Ecriture préhistorique
La petite histoire
Comprendre simplement
Domaines de présence
Son interprétation dans l'avenir
Les références
Mais encore …
by Pepe ©
 
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La petite histoire  Up Page
Origine, raisons, hasard
Dans le village de Glozel (commune de Ferrières/Sichon, dans l'Allier, à 20km au sud-est de Vichy), Emile Fradin, alors âgé de 17 ans, fit le 1er mars 1924 une découverte stupéfiante. En labourant le champ Duranthon (rebaptisé plus tard le "champ des morts") de son grand-père Claude Fradin, il vit la vache attelée à sa charrue, s'engouffrer dans un trou.
Il découvrit dans ce trou des ossements. Pensant alors tombé sur un tombeau, rempli de trésor, il entreprit les premières fouilles à coups de pelle et de pioche. Il n'y découvrira que des fragments de vases anciens, des urnes, des haches et des plaquettes d'argile couvertes d'une écriture inconnue. Déçu de ne point trouver de l'or, il reboucha le trou.

Comprendre simplement  Up Page
Admirable Docteur Morlet
Cette rumeur remontera jusqu'au Dr Antonin (ou Antoine?) Morlet, médecin à Vichy et passionné d'archéologie. Celui-ci rendra visite aux Fradin. Tous les objets qui lui sont présentés le fascinent, mais ce qui l'intéresse par dessus tout, ce sont les fameuses plaquettes en argile.
Quelque chose lui souffle que les signes mystérieux gravés dessus témoignent d'une écriture très ancienne. Une écriture qu'il peut dater à près de 6000 ans avant J-C.

Domaines de présence  Up Page
Monde présent
De retour à Vichy, le médecin rédige un article qui paraît dans une revue savante. C'est alors qu'une polémique (vive controverse) se dressera contre le médecin et les Fradin. Avant son communiqué, tout les savants s'accordaient à dire que l'écriture était née 1600 ans avant Jésus-Christ aux frontières de l'actuelle Syrie et de la palestine.
"L'affaire des plaquettes" va se plaider devant la justice. Le 25 février 1928, des policiers de Clermont-Ferrand perquisitionnent le musée et la ferme des Fradin. Le 4 juin 1929, Emile Fradin est inculpé d'escroquerie. Il n'avouera rien, puisqu'il n'a rien à avouer! L'inculpation finit par un non-lieu.

Son interprétation dans l'avenir  Up Page
Monde futur
Le Dr Morlet reprend à ses frais les fouilles du champ, rebaptisé le "champ des morts" durant 13 ans. En quelques années, il met au jour plus de 3000 objets préhistoriques. Parmi eux, plusieurs dizaines de ces étranges plaquettes et de ces ossements gravés qui pourraient bien bouleverser les connaissances sur l'histoire du monde.
En 1941, la loi Carcopino est votée. Il est désormais interdit de fouiller le sol français sans l'autorisation de l'Etat. Ceci met fin aux fouilles de Glozel. Le Dr Morlet meurt en 1966, il ne verra pas la reconnaissance de Glozel.

Les références  Up Page
Réseau Pepe
Marcogee
Traditions révélées Guy Rachet
 
Pourquoi ce site
Je crois que, si les êtres humains que nous sommes ne parviennent pas toujours à évoluer comme ils le souhaiteraient _à s'épanouir professionnellement, sentimentalement et sexuellement (ce que j'appelle les trois pôles d'intérêts) c'est parce qu'il y a des barrages qui entravent leur désir d'accéder à un rêve inachevé. Je pars du principe que tout est possible, à condition de s'entourer de gens qui nous poussent à croire en nous.
 
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Mais encore …  Up Page
Scrupuleux abbé Breuil
Un certain Dr Capitan, l'abbé Breuil et le conservateur du musée des Eysies, Mr Peyroni, pour ne pas les citer, iront même jusqu'à falsifier des documents. Mss Garrod, secrétaire de l'abbé Breuil, prise en flagrant délit de truquage par le Dr Morlet, lors d'une enquête montée par le Dr Capitan.
 
Parce que Antonin Morlet publia son rapport le 23 septembre 1925 sous le titre "Nouvelle station néolithique", le Dr Capitan des Beaux-Arts, sous la complicité de l'abbé Breuil iront jusqu'à falsifier les documents, prouvant la légitimité de la découverte des tablettes de Glozel. D'autant plus qu'à cette même période un éminent épigraphiste, René Dussaud, vient de publier officiellement que l'écriture est née en Phénicie, 1 600 ans av. J.C. ( après la mise à jour du sarcophage du roi Ahiram de Byblos, recouvert d'inscriptions ).
Or le Dr Morlet estime les tablettes gravées à 5 ou 6 000 ans av. J.C.
 
Le petit musée d'Emile Fradin tombe dans l'oubli. Cependant en 1972, Henri François, ingénieur au Commissariat à l'énergie atomique, visite le village de Glozel. Troublé par ce qu'il voit, il demande à trois laboratoires étrangers de "dater" ossements et plaquettes. En effet, un procédé de datation très fiable faisant appel au carbone 14 vient d'être mis au point. Et bientôt le résultat tombe: les plaquettes trouvées dans le "champ des morts" sont vieilles de 2 500 ans, les céramiques ont 5 000 ans. Mais le plus surprenant, c'est que les ossements sur lesquels sont gravés les mêmes signes sont vieux de 17 000 ans!
 
Datations disparates
Le sous sol est en grande partie constituée de terrains radioactifs, très chargés puisqu'ils contiennent en quantité de l'uranium à l'état naturel. Cela rend donc les résultats des analyses difficiles à exploiter.
En 1974, un équipe du Centre de Recherche Nucléaire de Grenoble passe le site au magnétomètre, montrant qu'il existerait encore des objets enfouis. De 1983 à 1990, de nouvelles fouilles sont entreprises, à plusieurs kilomètres du champ des morts, à Moulin Piat à 2,5 km au Sud; chez Guerrier, à 3 km sur la rive droite du Vareille; à Puyravel à 10 km en amont, sur la rive opposée
 
Site mortuaire
Les haches en pierre polie ont leur tranchant trop peu usé et sont donc certainement votives (religieuses). Les objets en céramique, idoles, vases mortuaires aux masques étranges dépourvus de bouche et les fameuses tablettes couvertes d'inscriptions toujours inconnues, ont été fabriqués dans un four ovale qui fut tout d'abord pris pour une tombe.
Tous les ossements, humains (n'appartenant pas à des squelettes d'hommes moderne), et d'animaux (ayant été transformés en outils, bijoux, certains portant des signes d'écriture), tous présentent une fossilisation avancée (très ancienne, et pour cause, ils datent de 15 000 à 17 000 ans).
Les galets, gravés notamment de splendides rennes, ont soulevé l'admiration des spécialistes en art préhistorique.
 
Ecriture phénicienne
Les inscriptions que l'on retrouve sur les os gravés de 17 000 ans, présentent de grandes ressemblances avec :
_des formes très anciennes de l'écriture phénicienne.
_des inscriptions alphabétiformes retrouvées dans des sites magdaléniens, au Portugal, en Roumanie et en France.
Il existe de nombreux alphabets anciens très voisins, dans les écrits dits Italiques, Ibériques (Alvao au Portugal, etc). Cette écriture a servi à noter une langue, pré indo-européenne, pré étrusque, vieux fond auquel il faut se référer pour en trouver la clé...et dont il subsiste des racines dans l'irlandais, l'islandais, le finnois et le norrois. Plusieurs personnes planchent encore actuellement à peaufiner leurs démonstrations et travaux (une thèse sur le sujet est en cours d'élaboration ), sur ce qu'ils ont pressenti, avec grande justesse (Marie Labarrère Delorme, Maurice Guignard et Christian de Warenghien, Rudolf Hits).
 
Objets de culte
Idole phallique
Les idoles sont les pièces les plus singulières des découvertes de Glozel. Elles sont une représentation du sexe masculin ou une figuration confuse des deux sexes, généralement associée au visage sans bouche. On ne leur a pas trouvé à ce jour de parallèle archéologique.
Pièce la plus singulière, elle est aussi celle pour laquelle Morlet, directeur des fouilles de Glozel, a fourni la typologie la plus précise. Il distingue ainsi des idoles phalliques à masque antérieur, des idoles bisexuées à masque antérieur et des idoles bisexuées à masque postérieur.
 

 
Voici des typologies d'objets spécifiques, dont par exemple cet idole phallique, bi-sexué. En effet, les témoins de la virilité sont bien représentés, comme celle des tribus primitives, avec la bourse droite qui est plus basse que celle de gauche. Cet élément des lois anatomiques plastiques est un élément de peuples primitifs, et c'est l'apanage de la race qui fera produire le contraire. En réalité c'est probablement la modification des régimes alimentaires qui entraînera l'apparition des troubles veineux, et ce...basculement !
 
Le chasseur
Une des pièces maîtresse trouvées à Glozel est une petite sculpture en ronde bosse, dite du "Chasseur ", ou du "Chaman".
Tenant un épieu dans sa main droite, il est campé de ses deux pieds sur le ventre d'un animal expirant.
La macrophotographie révèle autour du cou deux colliers, dont l'un est composé d'éléments sphériques, les fameux "hochets" ou "bolas" qui avaient tant intrigué le monde archéologique.
L'homme est assurément ici dans une nudité rituelle, et le collier flottant, à symbole mammaire, une évocation au culte primordial, originel, de la Grande Déesse Mère.
 
Hochets (ou bolas)
Ces petits "hochets" ou "bolas" qui avaient intrigué la communauté des archéologues étaient en réalité destinés à être portés autour du cou.
 
 
 
 
 
 
  Céramique
Le mot "céramique" pourrait laisser entendre un produit élaboré des arts du feu. Il n'en est rien à Glozel. La pâte employée est grossière, épaisse pour la poterie montée au colombin (argile crue roulée en boudins montés en spirales et lissés sans utilisation de tour), faiblement cuite. L'argile utilisée est certainement celle du gisement.
Ces pièces en argile sont essentiellement des tablettes à inscription, des vases, des urnes à visage, des bobines, des lampes, des idoles sexuées, des fusaïoles (pièces de terre cuite percées utilisées pour lester un fuseau) et des empreintes de main. Le mobilier céramique fournit les types les plus singuliers des découvertes de Glozel. Certains n'ont, pour l'heure, aucun parallèle archéologique. C'est le cas des idoles et des bobines.
La céramique constitue, en volume, la part la plus importante des collections de Glozel. En nombre de pièces, elle représente un peu plus d'un tiers de l'ensemble.
 
Plaquettes
Le gisement de Glozel a livré plus de cent tablettes à inscription, complètes ou fragmentaires. Elles sont de forme rectangulaire et supportent en moyenne six à sept lignes de signes. Une seule face est inscrite.
 
Quelques tablettes sont opisthographes (inscrites des deux côtés). On a également recueilli quelques exemplaires anépigraphes (sans inscription).
 
Objets fossiles


 
Urnes à visage
Ce sont un peu moins de 50 urnes à visage qui ont été découvertes à Glozel. A ce nombre, il faut ajouter une dizaine de fragments incluant la figuration du visage sans bouche.
 
Contrairement aux idoles ou aux bobines, les urnes à visage permettent des rapprochements archéologiques nombreux. On peut signaler les vases troyens, les Gesichturnen poméraniennes, des vases charentais à décor oculé, des poteries du néolithique scandinave et ibérique.
 


 
Une origine troyenne
La tradition héroïque
Dès le IXe, voire le Xe siècle avant notre ère, s'est constitué ce qu'on appelle les cycles épiques, poèmes non écrits transmis par des poètes errants, les aèdes. C'est sous cette forme, dont il ne subsiste plus que quelques fragments fixés par écrit à une époque ultérieure, que les poètes épique de la Grèce aussi bien que les tragiques athéniens comme Eschyle, Sophocle et Euripide, et des poètes lyriques comme Pindare tous quatre vivant au Ve siècle avant notre ère, vont puiser les thèmes de leurs œuvres.
Pour ne citer que les plus connus, ces cycles sont celui de Troie qui relate la guerre des Achéens contre cette cité, le retour des Achéens vainqueurs dans leur patrie; celui de Thèbes, c'est-à-dire l'histoire d'Œdipe et de la guerre que les hommes d'Argos soutinrent contre ceux de Thèbes; celui d'Héraclès, dont les douze travaux sont restés célèbres; celui des Minyens, maîtres d'Orchomène, dont l'épisode le plus connu est l'expédition des Argonautes sous le commandement de Jason à la recherche de la Toison d'or. Les légendes de Pélops et des Atrides, celle de Minos et de Thésée, appartiennent aussi à ce cycle épique.
 
A la découverte de Troie
Nous devons à Henri Schliemann, la découverte de la cité de Troie, ville qui, d'après Homère n'a jamais cessé d'être habitée. Sept niveaux d'habitations se sont succédés sur la légendaire ville de Troie. Des restes de toute sorte mis au jour, montrent chez les successeurs des habitants de la deuxièmer ville, les mêmes idoles étranges, les mêmes haches primitives en bronze, les mêmes vases de terre cuite avec ou sans pieds, les mêmes gobelets à deux anses, les mêmes haches de jade, de porphyre ou de diorite, les mêmes marteaux de pierre et les mêmes meules de trachyte que chez leur prédécesseurs; nous y trouvons aussi une énorme quantité de fusaïoles ou de balles de terre cuite avec signe symboliques.
Le seule différence, c'est que, en général, la poterie des troisième, quatrième et cinquième cité est d'un argile moins pure et d'une fabrication plus grossière, que beaucoup d'objets de terre cuite sont faits à la roue et que les vases et les gobelets nous offrent des formes nouvelles. En outre, les marteaux grossiers et les haches polies sont, dans la quatrième cité, trois fois plus nombreux que dans la cité brûlée et dans la troisième cité; de plus, la masse de coquillages accumulée dans les ruines est si considérable qu'elle défie toute description.