L'Eldorado (Guatavita, Colombie)
La petite histoire
Comprendre simplement
Domaines de présence
Son interprétation dans l'avenir
Les références
Mais encore …
by Pepe ©
 
Accueil  Arborescence  Page précédente

La petite histoire  Up Page
Le cacique de Guatavita
Le mythe de l'Eldorado trouve son origine dans la légende de l'"homme doré". Le chroniqueur et historien Gonzalo Fernandez de Oviedo situe la première apparition officielle de celle-ci en 1534. Pourtant, cela fait alors plusieurs années que les Espagnols entendent des rumeurs insistantes sur ce royaume situé quelque part dans l'intérieur des terres.
Les Indiens Chibchas, natifs de Cundinamarca, le "pays du Condor" (l'actuelle Colombie), célèbrent chaque année une cérémonie étrange. Au cours de celle-ci, un cacique, c'est-à-dire un souverain local, s'enduit de graisse de tortue et de poudre d'or puis s'avance, étincelant, au milieu de ses sujets qui chantent leur joie et frappent sur des tambours. Le roi et les nobles montent ensuite dans des pirogues et, au milieu du lac Guatavita, jettent dans l'eau de l'or et des émeraudes en offrande aux dieux. Enfin, le cacique plonge dans le lac et réapparaît sous un tonnerre d'applaudissements.
Ainsi naît la légende de l'homme doré, El hombre dorado, bientôt abrégé en El Dorado, qui est censé régner sur un pays féérique. Mais au fil des années, le mythe ne cesse de se transformer, et l'Eldorado, en un seul mot, devient le royaume de l'or lui-même, où les rues sont pavées de pépites et où maisons et objets sont recouverts de métal précieux.

Comprendre simplement  Up Page
La quête des conquistadors
Parti de Coro, capitale du Venezuela, il remonte le fleuve Magdalena, massacrant sur son passage de nombreuses tribus indigènes dans le but d'écraser en elles tout sentiment de révolte. Mais Alfinger, perdu, et sa troupe décimée, abandonne ses recherches après plusieurs années d'efforts infructueux alors qu'il ne se trouve en fait qu'à quelques dizaines de kilomètres du Cundinamarca. Au cours de violent affrontement avec des Indiens, il reçoit dans le cou une flèche empoisonnée et meurt peu de temps après.
Cet échec ne dissuade pas les autres conquistadors. Un seul, pourtant, connaît le succès, l'Espagnol Gonzalo Jimenez de Quesada, un ancien avocat épris d'aventures, surnommé "le chevalier de l'Eldorado" par son biographe German Arciniegas. Après un long et éprouvant périple au cours duquel ses hommes sont harcelés par les Indiens et minés par les fièvres tropicales, il pénètre, en janvier 1537, dans le Cundinamarca et en conquiert la capitale Bogotá. Il y trouve en effet de l'or et des diamants, mais rien qui s'apparente à ces inépuisables réserves qui est censé contenir le Royaume de l'or. Cette désillusion persuade les conquistadores que l'Eldorado se trouve ailleurs et les faits se tourner, mais en vain, vers la partie est du continent, vers l'Orénoque et les Guyanes (1559-1569).
En dépit des échecs, le rêve de l'Eldorado survit encore au XVIe siècle. Les récits merveilleux de l'explorateur anglais sur Walter Raleigh contribuent à le propager au XVIIe siècle, et, au XVIIIe siècle, Voltaire y situe encore une aventure de Candide.

Domaines de présence  Up Page
Des échecs répétés
Jorge de Spira arrive au pied des Andes (1535-1538) mais doit s'en retourner après avoir perdu la plupart de ses hommes, victimes des Indiens et de l'épuisement. Nicolas Ferdermann et Sebastian de Belalcazar, après Gonzalo Jimenez de Quesada, atteignent chacun de leur côté le haut plateau de Bogotá (1537-1539) pour y connaître les mêmes déconvenances que leur précédesseurs.

Son interprétation dans l'avenir  Up Page
Un mandat utopique
De 1584 à 1597, l'infatigable Antonio de Berrio cherche en vain la lagune de Manoa, dans les Llanos et la Guyane: c'est là, croit-on à l'époque, que se situe le royaume mythique. A soixante ans, il est même nommé gourverneur de l'Eldorado et de la Guyane, mais il meurt, quinze ans plus tard, sans avoir jamais trouvé le royaume dont il a, en théorie, la charge !
Par ailleurs, des tentatives répétées de dragage ou de pompage des eaux du lac Guatavita pour y retrouver l'or et les bijoux jetés au cours des cérémonies, ont lieu entre 1540 et 1912. Elles aboutissent à chaque fois à des résultats presque nuls.

Les références  Up Page
Réseau Pepe
Grandes énigmes Nadeije Laneyrie-Dagen Larousse
 
Pourquoi ce site
Je crois que, si les êtres humains que nous sommes ne parviennent pas toujours à évoluer comme ils le souhaiteraient _à s'épanouir professionnellement, sentimentalement et sexuellement (ce que j'appelle les trois pôles d'intérêts) c'est parce qu'il y a des barrages qui entravent leur désir d'accéder à un rêve inachevé. Je pars du principe que tout est possible, à condition de s'entourer de gens qui nous poussent à croire en nous.
 
Contribuer au Réseau Pepe
Ce site est avant tout une encyclopédie ouverte à l'imagination et au savoir, où chacun(e) d'entre vous peut participer.
Si vous avez envie de partager une passion, ou si vous sentez le besoin de vous exprimer sur un point précis, je vous invite à m'adresser un e-mail (adresse électronique accessible sur ma page d'accueil).

Mais encore …  Up Page
La fin du mythe
La légende meurt définitivement, au début du XIXe siècle, avec le savant allemand Humboldt. A la demande des Espagnols, qui croient toujours à l'Eldorado, il explore les vallées de l'Apure et l'Orénoque. Ses relevés topographiques, d'une grande précision, ne laissent plus aucun doute: l'Eldorado n'existe pas.
En 1954, des archéologues colombiens établissent qu'une météorite est tombée il y a des milliers d'années dans les eaux du lac Guatavita. La cérémonie de l'Homme doré ne marquait peut-être que le souvenir de cet événement, doublé d'un hommage à un dieu supposé être descendu au fond du lac. Et les conquérants espagnols, au prix de mille souffrances, n'ont peut-être fait que poursuivre une étoile filante, éteinte depuis des siècles.