'entre vous peut participer. Si vous avez envie de partager une passion, ou si vous sentez le besoin de vous exprimer sur un point précis, je vous invite à m'adresser un e-mail (adresse électronique accessible sur ma page d'accueil). ![]() |
Mais encore … Up Page Une reconnaissance internationale Chouchou Namegabe veut s'assurer que la RDC qualifie ces exactions de crimes contre l'humanité et que leurs auteurs soient poursuivis. Elle réclame la fin de l'impunité pour les viols et les sévices sexuels. Elle appelle les gouvernements et les entreprises à "mettre fin à la rentabilité des minerais de sang" et exige que les minerais congolais soient "préservés de tout trafic lié à des conflits". Elle contribue également à la réinsertion des victimes de violences. "La réinsertion économique fait partie du rétablissement complet des femmes et de leurs communautés", a-t-elle affirmé aux sénateurs américains. Les résultats visibles auxquels cette combattante de la justice a contribué lui ont valu une reconnaissance internationale, marquée notamment par l'octroi du prix prestigieux Global Leadership attribué par Vital Voices et du prix Knight du journalisme international décerné par le Centre international pour les journalistes de Washington. Chouchou Namegabe continue à alerter l'opinion sur la situation critique des Congolaises et encourage les femmes victimes de violences sexuelles à rompre leur silence la vérité est une force. ![]() |