Fort (Charles Hoy)
Qui est ce personnage
Travaux et découvertes
Citations et prix Nobel
Comment il voit le monde
Les références
Mais encore …
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Qui est ce personnage  Up Page
Résumé succinct
Né à Albany (Etat de New York) le 09 août 1874, dans une modeste famille d'épiciers. Mort à New York le 03 mai 1932. D'abord journaliste au Brodway Magazine (dirigé par le romancier Theodore Dreiser), il vendit, à la mort de ses parents l'épicierie familiale pour se consacrer à son "Grand Œuvre" qu'il poursuivit jusqu'à sa mort et qui donna lieu à la publication de trois ouvrages, de son vivant: Le livre des damnés, Terres nouvelles et Lo ! (publié par Jean-Pierre Deloux chez Belfond), puis, après sa mort, d'un quatrième volume: Talents insolites, grâce aux soins de Theodore Dreiser, de Havelock Ellis et de la Fortean Society.

Travaux et découvertes  Up Page
Ce qu'on lui doit
Il passa vingt-six ans dans les couloirs du British Museum, se nourrissant de roquefort, de pain de seigle et de raisins au whisky, pour réunir quelque 25 000 fiches qu'il détruisit ensuite par crainte d'un incendie. Enfin il se lança dans l'examen de tous les phénomènes, combinaisons, attractions et perturbations inédites, classant 40 000 notes sous 1 300 titres tels que Métabolisme, Equilibre, Harmonie, Offre et Demande ou Saturation, "1 300 chiens infernaux, hululant de leurs 1 300 voix devant ma quête futile d'une finalité".


Citations et prix Nobel  Up Page
Ce qu'on retient de lui
"Ma curiosité va moins aux créatures qu’aux relations qu'elles entretiennent. J'ai consacré beaucoup de temps à examiner les prétendues relations qualifiées de coïncidences. Et si certaines de ces apparentes coïncidences n'en étaient pas? "

C'est à Charles Fort que revient sans conteste le titre de père de l'insolite. L'ermite des bibliothèques de New York et de Londres a revendiqué le droit de douter, un droit qu'il considérait menacé par les dogmes hypnotiques de la Science. Sa croisade (au travers de 40 000 notes!) a permis de libérer des anomalies abondantes, et commodément rangées dans les tiroirs des explications classiques.

Comment il voit le monde  Up Page
Sa vision du futur
Theodore Deiser Les qualités de Charles Fort séduisirent un groupe d'écrivains américains qui résolurent de poursuivre, en son honneur, l'attaque qu'il avait lancé contre les prêtres tout-puissants du nouveau dieu: la Science, et contre toutes les formes de ses dogmes. C'est dans ce but que fut fondée la société Charles-Fort, le 26 janvier 1931.
Parmi ses fondateurs se trouvaient Theodore Dreiser, Booth Tarkington, Ben Hecht, Harry Leon Wilson, John CowperPowys, Alexander Wollcott, Burton Rascoe, Aaron Sussman, et le secrétaire Tiffany Thayer.

Les références  Up Page
Réseau Pepe
Grand Livre du Mystère Abonnements France Novembre 1997
Livre des damnés Charles Fort Editions Neo
Science & Vie Février 1975 n°689
Talents insolites Charles Fort Joey Cornu Editions

Pourquoi ce site
Je crois que, si les êtres humains que nous sommes ne parviennent pas toujours à évoluer comme ils le souhaiteraient _à s'épanouir professionnellement, sentimentalement et sexuellement (ce que j'appelle les trois pôles d'intérêts) c'est parce qu'il y a des barrages qui entravent leur désir d'accéder à un rêve inachevé. Je pars du principe que tout est possible, à condition de s'entourer de gens qui nous poussent à croire en nous.

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Ce que vous avez toujours voulu savoir

Un Américain, William R. Corliss s'est attaché à l'immense travail (que le classement rendu possible par ordinateur facilite beaucoup) qui consiste à relever dans la presse mondiale et ce depuis un siècle tous les faits étranges difficilement explicables. C'est, au fond, un continuateur de l'oeuvre étonnante de Charles Fort (1874-1932) et de son célèbre "Livre des Damnés" (1919) mais qui a le mérite de laisser les faits parler d'eux-mêmes et de ne donner aucune interprétation personnelle, ce que les scientifiques apprécient tout particulièrement.
 
Les roues de lumière de la mer du Siam
On en possède une douzaine de témoignages très détaillés et fort sérieux, depuis une centaine d'années. Ce phénomène marin a lieu dans l'océan inden et principalement dans la mer du Siam et sur une bande qui s'étend jusqu'au nord de Bornéo.
Janvier 1880. Le commandant R. E. Harris du navire "Shahinhehan" fait état d'un étrange phénomène lumineux qu'il n'avait jamais rencontré jusqu'alors. Près de la côte de Malabar par une belle nuit sans lune, la mer sans une ride, l'attention de l'équipage fut attirée par une lueur à l'horizon, à la surface de la mer. Elle s'étendit rapidement, arche lenticulaire s'élevant à quelques degrés au-dessus de la mer et s'étendant de quarante-cinq degrés devant le bateau. Ce dernier, continuant sa marche, aborda une des deux extrémités de cette arche faiblement lumineuse, sorte de brouillard et y pénétra.
Un moment avant, le commandant avait observé cette brume avec de fortes jumelles marines et y avait distingué des stries de lumière: bandes alternativement claires et sombres. Une fois pénétré au coeur du phénomène, le commandant fit stopper le bateau et, pendant une demi-heure, les vagues de lumière aérienne se succédèrent sans arrêt, enveloppant entièrement et parcourant le bateau. C'était des ondulations d'une luminosité argentée qui se propageaient au-dessus de la mer mais sans contact avec elle, véritables vagues aériennes.
Autre témoignage: celui de George A. Turner second du navire "Counsellor", le 24 juillet 1908, dans la mer de Siam.
"Le navire a traversé une zone de bandes lumineuses d'une phosphorescence remarquable, se présentant sous forme d'une sorte de vapeur étendue à quelques cinq mètres au-dessus de la surface. Bandes d'une brume légèrement lumineuse de deux à trois cents mètres et larges d'une trentaine de mètres. Il n'y avait aucune anomalie dans l'eau et un sceau d'eau de mer prélevé ne montra aucune particularité de transparence ni de couleur."
Ce phénomène a été observé en mars 1967 (après l'avoir été en 1957 et en 1961) et indépendamment par trois navires, toujours dans le golfe de Thaïlande. Ce sont trois bandes de lumière alternativement sombres et lumineuses d'un blanc argenté avec une lueur verdâtre sur les bords. Elles paraissent émaner d'un centre et seraient douées d'un mouvement rotatif. C'est pour cela que les navires qui se trouvent là sont traversés par des vagues alternativement qui évoquent le mouvement des rayons d'un phare tournant. Les rayons ont deux à trois kilomètres de portée, les bandes semblent avoir une douzaine de mètres de largeur et elles se succèdent à une cadence très rapide: de deux à six par seconde.
Ce phénomène des "roues de lumière" est aérien dan ces observations, mais il est d'autres témoignages qui le décrivent comme purement interne à la mer.
Le 17 mai 1879, le capitaine Evans, un hydrographe membre de la Royal Society, fit une observation qu'il communiqua à l'Amirauté britannique:
"A bord du "Vulture", au large de Bahrein, vers dix heures du soir par temps dégagé et calme, nuit claire et ciel étoilé. L'observateur monta au mât de vigie et put observer le phénomène pendant une demi-heure très attentivement.
 
Les spectres démesurés des cimes du Brocken
"C'était des ondes lumineuses dans la mer, sorte de pulsations qiui se déplaçaient à grande vitesse en passant sous le navire. En regardant à bâbord l'apparence était celle d'une immense roue dont les rayons étaient lumineux; mais en regardant à tribord c'était également une roue qui semblait tourner en sens inverse. D'où la remarque capitale de l'observateur, homme de science manifeste, selon laquelle la convergence des ondulations vers un centre n'était qu'un effet de perspective: les vagues lumineuses étaient parallèles, en réalité. La largeur de chaque onde était de huit mètres avec un intervalle obscur de vingt-cinq mètres entre elles. Elles défilaient à raison de soixante-dix par minute, à une vitesse estimée de cent trente kilomètres à l'heure."
Les roues de lumière dans l'air et les roues de lumière dans l'eau sont-elles deux phénomènes indépendants ? On a au moins un témoignage où le premier se transforme ensuite en second. Il a été décrit dans le numéro du 30 juin 1870 du "Kölnische Zeitung". Un bateau croisant encore la mer du Siam: au milieu de la lnuit lors d'une accalmie après orage avec un ciel nuageux laissant percer la lumière de la lune. La houle de lumière d'abord observée dans la mer s'est rapidement changée en roue de lumière puis le navire a été enveloppé d'un brouillard léger lui-même parcouru de pulsations lumineuses qui défilaient très vite, aussi lumineuse qu'une brume blanchâtre de plein jour.
Autre très curieux phénomène du Brocken "à domicile". Il se trouve dans la revue anglaise "Nature" du 14 octobre 1880.
Le témoin, habitant la vallée de la Tamise, était sorti dans son jardin, à dix heures du soir, un bougeoir à la main, la bougie allumée. Il se trouva enveloppé d'un léger brouillard à travers lequel les étoiles les plus brillantes étaient encore visibles. "Je m'aperçois alors que la flamme projetait une image fantastique de moi-même, dans le brouillard, dont l'ombre avait dans les quatre mètres de hauteur et d'un caractère étrangement distordu, exactement comme on assure que sont les spectres du Brocken."
Et d'ajouter cette très intéressante idée: "Les immenses silhouettes éthérées des héros ossianiques, dont la forme était faite de brume, à travers laquelle les étoiles étaient toujours visibles, n'étaient-elles finalement pas faites de ces images fantastiques projetées sur le brouillard des montagnes par les feux de camp des anciens gaéliques ?"
Mais qu'est-ce que le spectre du Brocken ? D'abord le Brocken, qui est une montagne du Harz, en Allemagne. Elle y est célèbre, localement et c'est là que, selon la légende, a lieu la fameuse nuit de Walpurgis (nuit du 30 avril au 1er mai) où se réunissent les sorcières d'Allemagne; Goethe en fait une scène de son second Faust.
Les nuages viennent envelopper le sommet de cette montagne (1 142 m) et, quand le soleil est bas sur l'horizon les personnes qui se trouvent tout en haut voient leur silhouette démesurée se dresser au loin, sur la partie brumeuse qui surmonte les nuages. L'ombre projetée devient immense: c'est le spectre du Brocken quelquefois observé sur d'autres montagnes, évidemment, quand les conditions identiques se trouvent reproduites.