Humboldt (Alexandre)
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Qui est ce personnage Up Page Résumé succinct Presque oublié aujourd'hui, aussi célèbre que Napoléon aux alentours de 1800, Alexandre Humboldt fait parti des premiers explorateurs scientifiques après Cook, il a su voir et définir ce qu'avant lui on avait à peine pressenti: voyageur téméraire et systématique, il a vérifié la jonction entre les bassins de l'Orénoque et de l'Amazonie, formée par le rio Cassiquiare; géologue, il a cherché à expliquer la distribution des volcans le long des grandes fissures de la croûte terrestre; astronome, il a observé les météores en essayant de définir le rythme de leurs manifestations; il a eu le premier l'idée de tracer les lignes isothermes qui, en joignant les points de la terre qui ont même température moyenne, ont permis d'établir pour la première fois un tableau comparatif des climats dans les différentes régions du globe. |
Travaux et découvertes Up Page Ce qu’on lui doit |
Citations et prix Nobel Up Page Ce qu’on retient de lui |
Comment il voit le monde Up Page Sa vision du futur Son enfance choyée fut un peu recluse: né à Berlin le 14 septembre 1769, Friedrich Heinrich Alexander de Humboldt, fils du chambellan du roi Frédéric le Grand, connut à peine son père. Son adolescencde a été marquée par l'affection jalouse dont l'entourait sa mère qui avait choisi pour ses deux fils d'excellents précepteurs, lesquels leur donnèrent, mais "en chambre", une vaste culture. Sans avoir jamais fréquenté aucun collège, Alexandre de Humboldt entre à dix-huit ans à l'Université de Francfort-sur-Oder où il entreprend des études de droit, de philosophie et de sciences naturelles. Bien que, déjà, les échantillons de plantes exotiques qui collectionne son ami Wildenow le fassent rêver des splendeurs de la flore des Tropiques, il est tenté par la carrière militaire où se sont illustrés ses ancêtres. Il y renonce pour ne pas contrarier sa mère qui ne veut pas plus entendre parler d'école d'officiers que de lointains voyages: elle le presse d'entrer à l'Académie de Commerce de Hambourg où, pendant un an, il n'initie aux questions économiques. Ces études qu'il n'avait pas choisies; il les mène fort rapidement et avec un éclat qui le fait remarquer de tous ses professeurs. A vingt ans, il suit les cours de l'école des mines de Freiberg: c'est pour lui l'occasion de se livrer à l'examen des sols et même à la botanique, le directeur de cet établissement, le célèbre géologue Werner, lui ayant suggéré d'étudier la flore des galeries souterraines: il n'a que vingt-deux ans, mais on le considère déjà comme un minéralogiste et un botaniste qui fait autorité. Les résultats de ses premiers travaux sont bientôt publiés sous le titre Florae Fribergensis Specimen. Pour lui, ce ne sont là que des "exercices de style", une gymnastique pour se préparer à autre chose: il se résigne mal à sa vie trop sédentaire, à la tutelle trop étroite d'une mère qu'il admire: il sait qu'un jour il partira. Il avait vingt ans le jour où éclata la Révolution française, qui fit passer sur l'Europe un vent libérateur. A ses heures de loisir il fait de la culture physique, pour se maintenir "en forme", ou bien il part à la recherche des instruments de précision qu'il estime nécessaires à ses travaux futurs: sextant, lunette astronomique, théodolite, boussole d'inclinaison, baromètres, microscopes, sont méthodiquement réunis chez ce grand seigneur qui ne rêve que de quitter l'Europe. Non pas seulement par passion romantique pour l'exotisme, mais pour étudier la formation du globe et des couches qui le composent, analyser l'atmosphère, mesurer avec les instruments les plus délicats son élasticité, sa température, son humidité, sa charge électrique et magnétique, observer l'influence du climat sur l'économie animale et végétale, rapprocher en grand la chimie de la physiologie des êtres organisés. Aux salons où il brille par son esprit (on se répète partout ses "bons mots") il préfère le bureau où il passe des heures à discuter avec son ami Goerges Forster, qui lui raconte son voyage avec le capitaine Cook. C'est avec Forster qu'il va parcourir la Suisse, la Belgique, l'Italie, essayer ses isntruments dans les montagnes du Tyrol. La mort de sa mère (1796) rompts les derniers liens qui le retenaient en Allemagne: il donne sa démission des mines de Prusse pour venir s'installer à Paris, alors "la capitale de l'Europe scientifique". Il se lie d'amitié avec les plus célèbres savants de France, Berthollet, Monge, Jussieu, Cuvier, et un jeune médecin passionné de botanique, Aimé Bonpland, qui deviendra son compagnon de voyage. Au printemps 1799, il a en poche toutes les autorisations pour visiter les possessions espagnoles d'Amérique du Sud, avec le droit d'introduire sur ces territoires tous ses instruments de mesure et d'observation. Le 05 juin commence la grande aventure qui allairt durer près de six ans: sur le pont du Pizarro, Humboldt et Bonpland regardent avec une joie délirante s'éloigner les côtes de l'Europe. Le 07 février 1800, Humboldt et Bonpland quittent Caracas, franchissent les Ilanos, ces steppes lugubres et désolées où tout paraît immobile, pour gagner les bords du grand fleuve qu'ils n'atteignent que le 05 avril. Avant de retrouver la tranquillité du ciel de Cumana, au mois de juillet 1800, Bonpland a lutté des mois à défendre ses herbiers des attaques des insectes et de l'humidité, Humboldt pour préserver de la rouille ses fragiles instruments de précision. |
Les références Up Page Réseau Pepe Science & Vie juillet 1966 n°586 Pourquoi ce site Je crois que, si les êtres humains que nous sommes ne parviennent pas toujours à évoluer comme ils le souhaiteraient _à s'épanouir professionnellement, sentimentalement et sexuellement (ce que j'appelle les trois pôles d'intérêts) c'est parce qu'il y a des barrages qui entravent leur désir d'accéder à un rêve inachevé. Je pars du principe que tout est possible, à condition de s'entourer de gens qui nous poussent à croire en nous. Contribuer au Réseau Pepe Ce site est avant tout une encyclopédie ouverte à l'imagination et au savoir, où chacun(e) d'entre vous peut participer. Si vous avez envie de partager une passion, ou si vous sentez le besoin de vous exprimer sur un point précis, je vous invite à m'adresser un e-mail (adresse électronique accessible sur ma page d'accueil). |
Mais encore … Up Page Ce que vous avez toujours voulu savoir Le 24 novembre 1800, Humboldt et Bonpland s'embarquent pour la Havane où ils arrivent après vingt-cinq jours de navigation. Il parvint, en mars 1801, à Cathagène des Indes. Il adopta ensuite la voie terrestre jusqu'à Quito. Fantastique randonnée: ils mettront 45 jours pour remonter jusqu'à Honda le rio Magdalena, dont les flots déchaînés secouent dangereusement leur canot: imperturbables, Bonpland et Humboldt n'en continuent pas moins à relever avec leur méticuleuse précision habituelle le cours du fleuve tout en étudiant l'exubérante végétation de sa vallée. Au-delà de Honda, ils doivent poursuivre à pied jusqu'à Santa Fé de Bogota par des sentiers de montagne si étroits que les mulets chargés des bagages peuvent à peine passer "une route mauvaise au-delà de toute description", reconnaît Humboldt qui pourtant en a vu d'autres. Quatre mois après leur arrivée à Quito, ils partent pour la Cordillère des Andes. Pendent cinq mois, la capitale de l'Equateur sera le point de départ de multiples escalades: Humboldt étudie les volcans et réussit l'ascension presque complète du Chimborazo dont il calcule l'altitude: 5 486 mètres, altitude qu'avant lui aucun homme n'avait encore atteinte. Il atteindra Lima en traversant une dernière fois la Cordillère des Andes. Il examine les fameuses pyramides tronquées des hauts plateaux mexicains, ces temples-forteresses, les 'téocallis' qui abritaient les gigantesques statues des dieux, servaient de sépultures aux rois et de demeures pour les prêtres. Au printemps de 1804, il, songe enfin à rentrer en Europe. Le matériel scientifique qu'il a accumulé est si considérable qu'il lui faudra plus de vingt ans de travail pour en rédiger le compte rendu. Accompagné de deux autres savants allemands, avec comme guide un ingénieur russe, il quitte saint-Petersbourg le 20 mai 1839 pour parcourir pendant neuf mois tout l'empire russe de la Néva à l'Iénisséi. Il décèdera à Potsdam, le 06 mai 1859. |