Ethologie
La petite histoire
Comprendre simplement
Domaines de présence
Son interprétation dans l'avenir
Les références
Mais encore …
by Pepe ©
 
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La petite histoire  Up Page
Les fondateurs de l'éthologie
En 1973, Karl Von Frisch, Konrad Lorenz et Nikolaas Tinbergen reçoivent le prix Nobel de physiologie et de médecine. Ils deviennent les fondateurs d'une nouvelle discipline scientifique: l'éthologie. Elle cherche à comprendre l'évolution du comportement des animaux, en privilégiant les facteurs héréditaires.

Comprendre simplement  Up Page
Discipline
Rigueur et méthodologie. Voici ce que Konrad Lorenz (1903-1989) et Nikolaas Tinbergen (1907-1988) ont apporté à l'étude du comportement animal. Nommée éthologie (du grec êthos, mœurs, et logos, discours) au cours du XIXieme siècle, "l'étude du comportement des animaux dans leur milieu naturel" est essentiellement descriptive. Les naturalistes rapportent très précisément de nombreux aspects du chant des oiseaux ou encore du comportement des insectes, à l'instar de Jean-Henri Fabre (1823-1915), mais ils ne cherchent pas à expliquer ces comportements.

Domaines de présence  Up Page
Réflexes conditionnés
Parallèlement à ces études, se développe une discipline comportementale et expérimentale: la psychologie comparée, qui cherche à comprendre l'apprentissage, la mémoire ou encore le langage chez l'homme et l'animal. Celle école béhaviouriste (de l'anglais behaviour, comportement) affirme que tous les comportements sont acquis par l'apprentissage et refuse catégoriquement la notion d'inné. Pour elle, toute observation (par exemple, celle des animaux dans la nature) est non scientifique, à l'exception d'expériences comme celles menées par le Russe Ivan Pavlov (1849-1936), qui a découvert la réaction conditionnée sur le chien.
 
Réflexes instinctifs
Konrad Lorenz réalise que, sans le savoir, Charles Whitman et Oskar Heinroth ont découvert que les comportements similaires des espèces proviennent de la diversification d'une espèce ancestrale qui montrait déjà ce comportement; une théorie darwinienne que l'on applique déjà aux caractères morphologiques (comme la comparaison entre espèces de la forme du bec des oiseaux). Pour Konrad Lorenz, le comportement animal peut donc évoluer au cours du temps par le processus de la sélection naturelle établi par Charles Darwin (1809-1882).
Dans les années 20, Konrad Lorenz commence ses études d'activités innées observées chez les oiseaux. Par exemple, un jeune coucou, né dans une nichée d'une autre espèce d'oiseau qu'il parasite, va, dès sa sortie de l'œuf, jeter méthodiquement tous les œufs de son hôte. Le coucou n'a pas pu apprendre ce comportement, il est donc inné. Konrad Lorenz va montrer que des oisillons élevés en incubateur, sans aucune présence humaine ni animale, présente toujours le même comportement en présence d'un stimulus spécifique (par exemple, ouvrir le bec dès que le nid vibre un peu). Comme ces oisillons n'ont pas pu apprendre à se comporter de cette façon, leurs réactions sont innées.
Après avoir élevé des oisillons de canards ou d'oies cendrées, Konrad Lorenz s'est rapidement rendu compte que les petits canards le prenaient pour leur "maman" et le suivaient partout en file indienne. Devenus adultes, les oies continuaient à préférer la compagnie de Konrad Lorenz à celle de leurs congénères. Ces oiseaux étaient "imprégnés". Dès leur naissance, l'objet le plus proche fournit aux oisillons le stimulus d'empreinte: ils vont instinctivement (comme un automate, en quelque sorte) se diriger vers lui, que ce soit une oie, un chien, un homme ou une boîte contenant une horloge sonore...
Au début des année 30, Konrad Lorenz prend véritablement conscience que l'homme ignore tout du comportement animal. C'est à cette époque qu'il rencontre le Néerlandais Nikolaas Tinbergen, alors enseignant d'anatomie comparée à Leiden, aux Pays-Bas. Cette rencontre est déterminante pour la suite des recherches en éthologie. De simplement descriptive, elle devient expérimentale et scienctifique.

Son interprétation dans l'avenir  Up Page
Réflexes de Pavlov
Le Russe Ivan Pavlov a mené diverses expériences sur le chien (concernant son fonctionnement digestif) et découvert la réaction conditionnée.

 
Nerfs de von Holst
En 1937, Konrad Lorenz rencontre Erich von Holst (1908-1962), un physiologiste qui étudie le système nerveux. Tous deux vont découvrir que les comportements innés sont commandés par des cellules nerveuses, qui produisent en permanence des molécules stimulantes endogènes (internes aux organismes). A partir de là, Konrad Lorenz et Nikolaas Tinbergen inventent le concept du mécanisme inné ou IRM (Innate Release Mechanism). Puisque les comportements innés sont commandés par des cellules nerveuses, elles-mêmes déterminées génétiquement, les comportements sont héréditaires.

 
Questions de comportement
En 1952, paraît pour la première fois la revue internationale Animal Behaviour. Nikolaas Tinbergen rencontre l'éminent évolutionniste Ernst Mayr, publie son ouvrage The Study of Instinct (1951) et s'installe à l'université d'Oxford pour enseigner l'éthologie. La publication de Nikolaas Tinbergen définit les objectifs et les limites en quatre questions qui sont toujours d'actualité:
_Quelles sont les causes immédiates du comportement ? Cette question se réfère à l'étude des mécanismes sous-jacents (nerveux, musculaires) à un comportement;
_Quelle est la valeur de survie du comportement ? Le chercheur doit chercher à comprendre pourquoi le comportement permet une meilleure survie une meilleure reproduction des individus;
_Comment s'est-il mis en place au cours de l'ontogenèse (développement de l'individu, de la fécondation à l'âge adulte) ? Il faut étudier l'évolution des comportements au cours de la vie d'un individu. Par exemple, certains ne s'expriment qu'à la maturité sexuelle;
_Comment s'est-il mis en place au cours de la phylogenèse (histoire évolutive d'une espèce ou d'un groupe d'espèces) ?

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Je crois que, si les êtres humains que nous sommes ne parviennent pas toujours à évoluer comme ils le souhaiteraient _à s'épanouir professionnellement, sentimentalement et sexuellement (ce que j'appelle les trois pôles d'intérêts) c'est parce qu'il y a des barrages qui entravent leur désir d'accéder à un rêve inachevé. Je pars du principe que tout est possible, à condition de s'entourer de gens qui nous poussent à croire en nous.
 
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Ce que vous avez toujours voulu savoir
 
L'éthologie humaine
Aux Etats-Unis, les psychologues sont restés sur les idées du béhaviouriste John Watson. Celui-ci déclarait que seuls les facteurs environnementaux influaient sur le comportement de l'homme L'hérédité ne devait pas être prise en compte. Lorsque les théories de Konrad Lorenz traversent l'Atlantique, cette doctrine émise au début du siècle est toujours profondément ancrée en matière de psychologie, de sociologie et d'anthropologie. Or, Konrad Lorenz vient affirmer exactement le contraire: à savoir que ce sont les dispositifs héréditaires (les pulsions instinctives jouant un rôle capital) qui, dans un premier temps, expliquent les comportements humains. Que la stupéfaction laisse bouche bée ou que la terreur fasse trembler de la tête aux pieds, la cause est la même et tient à des structures héréditaires et innées.
Les théories de Konrad Lorenz sur le comportement humain attirent de nombreux adeptes. L'Autrichien Irenäus Eibl-Eibesfeld (1928) en fait partie. Cet homme est le premier à se lancer dans l'éthologie humaine, qui regroupe de nombreuses disciplines comme l'éthnologie, la psychiatrie et la linguistique. Au début des années 70, Irenäus Eibl-Eibesfeld montre que les nourrissons possèdent des comportements innés: des enfants nés aveugles ou sourds possèdent les mêmes expressions faciales (sourire, les pleurs ou la colère) que des enfants nés sans problèmes sensoriels. A partir de là, les recherches en éthologie humaine se développent et s'élargissent. Elles coïncident aussi avec le développement de la biologie moléculaire et de la génétique. Cette dernière va s'engouffrer dans l'étude du comportement animal. Naissent alors deux nouvelles disciplines: la sociobiologie et l'écologie du comportement.
 
L'écologie du comportement
L'écologie du comportement (behavioural ecology) est en partie fondée par les chercheurs Krebs et Davies (1978). Elle intègre deux nouvelles dimensions à l'éthologie classique: l'écologie et la génétique. Elle se réfère en particulier à la deuxième question abordée par Tinbergen en 1951: Quelle valeur de survie du comportement ?