Lac Vostok
La petite histoire
Comprendre simplement
Domaines de présence
Son interprétation dans l'avenir
Les références
Mais encore …
by Pepe ©
 
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La petite histoire  Up Page
Des bactéries sous 3 600 mètres de glace
Selon John C. Priscu, de l'Université du Montana, qui a dirigé l'effort de recherche, les bactéries trouvées dans la glace s'apparentent à des espèces connues de protéobactéries et d'actinomycètes. Leur âge serait d'environ 500 000 ans. Elles semblent mortes, mais il est possible aussi que leur métabolisme soit si lent que les instruments ne parviennent pas à détecter leur croissance. Elles seraient en mode survie plutôt qu'en mode croissance, en quelque sorte.
 
L'analyse d'un échantillon de glace prélevé à 3 600 mètres de profondeur indique qu'il pourrait subsister de la vie dans le lac Vostok. Cette étendue d'eau douce grande comme le lac Ontario est emprisonnée à plus de 3 700 mètres de profondeur sous la glace de l'Antarctique depuis un moins un million d'années.  Cynan Ellis-Evan de la British Antarctic survey estime qu'il existerait des micro-organismes anciens dans les sédiments au fond du lac, ce qui laisse supposer des possibilités d'activité biologique.
 
En 1997, une équipe internationale, composée de sept chercheurs et dirigée par Martin Siegert de l'Université de Bristol, en Grande-Bretagne,  a foré la banquise jusqu'à 150 m de la surface du lac et en a ramené un échantillon. L'analyse de cette carotte de glace de 5 ml a révélé la présence de quelque 300 microbes, qui ont réussi à s'adapter aux conditions de vie les plus extrêmes, parmi celles qui existent sur Terre.
 
Profondeur: 3 663 mètres
Des scientifiques russes comptent terminer en 2008-2009 les forages qui leur permettront d'atteindre le lac Vostok, dont les eaux enfouies sous 4 kilomètres de glace dans l'Antarctique constituent un écosystème unique.
Cet espace aquatique grand comme le lac Ontario est isolé de la surface depuis maintenant environ un million d'années, ce qui en fait une structure fossile tout à fait inédite. L'absence totale de lumière, la forte pression et la composition particulière de l'eau (gaz et composition chimique), ajoutés à son isolement complet, laissent penser aux chercheurs qu'il y existe des formes de vie absolument distinctes de celles connues de la science contemporaine.
Selon M. Nikolai Vassiliev, directeur de la chaire des technologies de forage de l'Université de Saint-Petersbourg, après avoir atteint 3.000 métres sous le niveau de la mer, le puits a permis d'observer des changements substantiels dans la structure de la glace, qui contient notamment des cristaux en nombre plus important. Des protéobacteries et des actinomycètes probablement âgés d'environ 500.000 ans avaient également été trouvés auparavant dans les prélèvements de glace. Le forage, qui a débuté dans les années 1970 alors qu'on ignorait encore tout de l'existence de lac, était réalisé dans le cadre d'études paléo-climatiques. Le puits atteint en janvier 2007 3.663 mètres.
L'étude du lac joue un rôle capital dans la compréhension et l'étude des changements climatiques des prochains millénaires et de la formation de la planète. L'opération de forage permettra en outre de jeter les bases de la future exploration d'Europe, la lune glacée de Jupiter, qui recèle peut-être un océan liquide sous une épaisseur de glace similaire et pourrait contenir des formes de vie extraterrestre.

Comprendre simplement  Up Page
Lac gelé sur Europa (lune de Jupiter)
Parmi les chercheurs qui s'intéressent au lac Vostok, il y a une équipe de la NASA. L'agence spatiale voit des ressemblances entre ce lac antarctique et une lune de Jupiter, Europa. On estime en effet qu'il existe un océan sous la surface gelée de cette lune. L'exploration du lac Vostok pourrait permettre à la NASA de mieux comprendre ce type d'environnement et de tester des technologies qui pourraient un jour être employées sur Europa.

Domaines de présence  Up Page
ADN en Antarctique
L'ADN de bactéries thermophiles a été retrouvé dans la glace qui recouvre le Lac Vostok, en Antarctique. Cette découverte suggère la présence de sources chaudes dans cette étendue d'eau.
Les micro-organismes qui vivent près des sources d'eau chaude auraient des cousines dans la couche de glace de quatre kilomètres d'épaisseur qui recouvre ce lac du Pôle Sud. Des failles dans la croûte terrestre pourraient être à l'origine des sources hydrothermales qui permettraient la survie des bactéries dans ce climat glacial.
L'équipe de chercheurs du Petersburg Nuclear Physics Institute de Saint-Pétersbourg, en Russie, a récolté des échantillons de la glace qui couvre le Lac Vostok et qui a empêché jusqu'ici les scientifiques d'étudier l'eau qu'il contient. La découverte de l'ADN bactérien a été annoncée la 29 mai 2002 lors de la rencontre printanière de l'American Geophysical Union à Washington.
 
Traces de bactéries de sources chaudes
Des chercheurs du CNRS (Laboratoire de Glaciologie et de Géophysique de l'Environnement et Laboratoire Plasticité et Expression des Génomes -Université Joseph Fournier- CNRS) associés à des chercheurs russes, ont identifié des traces d'ADN de bactéries de sources chaudes dans les glaces qui emprisonnent le plus grand lac sous-glaciaire de l'Antarctique, le lac Vostok. L'équipe de glacio-biologistes suggère que des colonies bactériennes, adaptées a la vie dans des conditions extrêmes, sont présentés dans les failles du socle rocheux entourant le lac Vostok. Les bactéries auraient été éjectées dans le lac et emprisonnées dans la glace à la suite d'événements sismiques.
Un groupement de recherche européen (GDRE) VOSTOK, franco-russe, devrait être signé en automne 2004.

Son interprétation dans l'avenir  Up Page
Mission vers la planète Mars
Le désert de Ross, en Antarctique, est l'un des environnements les plus hostiles au monde. Et la température moyenne annuelle est de –25° C. Le climat y rappelle celui de la planète Mars. En fait, le climat est si rigoureux que la NASA y a déjà testé de l'équipement destiné aux missions sur Mars!
On y trouve pourtant un écosystème simplifié qui fascine les biologistes. Des bactéries, des levures, des mousses et des lichens y mènent une existence misérable, à la limite de la survie. Au sommet de la chaîne alimentaire, une poignée de nématodes, des vers microscopiques. On les a surnommés, par ironie, les lions des vallées sèches.
Un échantillon de sol n'y contient que deux ou trois espèces de nématodes, contre une centaine ailleurs dans le monde. Les biologistes y voient la possibilité d'étudier un écosystème au complet, un tâche quasi impossible dans des systèmes plus complexes. « En Antarctique, nous pouvons observer l'effet que ces créatures microscopiques ont les unes sur les autres et sur le système dans son ensemble sans l'interférence d'animaux plus gros qui compliquent tout », résume Andy Parson, un biologiste des sols qui participa à l'expédition.

Les références  Up Page
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Recherche janvier 2005 n°382
 
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Je crois que, si les êtres humains que nous sommes ne parviennent pas toujours à évoluer comme ils le souhaiteraient _à s'épanouir professionnellement, sentimentalement et sexuellement (ce que j'appelle les trois pôles d'intérêts) c'est parce qu'il y a des barrages qui entravent leur désir d'accéder à un rêve inachevé. Je pars du principe que tout est possible, à condition de s'entourer de gens qui nous poussent à croire en nous.
 
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Ce que vous avez toujours voulu savoir
Le record de profondeur est détenu par des Russes avec un forage à 3 300 mètres, à Vostok, en Antarctique, l'échantillon ne recelait qu'un enregistrement de l'environnement passé de 420 000 ans.
 
Les détails du lac Vostok, en Antarctique, enfoui sous près de 4 kilomètres de glace sont révélés par les mesures réalisées par un avion équipé d'un gravimètre ultrasensible: deux bassins pourraient abriter deux écosystèmes différents.