Io, lune de Jupiter
Pourquoi ces nuages
Analyse fréquentielle
Origine volcanique
Trinité céleste
Les références
Un milliard de kilomètres à l'heure
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La petite histoire Up Page
Pourquoi ces nuages
La présence de chlorure de sodium (NaCl) dans l'atmosphère de Io explique celle des nuages de sodium que les astronomes observent depuis 30 ans autour de cette lune jovienne. C'est ce qu'a annoncé Emmanuel Lellouch, chercheur à l'Observatoire de Paris-Meudon (OBSPM), en France, dans la revue Nature du 3 janvier 2002.

Comprendre simplement Up Page
Analyse fréquentielle
En 1974, des astronomes avaient découvert la présence de sodium dans l'atmosphère d'Io, sous la forme d'un nuage de gaz. En 1990, ils y avaient trouvé du chlore dans une proportion équivalente au sodium, alors que dans l'Univers, le sodium est quinze fois plus abondant que le chlore. Ils avaient alors émis l'hypothèse d'une origine commune pour les deux éléments : le chlorure de sodium. Emmanuel Lellouch vient donc d'apporter la preuve de l'existence de ce composé. En janvier 2002, il a utilisé un radiotélescope et a détecté la présence de NaCl, à deux fréquences (143 et 234 gigahertz), dans l'atmosphère de Io.

Domaines de présence Up Page
Origine volcanique
L'atmosphère de Io semble constituée en partie par émission volcanique et en partie par l'évaporation des glaces de SO2, qui couvrent le sol de ce satellite. En plus du sodium et du chlore, elle se compose principalement de dioxyde de soufre (SO2), de monoxyde de soufre (SO) et de soufre diatomique (S2).
Io est le siège d'une importante activité volcanique. Les scientifiques pensent d'ailleurs que ce chlorure de sodium proviendrait des volcans. Emmanuel Lellouch a calculé qu'ils crachent entre 20 et 80 milliards de milliards de milliards de molécules de NaCl à la seconde.

Io a un diamètre de 3 640 kilomètres. Il a à peu près la même taille que celle de la Lune. Grâce à la sonde Galileo, qui explore Jupiter et ses environs depuis 1995, les astronomes disposent maintenant d'images remarquables de l'activité volcanique intense de ce satellite jovien.

Son interprétation dans l'avenir Up Page
Trinité céleste
La découverte d'une relation de résonance entre Io, Ganymède et Europa, satellites de Jupiter, permet de mieux appréhender le mouvement céleste de certains satellites et planètes. Le mouvement moyen d'Io plus deux fois celui de Ganymède égale trois fois celui d'Europa, avec une précision de neuf décimales !

Là, c'est l'effet de marée sur la planète (et non le satellite) qui explique l'élargissement progressif de l'orbite des satellites et le couplage gravitationnel entre deux satellites devient opérant lorsque les périodes prennent un rapport simple: il y a alors blocage par transfert de moment angulaire du satellite le plus rapproché de Jupiter au suivant, et ainsi de proche en proche.

Les références Up Page
Réseau Pepe
Grandes énigmes de l'astronomie Jean Charon Encyclopédie Planète

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Je crois que, si les êtres humains que nous sommes ne parviennent pas toujours à évoluer comme ils le souhaiteraient _à s'épanouir professionnellement, sentimentalement et sexuellement (ce que j'appelle les trois pôles d'intérêts) c'est parce qu'il y a des barrages qui entravent leur désir d'accéder à un rêve inachevé. Je pars du principe que tout est possible, à condition de s'entourer de gens qui nous poussent à croire en nous.

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Mais encore … Up Page
Un milliard de kilomètres à l'heure
La plupart des hommes de l'Antiquité s'étaient contentés de faire de la lumière un dieu: le Soleil, adoré sur tous les continents, sous tous les noms, sous toutes les formes.
Empédocle d'Agrigente, le premier, au Ve siècle avant J.-C., proposa de doter la lumière d'une vitesse finie. Aristote renchérit dans le même sens. Malheureusement aucun appareil de mesure n'était à la disposition des savants de l'époque pour vérifier leur géniale intuition: il fallut attendre 2 000 ans.

Au XVIIe siècle, l'astronome danois Olaf Roemer observa pendant dix ans les éclipses régulières d'Io, le plus intérieur des quatre satellites de Jupiter connus à cette époque. Io disparaît derrière la planète géante toutes les 42 heures 28 minutes. Il s'avisa qu'Io était en retard à son rendez-vous lorsque la Terre se trouvait en opposition avec Jupiter par rapport au Soleil. Il en conclut que ce retard était dû à la distance supplémentaire à parcourrir par la lumière entre le moment de l'opposition et celui de la conjonction Terre-Jupiter par rapport au Soleil (les deux planètes sont du même côté).

Cette distance supplémentaire étant égale au petit axe de l'orbite terrestre, il nota le retard maximum, 22 minutes, et en déduisit le premier la vitesse approximative de la lumière.
Le Hollandais Kristian Huygens s'empara de ce résultat pour bâtir une théorie ondulatoire de la lumière (elle n'est pas matérielle, mais imprime un mouvement progressif à la matière intermédiaire). Cependant qu'Isaac Newton, en Angleterre, développait sa théorie corpusculaire; mais il a fallut attendre deux cents ans pour que De Broglie, Heisenberg, Einstien réconcilient les deux points de vue et fassent de la lumière ce qu'elle est aujourd'hui. Entre-temps, à la suite d'expériences tentées en France au milieu du XIXe siècle par Fizeau, on put déterminer sa vitesse exacte: 299 730 km/seconde. On put même, en août 1901, chronométrer directement pour la première fois cette vitesse en suivant dans le ciel la propagation des ondes lumineuses émises par l'explosion de Nova Persée.

Io, lune de Jupiter

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