Glie
La petite histoire
Comprendre simplement
Domaines de présence
Son interprétation dans l'avenir
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Mais encore …
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La petite histoire  Up Page
Les glies
Ces fameuses cellules gliales sont connus depuis ... le milieu du XIXe siècle. Il faut savoir que lorsqu'il les découvre en 1856, le médecin allemand Rudolf Virchow va sceller leur destin: n'y voyant qu'un magma de cellules, il les rassemble sous le terme générique de "glie", littéralement une "glue". A partir de là, les glies vont être globalement considérer comme des cellules rudimentaires se contentant d'occuper l'espace cérébral vacant et d'isoler, de nourrir ou de défendre passivement les neurones, qui, eux, ont été identifiés une vingtaine d'années plus tôt, en 1835. Mais ironie de l'histoire ne s'arrête pas là. "Depuis les années 50", explique Pascal Jourdain, membre de l'Institut de Lausanne, "la technique d'enregistrement de l'activité cérébrale repose sur la propagation de 'courants électriques' dans les neurones. Du coup, les neurologues ont supposé que si les astrocytes communiquaient entre eux, c'était sur un mode comparable à celui des neurones. Erreur ! Du point de vue électrique, les astrocytes sont quasi muets, car leurs échanges se font par voie chimique ..." Ainsi les cellules gliales vont continuer de rester dans l'ombre.

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Vulgarisation, de 7 à 77 ans
Il aura fallu attendre le développement, dans les années 90, de techniques permettant de rendre certaines molécules fluorescentes afin de suivre leurs traces dans l'organisme pour que l'heure de la revanche des astrocytes sonne. Il faut savoir que, selon la théorie du tout neuronal, l'intérieur de notre crâne est décrit comme un vaste réseau de communication exclusivement constitué de neurones reliés entre eux par des points de jonction, appelés synapses, où transite l'information. "C'est une vision partielle du cerveau qui néglige totalement les astrocytes", s'enflamme Andrea Volterra. Car "ses cellules ont de longs bras qui viennent s'enrouler autour des points de jonctions entre neurones jusqu'à former autour d'eux une sorte de manchon, et ce n'est pas pour rien."
"Selon le modèle classique, lorsqu'un neurone envoie un message vers un autre neurone, il est d'abord parcouru par un courant électrique", explique Pascal Jourdain. "Ce courant, en arrivant au niveau de la synapse, déclenche la libération de molécules, les neurotransmetteurs, dans la fente synapsique - l'espace entre deux neurones. Ces messages chimiques vont ensuite se fixer sur des récepteurs situés à la surface du deuxième neurone qui va envoyer à son tour un influx électrique jusqu'à la synapse suivante." Or les astrocytes ont les moyens de faciliter, de ralentir ou même de bloquer ce flux d'information.

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Monde présent

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La sentinelle protectrice
Les astrocytes appartiennent à un ensemble de tissus cérébraux appelés "glie". Outre les astrocytes, celles-ci se compose de deux grands types cellulaires, la microglie et les oligodendrocytes. La première, constituée de cellules équipées de "bras", est la base du système immunitaire cérébral: elle défend le système nerveux contre les agressions infectueuses ou autres.
Selon une récente étude, ces cellules vérifient l'état du cerveau en envoyant leurs bras explorer les zones alentours. Elles sont les sentinelles du cerveau. Les oligodendrocytes, eux, présentent des prolongements qui s'enroulent en spirales autour des fibres nerveuses. Ils fabriquent ainsi une gaine isolante 'myéline) qui protège et facilite la circulation des influx nerveux.

Les références  Up Page
Réseau Pepe
BE Allemagne
Science & Vie novembre 2005 n°1058
 
Pourquoi ce site
Je crois que, si les êtres humains que nous sommes ne parviennent pas toujours à évoluer comme ils le souhaiteraient _à s'épanouir professionnellement, sentimentalement et sexuellement (ce que j'appelle les trois pôles d'intérêts) c'est parce qu'il y a des barrages qui entravent leur désir d'accéder à un rêve inachevé. Je pars du principe que tout est possible, à condition de s'entourer de gens qui nous poussent à croire en nous.
 
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Ce que vous avez toujours voulu savoir
Des neurones fonctionnels engendrés à partir de cellules gliales adoptant configuration et fonctions électriques neuronales: telle est l'étonnante "métamorphose" obtenue par des équipes en août 2007 de l'Institut de Physiologie de l'Université Ludwig Maximilian (LMU) de Munich et le Centre de Recherche sur la Santé et l'Environnement (GSF) de Neuherberg.
Du grec "glia" qui signifie "glue", c'est au médecin Rudolf Virchow qui les a découvertes vers le milieu du 19e siècle, que les cellules gliales doivent leur nom évocateur, témoignant d'un potentiel fonctionnel plutôt restreint. Cette étiquette de cohésion et de soutien architectural du cerveau "collant" a la fonction de ces cellules, ce n'est que relativement tardivement que les chercheurs commencerent à s'intéresser aux qualités multiples de ce type cellulaire, qui représente près de 90% des cellules de notre cerveau.
 
Jusqu'à présent les travaux du Professeur Magdalena Götz, titulaire de la chaire de génomique physiologique de l'Université de Munich, avaient conduit à mettre en exergue la capacité de ces cellules gliales à se comporter comme des cellules souches et à se différencier ainsi en neurones. Cependant, ces cellules ne possèdent cette capacité de différentiation que pour une durée limitée à celle du développement du cerveau. Lors des derniers stades du développement cérébral, les cellules gliales perdent, en effet, cette faculté particulière. Réactiver ce processus de génération des neurones en identifiant les leviers moléculaires inhérents à ce mécanisme représente l'un des objectifs de l'équipe du professeur Götz depuis quelques années. Les chercheurs de cette équipe ont ainsi testé l'action de protéines de régulation sur les cellules gliales d'un cerveau ayant achevé sa phase de développement. Même en quantité restreinte, ces protéines de régulation ont pu mener à l'activation des protéines concourrant à la différentiation neuronale. Les neurones obtenus, dont la physiologie a pu être appréciée et la fonctionnalité démontrée, semblent donc constituer une piste encourageante pour une éventuelle application thérapeutique dans le cadre des maladies neurodégénératives.