Explosion du Cambrien
Les premiers multicellulaires
La faune du Burgess
Evolution en vers et mollusques
Délai incertain de 5 milliards d'années
Les références
L'augmentation du taux d'oxygène
by Pepe ©
 
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La petite histoire Up Page
Les premiers multicellulaires
Selon Bob Holmes, un journaliste scientifique estimé, les premiers multicellulaires, apparues vers –800 –750 millions d'années, n'ont pas laissé de traces fossiles directes. Cependant en 2014-2015, des fouilles menées dans les Montagnes Rocheuses canadiennes, dans les schistes proches du Marble Canyon, permettent de mettre au jour des spécimens d'organismes primitifs dont il y a tout lieu de penser qu'ils dérivent directement des premiers multicellulaires.

Les chercheurs ont ainsi trouvé de nombreux spécimens d'arthropodes très proches des insectes et crustacés modernes. Leur âge est estimé à –500 millions d'années.

Comprendre simplement Up Page
La faune du Burgess
Marble Canyon a été découvert dans les années 2010. Il appartient à l'ensemble désormais célèbre des schistes du Burgess (Burgess Shale) qui constituent encore aujourd'hui la source d'information la plus riche concernant les premiers multicellulaires. Ceux-ci se sont brutalement diversifiés dans ce qui est nommé l'explosion du Cambrien. Les fossiles ou indices datant de cette époque appartiennent à ce que l'on nomme la faune du Burgess. Ils présentent une extraordinaire diversité, avec de très nombreux caractères qui se sont perdus dans la suite de l'évolution. Beaucoup de ces caractères cependant se sont conservés et peuvent être considérés comme les prototypes de ceux retrouvés sous forme fossile ultérieurement ou au sein des organismes modernes. L'explosion de Cambrien n'a cependant duré que quelques millions d'années, c'est-à-dire un temps très court à l'horloge de l'évolution.

On doit noter que certaines créatures proches de celles du Burgess ont été récemment découvertes en Chine dans le Site fossilifère de Chengjiang, dans le Yunnan, dénotant une possible répartition plus large que celle jusqu'ici attribuée à la faune du Burgess.

Domaines de présence Up Page
Evolution en vers et mollusques
On estime aujourd'hui que cette explosion du Burgess n'a pas été due à un facteur unique, mais à la conjonction de facteurs survenus simultanément et s'étant répercutés et amplifiés réciproquement uns sur les autres.

Les premiers indices d'organismes multicellulaires apparaissent dans des roches de –750 millions d'années qui contiennent des biomolécules fossilisées telles qu'elles se retrouvent aujourd'hui dans les éponges. 150 millions d'années plus tard sont apparus les Ediocarans répandus dans les mers du début du Cambrien, disparus ensuite dans ce que l'on peut qualifier une première extinction massive, sans laisser de descendants analogues aux formes de vie moderne. Cependant, à défaut de fossiles, les traces laissées dans le sous-sol marin sous forme de tranchées et d'abris créés par ces organismes montrent qu'à la transition Ediacaran-Cambrien, d'importants changements sont survenus chez les organismes responsables de ces traces. Celles-ci, tranchées et autres, laissées par les organismes vivant sur le plancher sous-marins, correspondent à des animaux très différents, vers et mollusques.

Son interprétation dans l'avenir Up Page
Délai incertain de 5 milliards d'années
Dans les schistes datés de –520 millions d'années se retrouvent les principaux groupes d'animaux vivant aujourd'hui. Autrement dit, entre –540 et –520 millions d'années s'est construit le paysage animal actuel, homo sapiens compris.

"L'évolution des végétaux terrestres a suivi des voies un peu différentes, à partir notamment des monocellulaires photosynthétiques", précise Bob Holmes. On a longtemps pensé qu'il a fallu 2,5 milliards d'années aux gènes des premiers organismes monocellulaires pour évoluer spontanément et donner naissance aux gènes modernes. L'hypothèse est recevable, mais rien ne permet de la prouver. Pourquoi pas 1 milliard ou 5 milliards d'années ? D'autant plus que l'étude des multicellulaires antérieurs au Cambrien, notamment les ediocarans, montre que la plupart possédaient une complexité presque aussi grande que celle de leurs successeurs du Cambrien. Pourquoi alors n'avaient-ils pas subi une évolution aussi explosive que celle de ces derniers ?

Les références Up Page
Réseau Pepe
Automates Intelligents n°125 - avril 2015

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L'augmentation du taux d'oxygène
Il a été observé qu'à partir du Cambrien le niveau des mers s'est fortement élevé. Ceci a provoqué, une érosion continentale apportant aux océans des éléments minéraux, suffisante pour entraîner une augmentation du nombre des individus propres à chacune des espèces bénéficiaires, mais insuffisante pour voir l'apparition de nouvelles espèces.

Aux origines de la vie et jusqu'à –8oo millions d'années, le taux d'oxygène atmosphérique était d'environ 0,1% du taux actuel. Sans oxygène, les organismes vivants sont peu actifs. Peu de prédateurs n'apparaissent, la prédation supposant le mouvement. A partir d'un taux de 1 à 5 % du taux actuel, tout change. Or il semble que les anciens océans aient commencé à atteindre ce taux à l'époque de l'explosion du Cambrien. Ceci aurait résulté de l'activité des planctons photosynthétiques s'étant développés dans les mers durant le milliard et quelques d'années précédentes.

Une hypothèse un peu différente intéressant la réponse à cette question a été présentée en 2014. Les cadavres des algues et bactéries monocellulaires tombaient pendant les milliards d'années initiales au fond des océans et pourrissaient, en consommant le peu d'oxygène alors présent dans l'eau. Les choses ont changé lorsque les éponges sont apparues, un peu avant les edicarans. Elles ont joué le rôle de filtre purgeant les eaux des excès de cadavres d'unicellulaires. De même leurs restes, enfouis eux aussi au fond des océans, étaient de taille suffisante pour y retenir de l'oxygène.