Mammouth
Origine et découverte
Spécimens retrouvés
Par le découvreur du spécimen Jarkov
Des mammouths sous la mer
Le permafrost
L'expédition de l'amiral Byrd ...
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Origine et découverte Up Page
Origine du mot mammouth
Le mot "mammouth", qui désigne l'ancêtre de l'éléphant ayant vécu en Europe et en Asie à l'époque quaternaire, fut employé pour la première fois en 1692 dans le récit que fit le Hollandais Witsen de son voyage en Sibérie. C'est là qu'il avait vu des os d'une bête appelée "Mamout". Le mot étant étranger à toutes les langues européennes, on lui attribua en Europe une origine russe que les philologues russes cherchèrent en Asie du Nord, car les os de mammouth étaient depuis toujours connus de plusieurs peuplades de Sibérie. Seulement, aucunes d'elles ne donnaient à ces os l'appellation de mammouth, ce qui ne les empêchait point d'avoir de l'animal une idée précise, et toujours la même: celle d'une taupe géante que nul n'avait jamais vue, qui vivait toujours sous terre et qui, une fois à la lumière du jour, mourait instantanément.
Or, le mot "mammouth" inconnu dans les langues asiatiques, existe en estonien, où "maa-mutt" signifie justement "taupe", sans toutefois qu'on trouve dans le folklore estonien la moindre trace de la taupe géante et mystérieuse.
D'après les ethnographes russes, l'explication de cette anomalie serait la suivante. Le peuple estonien appartenant au groupe linguistique finno-ougrien, qui se serait formé initialement en Sibérie Occidentale, aurait pénétré en Europe, avec les autres peuples du même groupe, vers la fin du paléolitique supérieur. Pendant leur séjour en Sibérie, les Estoniens ont appris, comme les tribus du Nord asiatique, à désigner du terme "mammouth" la taupe mythologique. Au cours de leurs pérégrinations ultérieures, oubliant la signification initiale du mot, ils auraient conservé celui-ci pour en faire le nom de la taupe, telle que nous la connaissons actuellement, alors que les Russes s'en servirent pour désigner les ossements de l'éléphant fossile.

Découverte
La découverte d'un mammouth fossile "en chair et en os" est un événement exceptionnel. Depuis le début du XIXeme siècle, seule une petite douzaine de spécimens a été mise à jour en Sibérie et en Alaska. Certains remarquablement bien conservés, tel Dima, un bébé mammouth exhumé en Sibérie en 1977: il avait encore de magnifiques cellules sanguines dans les veines ! Oui, mais la plupart des fossiles sont aujourd'hui plus en os qu'en chair.

Spécimens retrouvés Up Page
Spécimen Yukagir
Baptisé Yukagir, le prodige appartient à l'espèce Mammuthus primigenius, plus couramment appelée mammouth laineux, qui vit le jour dans l'hémisphère Nord il y a seulement 450 000 ans et disparut du continent 10 000 ans avant notre ère, à la fin du Pléistocène. Les tout derniers s'éteignirent il y a 4 000 ans sur l'île de Wrangel, au nord-est de la Sibérie. Ce sont les représentants les plus fameux de l'ordre es proboscidiens (les porteurs de trompe) dont l'apparition est quant à elle très ancienne: environ cinquante-cinq millions d'années.

Mammouths fossiles
Le Museum d'Histoire naturelle de New York exposa en août 1949 des mammouths fossiles découverts en Alaska, et dont les poils et la peau adhéraient encore aux chairs fossilisées.

Découverte en Suisse, en février 1949, d'une défense de mammouth, très bien conservée; longue de 3,30m, de 17cm de diamètre, et pesant près de 100kg, elle a été remise à l'Institut zoologique de Zurich.

Un chalutier anglais a ramené, en septembre 1949, des ossements de mammouths pêchés au large du Suffolk. On pense qu'ils furent apportés là par le Rhin, dans les flots, à l'époque glaciaire, atteignaient la côte est du comté de Norfolk.

Un bébé mammouth a été découverte en juillet 2007, dans l'arctique russe, au Lamal. Ce petit pachyderme a été entièrement congelé pendant 10 000 ans. Il est étudié dans la ville arctique de Salekhard.

Lyuba
Un bébé mammouth, vieux d'au moins 10 000 ans, a été découvert en excellent état en Sibérie Baptisé Lyuba, elle mesure 60 cm au garrot, pèse moins de 50 kg et était âgée de 4 à 6 mois selon une première radio qui a révélé des dents et des défenses de lait. Elle devait être envoyée à l'Institut de zoologie de Saint-Pétersbourg, pour des radios de la tête et des pattes, ainsi que pour des biopsies. Elle partira ensuite au Japon pour une tomographie chez le Pr Naoki Suzuki, de l'université Jikei (Tokyo), qui avait déjà fait subir cet examen à Dima (1977) et Macha (1992), deux autre petitsproboscidiens découverts en Sibérie.
Les chercheurs s'intéresse de près à ses touffes de pelage laineux. Les chercheurs se rendront également sur les berges de la rivière Jurybai, où l'animal a été trouvé. Les résultats d'une datation au carbone 14 devraient permettre de comprendre la mort de ce bébé (extinction des mammouths, fin de l'âge glaciaire ou accidentelle).


Bébés mammouths découvert depuis celui d'Adams
1977: Dima
Avec sa carcasse complète, sa trompe entière, ses tissus mous et ses chaussons de poils; il était jusqu'alors la vedette.
1987: un presque foetus, en Yakoutie, non baptisé.
1992: Masha, en très mauvais état.
2005: une demi-bébé baptisé Iomaikon, découvert dans une mine d'or de Yakoutie.

Des blondes chez les mammouths
Des chercheurs allemands ont isolé, dans l'ADN extrait d'un os de mammouth vieux de 43 000 ans, un gène bine connu pour participer à la couleur des cheveux roux chez l'homme et des poils jaunes chez les souris, les chiens et les chevaux. La robe laineuse du pachyderme pouvait donc varier, selon l'individu, du brun noir au blond.

Carte des mammouths retrouvés en Sibérie et en Alaska


Activités Up Page
Par le découvreur du spécimen Jarkov

Installé depuis plus de quinze ans à Khatangan, dans le Nord de la Sibérie, il organise des expéditions sportives et touristiques vers le pôle Nord. En 1999, il va découvrir, dans la presqu'île de Taïmyr, les restes d'un mammouth nommé Jarkov, qu'il transporte dans son bloc de glace au moyen d'un gigantesque hélicoptère russe M126.

Au sein de sa société Cerpolex, il monte un comité scientifique, Mammuthus, placé sous la direction du PrYves Coppens, du Collège de France, dont font partie le paléontologue néerlandais Dick Mol, le géologue américain Larry Agenbroad, Alexis Tikhonov, zoologiste et paléontologue de l'Académie des sciences de Saint-Pétersbourg.

Présence Up Page
Des mammouths sous la mer

Le spécialiste inconstesté est l'Américain Daniel Fischer, dont les travaux semblent s'inspirer de la dendrochronologie qui étudie les cernes des arbres. A partir de coupes transversales et longitudinales des défenses, ou des carottages, le chercheur du Muséum de paléontologie de l'université du Michigan reconstitue les grands événements de la vie de leur porteur: nombre de gestations, disette, saison où survint la mort de l'animal ... Il parvient même à mettre en évidence les migrations vers le sud ou vers le nord, car suivant la latitude, le cycle circadien (l'alternance jour-nuit) se modifie, avec des répercussions sur les rythmes biologiques du mammouth sibérien.

Les derniers représentants de ces herbivores préhistoriques ont vécu sur l'île Wrangel, dans l'océan Arctique en Russie, pas moins de 7000 ans après ceux des autres populations continentales. Toutefois, ils se seraient rapidement éteints il y a environ 4000 ans.
Des mammouths en France
Sur les sept cents figurations de mammouths (art rupestre dans les grottes & art mobilier sur des objets) répertoriées dans plus d'une centaine de sites archéologiques, environ cinq cents sont distribuées (majoritairement dans des grottes) dans seulement quarante-sept sites, principalement en France où le sillon rhodanien (Gard & Ardèche) et le Périgord-Quercy (Dordogne & Lot) regroupent l'essentiel des œuvres.

Mammouth

A l'étranger, l'Espagne ne fournit que six figurations, tandis que l'Oural russe abrite une quinzaine d'images dans les grottes de Kapova et d'Ignatievka.

Mammouth

L'art mobilier (représentation du mammouth sur des objets) concerne environ deux cents figurations dispersées dans une soixantaine de gisements depuis la Sibérie jusqu'à la cordillère Cantabrique.

Parmi eux, une quarantaine ne livre qu'une figuration chacun quand, à l'inverse, les sites de Kistienki (Russie), de Gönnersdorf (Allemagne) et de La Marche (Vienne) réunissent à eux seul près des deux-tiers du corpus. Deux phases se distinguent: l'art paléolithique (cultures aurignacienne & gravettienne, 35000-27000ans & 27000-21000ans) avec des sites majeurs comme Chauvet (Ardèche), Pech-Merle (Lot) ou Cussac (Dordogne); alors que la seconde est associée au Magdalénien moyen (18000-12000ans) avec les grottes Rouffignac, Font-de-Gaume, Combarelles ou Bernifal (Dordogne).

Les références Up Page
Réseau Pepe
Ça m'intéresse Septembre 2006 n°307
Montpellier plus
Science & Avenir août 2007 n°726
Science & Vie février 1949 n°377
Science & Vie août 1949 n°383
Science & Vie septembre 1949 n°384
Science & Vie août 1953 n°431
Science & Vie avril 2004 n°1039
Science & Vie novembre 2005 n°1058

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Particularités Up Page
Le permafrost
Tout sol - ou roche - dont la température est inférieure à 0° Celcius pendant un minimum de deux ans consécutifs est appelé permafrost (ou pergélisol en français). Il se forme lorsque le sol se refroidit suffisamment en hiver pour produire une couche gelée qui persiste pendant l'été suivant.
On distingue en général le permafrost "continu" (lorsqu'il recouvre entre 90 et 100 % de l'espace), le permafrost "discontinu" (entre 50 et 90 % de la surface) et le permafrost sporadique (mosaïque de sols tantôt gelés, tantôt non gelé).

Au sommet des Alpes
Le permafrost est également présent dans les hauts massifs montagneux. Ne dérogeant  pas à la "règle", le permafrost alpin lui aussi subit de plein fouet le réchauffement climatique. A Murtèl-Corvatsch, en Suisse, la température des dix premiers mètres de pergélisol a augmenté de plus de 0,5 ° Celcius de 1987 à 2000.
Et comme le gel "fixe" les masses rocheuses des sommets alpins depuis des millénaires, la fonte de ces sols risque d'entraîner de spectaculaires éboulements et coulées. Une nouvelle menace pour les habitants des vallées, mais aussi pour les constructions d'altitude dont les fondations sont coulées dans le pergélisol, comme certains pylônes ou les stations d'arrivées des téléphériques.
 



L'expédition de l'amiral Byrd ... Up Page

Mammouths vus vivant par les plus grands
Végétation luxuriante
Byrd, accompagné d'un capitaine de vaisseau et de deux quartiers-maîtres, marchaient depuis des heures sur la banquise, escaladant les moutonnements chaotiques des glaces éternelles, dévalant de dangereux à-pics plus périlleux qu'un rocher vertical. Et soudain, du haut de la falaise blanche où l'expédition était parvenue au prix de mille dangers, ils découvrirent un spectacle inoubliable. Sous leurs yeux médusés s'étendait une longue vallée étroite et profonde couverte d'une végétation luxuriante et apparemment baignée d'un chaud soleil permanent, une véritable oasis de vie au milieu du grand désert de glace.

D'un geste machinal, Richard Byrd consulta son thermomètre: - 58°. Son adjoint, le capitaine Fitin, nota sur le journal de marche: "Le 14 Juin 1926 à 74 m d'altitude à 12h 08". Les Quatre hommes se mirent à dérouler les échelles de corde pour rejoindre la merveilleuse prairie qui s'étendait à une centaine de mètres en contrebas au pied de la muraille de glace au sommet de laquelle ils se trouvaient.

Après une longue heure de descente, ils avaient changé de monde: une plaine où régnait une végétation prolifique et presque paradisiaque s'étalait devant eux. La chaleur douce et pénétrante (le thermomètre indiquait 19,8°) les obligea à quitter leurs équipement d'explorateurs polaires. Sous leurs pieds, ils foulaient une herbe drue et grasse. A perte de vue, en croyant à peine leurs yeux , Byrd et ses compagnons apercevaient des petits ruisseaux coupant les herbages naturels, des lacs, des collines boisées. A 1500 m environ, ils virent une tache brune qui se déplaçait lentement. Jumelles braquées, Richard Byrd observa un animal massif au pelage brun qui entra dans un fourré. Un animal qui ressemblait étrangement à un mammouth.

Hélas! il fallait borner là, l'exploration de ce jour. La fatigue de chacun, le manques de vivres, l'épuisement des accumulateurs de radios faisaient un devoir au chef du détachement d'ordonner sans perdre un instant le retour au campement de base.
Après avoir repris quelques forces et renouvelé leurs équipements, Byrd et ses compagnons prirent (à nouveau) la route pour tenter de retrouver ce qu'ils appelaient entre eux le "paradis perdu". malheureusement, il leur fut impossible de retrouver la vallée. Située pratiquement à quelques kilomètres du pôle géographique, il avait été impossible au capitaine Fitin d'en effectuer le relevé des coordonnées topographiques. Sous leurs yeux médusés s'étendait une longue vallée étroite et profonde couverte d'une végétation luxuriante et apparemment baignée d'un chaud soleil permanent, une véritable oasis de vie au milieu du grand désert de glace.

Migration des mammouths