Najjab (Salwa)
Pasionaria de la santé
Un modèle de réussite
Les vraies racines
Un grand-père visionnaire
Les références
Le souhait d'un monde meilleur
by Pepe ©
 
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Qui est cette personne  Up Page
Pasionaria de la santé
Salwa Najjab était la meilleure de sa classe en maths, et sa passion pour cette discipline l'aurait amenée tout droit en faculté d'ingénierie sans son professeur russe de mathématiques, qui l'oriente vers des études de médecine: "Avec votre intelligence et votre forte personnalité, vous serez plus utile aux femmes de Palestine comme médecin que comme ingénieur", lui assure-t-elle.

Aujourd’hui, Salwa Najjab est en train de révolutionner l'administration des soins médicaux dans les Territoires palestiniens. C'est le milieu hospitalier qui éveille sa curiosité et sa soif de connaissances. Salwa Najjab y découvre que sa profession va la mettre en contact avec une multitude de femmes vivant dans des conditions extrêmement différentes des siennes.

"L'hôpital et l'exercice de la médecine m'ont ouvert les yeux sur une misère et des difficultés que je ne soupçonnais pas", avoue-t-elle. Son combat professionnel et personnel en faveur des droits de la femme et de l'amélioration des soins destinés aux patientes remonte à ses débuts de médecin à l'hôpital Al-Maqasid de Jérusalem, en 1979.

Travaux et découvertes  Up Page
Un modèle de réussite
Ses premières années de scolarité se déroulent dans huit établissements différents de Ramallah, d'Hébron et de Jordanie. Son père travaille d'abord au ministère jordanien de l'Education, avant d'entrer à l'UNESCO, si bien que sa famille déménage régulièrement. Comme ses trois frères et sœurs, elle change très souvent d'école, ce qui ne facilite pas les amitiés durables. Toutefois, elle reste sans effort particulier une excellente élève.

En 1971, Salwa Najjab part pour la Russie et l'université de Moscou. Après une année d'apprentissage du russe, elle s'inscrit à l'Académie médicale d'Etat du Kouban, à Krasnodar. Les relations avec ses camarades s'avèrent plus difficiles pour elle que l'étude d'une nouvelle langue ou d'autres disciplines pointues. Certains étudiants arabes la considèrent avec réprobation; d'autres jugent qu'elle n'y arrivera sans doute pas, puisqu'elle est une femme. Elle persévère, bravant ceux qui doutent de ses capacités, et devient un modèle de réussite universitaire, ainsi qu'un exemple à suivre pour les Palestiniennes allant étudier à l'étranger.

Citations et prix Nobel  Up Page
Les vraies racines
Vers 1985, Salwa Najjab passe à la vitesse supérieure. Sa sacoche et sa trousse de médecin à la main, elle se rend dans des villages palestiniens et dans des camps de réfugiés pour effectuer des bilans de santé sur la population féminine et la soigner. Ne comptant ni son temps ni sa peine, même dans les conditions les plus extrêmes, elle introduit le changement sur le terrain.

Aujourd'hui, après plus de trente ans de travail dans des hôpitaux et des cliniques de différentes régions des Territoires palestiniens, Salwa Najjab dirige la Juzoor Foundation for Health and Social Development à Jérusalem (juzoor signifie "racines" en arabe).

Comment elle voit le monde  Up Page
Un grand-père visionnaire
C’est à l'hôpital que Salwa Najjab est, pour la première fois, confrontée à la discrimination envers les femmes: "J'ai grandi dans une famille qui offrait les mêmes chances à tous. Dans les années 1960 déjà, mon grand-père avait permis à mes tantes d'aller faire des études en Grande-Bretagne, il les autorisait à travailler à l'extérieur et à ne pas rentrer le soir. Je suis tombée des nues devant l'attitude de mes confrères à l'hôpital."

Salwa Najjab prend également conscience de l'inégalité liée au statut de femme. "J'avais l'impression de découvrir d'un œil neuf la société qui m'entourait. J'ai été effarée d'accoucher une jeune fille d'à peine 15 ans, d'entendre des femmes m'affirmer spontanément que les hommes décidaient seuls du futur mari de leurs filles, de l'utilisation d'un contraceptif et du nombre d'enfants du couple." Et d’ajouter: "Les femmes n'ont pas le droit de défendre leur propre droit aux études… C'est un cycle qu'il faut rompre."

La famille Najjab donnait du prix à la connaissance. Le père de Salwa va défier les conventions en l'envoyant à l'université en Russie. Sans avoir mené à bien ses études, sa mère n'en encourage pas moins ses quatre enfants – filles et garçons – à poursuivre leur éducation. Tous sont diplômés de l'enseignement supérieur.
«"A la différence d'autres mères, la mienne ne m'a jamais parlé mariage. Au contraire, elle ne cessait d'insister sur l'importance de l'instruction dans la vie d'une femme", se rappelle Salwa Najjab.

Les références  Up Page
Réseau Pepe
Les femmes à travers le monde Ouvrage numérique.
Naela Khalil: journaliste palestinienne et prix Samir Kassir 2008 de la liberté de la presse.
 
Pourquoi ce site
Je crois que, si les êtres humains que nous sommes ne parviennent pas toujours à évoluer comme ils le souhaiteraient _à s'épanouir professionnellement, sentimentalement et sexuellement (ce que j'appelle les trois pôles d'intérêts) c'est parce qu'il y a des barrages qui entravent leur désir d'accéder à un rêve inachevé. Je pars du principe que tout est possible, à condition de s'entourer de gens qui nous poussent à croire en nous.
 
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Mais encore …  Up Page
Le souhait d'un monde meilleur
Ses convictions et ses décisions sont parfois contraires aux traditions d'une société qui limite les droits des femmes. Cette militante agit. Ainsi, à Ramallah, elle a été l'une des cofondatrices du Centre de conseil social et juridique pour les femmes. Ce centre recueille des femmes victimes de violences, leur offre une assistance juridique, transmet leurs dossiers à la police et les héberge dans un lieu de vie sécurisé pour assurer leur protection.

"Je croyais qu’au fil du temps les choses s'amélioreraient. Mais c'est l'inverse que je constate aujourd’hui. Dans notre contexte social de frustration politique et de pauvreté, les mouvements fondamentalistes se sont développés et ils travaillent activement à un retour en arrière de la société, à tous les niveaux. Les femmes et les droits des femmes en sont les victimes les plus visibles", témoigne-t-elle.