Intelligence artificielle
La petite histoire
Comprendre simplement
Domaines de présence
Son interprétation dans l'avenir
Les références
Mais encore …
by Pepe ©
 
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La petite histoire  Up Page
Processus du "comme si"
L'Intelligence Artificielle (IA) vise à simuler sur des ordinateurs et des réseaux électroniques, par l’intermédiaire de programmes informatiques, un certain nombre des comportements cognitifs, ou façons de penser, des cerveaux animaux et humains. Simuler ne veut pas dire reproduire, car pour reproduire, il faut connaître en détail. Or la composition et le fonctionnement des cerveaux restent encore très difficiles à analyser et interpréter. Par ailleurs, le silicium n'est pas de la matière vivante.
 
Simuler veut dire "essayer d’obtenir, par n’importe quelle solution à notre disposition, un résultat analogue à celui qui nous intéresse dans la nature". On ne copie pas a priori la nature, on cherche à obtenir un résultat équivalent. Ainsi, pour voler, les hommes ont compris qu’ils n’arriveraient à rien en copiant les oiseaux. Ils ont cherché et trouvé leurs propres voies. Autrement dit, on pratique le processus dit du "comme si".

Comprendre simplement  Up Page
L'AI faible
Elle est partout présente aujourd’hui, nous venons de le dire. Nous allons présenter les principaux types de programme qu’elle utilise. Mais elle est quasiment invisible. Ainsi, lorsque l’on navigue sur le web en utilisant l’hypertexte, ou lorsque l’on procède à une recherche en utilisant un moteur, on bénéficie d’un grand nombre de routines qui sont devenues standard, mais qui avaient aux origines demandé des mois et des mois de programmation à des équipes d’analystes et de programmeurs. Nous avons également les systèmes d’armes, les véhicules, les mobiles, les immeubles dits "intelligents". Nous désignerons cette IA du nom d’IA faible. Tous ces programmes (ou logiciels) ont pour dénominateur commun de manipuler une base de données (ou ensemble de faits et règles).
 
La représentation des connaissances
Si l'on veut qu'un logiciel soit capable de manipuler des connaissances, il faut savoir les représenter symboliquement. C'est là un des secteurs les plus importants de la recherche en intelligence artificielle. La représentation des connaissances désigne un ensemble d'outils et de technologies destinés d'une part à représenter et d'autre part à organiser le savoir humain pour l'utiliser et le partager.
Les connaissances n'ont pas été et ne sont pas toujours représentées par des mots et des phrases. Des schémas, des dessins, des plans, des images documentées sont utilisées en permanence. La représentation des connaissances nécessite leur classement par taxonomies ou classifications et par thesaurus.
 
Réseaux sémantiques
Pour naviguer dans le monde des connaissances, des outils plus formels permettant de représenter des connaissances complexes sont nécessaires. On parlera de graphes conceptuels ou de réseaux sémantiques. L’IA a systématisé et rendus traitables par l’informatique des modes de classements séculaires. Elle a formalisé la représentation en représentant les connaissances par des objets logiques reliés par des propriétés, axiomes et règles. Des langages informatiques spécifiques utilisables dans le cadre du Web, notamment du web récent dit sémantique qui s’intéresse aux contenus plutôt qu’aux références externes, ont été développées.

Domaines de présence  Up Page
L'AI forte
Tout se passe "comme si"
L'’IA forte, dans son acception la plus ambitieuse, vise à simuler les comportements d’un animal ou d’un humain capable, non seulement d’intelligence, mais de conscience. On parle aussi de "cognition artificielle". L'IA forte ne se prononcera pas sur les caractères intrinsèques de l’intelligence ou de la conscience chez l’homme. Ceci lui évitera de s’engager dans les discussions métaphysiques que suscite inévitablement la question de la conscience humaine, sa nature matérielle ou spirituelle, ses capacités d’appréhender le monde.
 
L’IA forte se bornera à proposer certains critères par lesquels on pourra comparer un automate doté d’une conscience artificielle, c’est-à-dire construite, et un humain ou un animal dotés de conscience . Il s’agira d’une nouvelle version du test dit de Turing. On sait que pour celui-ci, si un ordinateur et un humain, cachés par un rideau, répondent de façon identique à un enquêteur, il n’y aura pas de raison de refuser au premier l’équivalent de la conscience reconnue au second. Là encore, on dira que « tout se passe comme si » l’ordinateur était conscient.
 
Simulation et codage des principales fonctions du cerveau
En simplifiant beaucoup (il ne s’agit ici que de généralités illustratives, à ne pas prendre au pied de la lettre), on dira que le cerveau:
_reçoit, traite et conjugue les informations reçues des cinq sens ainsi que les informations dites proprioceptives concernant la position du corps dans l’espace.
_éprouve des sensations de plaisir et de douleur qui ont pour principale fonction de renforcer l’attrait des activités utiles à la vie et de provoquer l’évitement de celles qui ne le sont pas.
_construit des représentations internes de son environnement.
_inversement construit des représentations internes d’une situation désirée ou imaginée.
_se situer lui-même sous forme d’auto-représentation dans l’un et l’autre de ces théâtres.
_dispose de deux modes de fonctionnement, inconscient et conscient. Les fonctions inconscientes sont pour l’essentiel motivationnelles, poussant à agir vers des buts jugés désirables, soit par déterminisme génétique, soit par suite des expériences réussies vécues par le sujet. Mais les fonctions inconscientes sont aussi en partie inhibitrices. Une «censure» éloigne l’attention des activités ou pensées pouvant avoir des conséquences dangereuses pour le sujet. Là encore, ces inhibitions découlent soit de déterminismes génétiques, soit d’expériences négatives vécues et mémorisées par le sujet. On sait que les animaux sont constamment bloqués dans leurs comportements exploratoires par diverses inhibitions très puissantes.
_dispose d’aptitudes exploratoires, sur le mode essais et erreurs, qui sont à la base des comportements de recherche ou heuristiques et de la reconfiguration permanente des contenus de mémoire.
_dispose d’une capacité langagière innée, qui se spécifie au cours de l’apprentissage. Il en est de même de beaucoup des fonctions intéressant l’esprit. A partir de compétences innées, elles se construisent par apprentissage social en interaction avec le milieu.
_possède une mémoire à court terme et une mémoire à long terme, dont les capacités et les rôles sont différents.
_est sensible, soit globalement, soit partiellement, à des décharges de médiateurs chimiques suscitées par les émotions, qui modifient passagèrement ou durablement ses états.
_est capable de bâtir avec ses semblables des constructions sociales très diverses, reposant très largement sur des concepts, images et autres informations partagées. Celles-ci, en interaction avec l’environnement, constituent des éconiches culturelles ou « phénotypes étendus », selon le terme proposé par Richard Dawkins.
 
Créer une IA-Germe
Au départ l’IA se construira essentiellement par auto-apprentissage à partir d’une base simulée. Il faudra donc disposer d’un programme générateur - qualifié de "IA germe" capable de générer les autres formes d’IA.
Serge Boisse suggère de créer au départ un certain nombre de "boîtes" virtuelles ou programmatiques, correspondant aux différents niveaux du fonctionnement de l’esprit: modalités sensorielles, concepts, pensées, délibération, buts et conscience globale. D’autres boîtes seront chargées de la régulation de l’ensemble. Les boites seront très complexes qu'il faudra concevoir comme des "résolveurs de problèmes".
Or ces systèmes pourraient se construire progressivement, à partir d’une IA germe programmée par les humains et dotées d’une "sensibilité pour le code" minimale. Autrement dit l’IA germe codera d’elle-même les fonctions qui lui manquent.
A partir de là, l’évolution devrait s’accélérer. Après plusieurs tours d’auto-perfectionnement, la jeune IA germe devrait atteindre, selon Serge Boisse et Eliezer Yudkowski une compréhension du monde analogue à celle d’un enfant de 6 ans. Quelques mois plus tard elle serait celle d’un adulte et quelques heures plus tard, elle serait devenue la véritable première super-intelligence. C’est alors qu’il faudra se poser la question de sa contrôlabilité éventuelle par les humains.

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Je crois que, si les êtres humains que nous sommes ne parviennent pas toujours à évoluer comme ils le souhaiteraient _à s'épanouir professionnellement, sentimentalement et sexuellement (ce que j'appelle les trois pôles d'intérêts) c'est parce qu'il y a des barrages qui entravent leur désir d'accéder à un rêve inachevé. Je pars du principe que tout est possible, à condition de s'entourer de gens qui nous poussent à croire en nous.
 
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