Cuivre des pharaons de l'Ancien Empire
La petite histoire
Comprendre simplement
Domaines de présence
Son interprétation dans l'avenir
Les références
Mais encore …
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La petite histoire  Up Page
Techniques métallurgiques
Une oasis égyptienne, située sur la côte de la mer Rouge livre depuis quelques années des vestiges liés à des expéditions minières de l'époque pharaonique. Dès l'Ancien Empire, au XXVIIIe siècle avant J.-C., elle a servi de base pour le départ de bateaux vers le Sinaï, où les Egyptiens trouvaient de la turquoise et du minerai de cuivre. Pendant une brève période, des bas-fourneaux destinés à la production de cuivre y ont même été installés en grand nombre. Ils permettent des techniques métallurgiques.

Comprendre simplement  Up Page
Centre logistique
L'exploitation du Sinaï revêtait un intérêt tout particulier, car c'est au sud-ouest de cette péninsule que se trouvent les gisements de minerai de cuivre les plus importants que les Egyptiens de l'Antiquité avaient à leur disposition.
 
Des fouilles archéologiques, engagées depuis 2001 avec le soutien de plusieurs entreprises (EDF, Gaz de France, Air Liquide et Total) ont progressivement révélé l'existence d'un centre logistique important à Ayn Soukhna, étape très probable vers des objectifs plus lointains, notamment le Sinaï.
 
Ayn Soukhna se trouve environ à 120 kilomètres à l'est du Caire. Il s'agit  aujourd'hui d'une station balnéaire en plein développement, car c'est le point de la côte qui est le plus proche de la capitale égyptienne. La situation exceptionnelle du site est sans doute à l'origine de son développement: il se trouve en effet au débouché du chemin le plus court permettant de relier à la mer Rouge la ville de Memphis (l'une des capitales les plus importantes).
 
"Ayn Soukhna" signifie en arabe "source chaude", et désigne tout particulièrement des résurgences d'eau sulfureuse qui, à cet endroit, jaillissent du pied de la montagne, et s'épanchent vers la mer au terme d'un parcourt d'une centaine de mètres. L'oasis formée à cet endroit rendait ainsi les lieux propices à l'établissement d'un relai sur la route, terrestre ou maritime, permettant de gagner le Sinaï.

Domaines de présence  Up Page
Entrepôts maritimes
Les fouilles entreprises au pied de cette montagne ont rapidement mis en évidence la présence de neuf galeries, creusées dans une couche de schiste assez tendre. Ce complexe permettait d'entreposer des denrées alimentaires, ainsi que des vestiges de bateaux, qui avaient probablement servi à traverser la mer en direction du Sinaï. La galerie 9 contenait deux grosses ancres de calcaire, pesant respectivement 80 et 100 kilogrammes, qui ont dû correspondre à un ou plusieurs navires de grandes dimensions.
Dans la galerie 2, adjacente, subsistaient les vestiges partiellement carbonisés d'une embarcation de grande taille. Il s'agit pour l'essentiel de grosse planches de plusieurs mètres de long, 30 centimètres de large et 10 centimètres d'épaisseur, qui portent encore les traces d'assemblages caractéristiques de la construction navale: des tenons et des mortaises permettaient d'ajuster ces pièces de bois qui étaient ensuite maintenues en place par un système de cordages passant dans des perforations en forme de L (identique à la barque de Chéops, retrouvée au pied de la pyramide de ce pharaon à Giza). L'ensemble été minutieusement entreposé et protégé par des nattes en fibres végétales, couvrant l'ensemble des éléments.

Son interprétation dans l'avenir  Up Page
Bois importé
L'examen du bois a permis d'identifier essentiellement du chêne et du cèdre au sein de ces vestiges. Or ces arbres n'existent pas en Egypte: le bois avait donc été importé de la région syro-libanaise. Cela confirme le caractère précieux de ces matériaux, et explique le soin avec lequel on cherchait manisfestement à les préserver. Par ailleurs, l'analyse au carbone-14 de certaines planches les plus épaisses donne des dates très anciennes, autour de 2400 à 2200 av. J.-C., correspondant à l'Ancien Empire.

Les références  Up Page
Réseau Pepe
Pour la Science juin 2008 n°356
 
Pourquoi ce site
Je crois que, si les êtres humains que nous sommes ne parviennent pas toujours à évoluer comme ils le souhaiteraient _à s'épanouir professionnellement, sentimentalement et sexuellement (ce que j'appelle les trois pôles d'intérêts) c'est parce qu'il y a des barrages qui entravent leur désir d'accéder à un rêve inachevé. Je pars du principe que tout est possible, à condition de s'entourer de gens qui nous poussent à croire en nous.
 
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Mais encore …  Up Page
Fabrication du pain
Un bâtiment carré, contenant une dizaine de salles et de corridors, a été élevé sur un promontoir proche de la mer. Plusieurs fois remaniér, et couvrant  unesurface de 600 m², cette construction servait probablement de cuisine. Aurélie Salavert, de l'université de Paris-I, a analysé en 2007 des prélèvements archéologiques botaniques. Ses premières observations témoignent de l'usage du blé amidonnier (Triticum dicoccum) et de l'orge vêtue (Hordeum vulgare) sans doute pour la fabrication du pain.
 
Minerai du Sinaï
A ce jour, nous avons identifié près de cinquante fourneaux, au pied de la montagne, sur des versants exposés au vent, et dans la partie basse du site, à proximité de la côte. Tous sons clairement datés entre 2000 et 1800 avant J.-C., par le matériel céramique qui leur est associé. Le minerai de cuivre, de la malachite, était d'abord réduit, puis placé avec des charges successives de charbon de bois.  Nos expériences ont permis de vérifier qu'avec un vent de 3 à 4 mètres par seconde au niveau de la porte, on obtient de façon reproductible des températures de 1300°C, voire jusqu'à 1460°C ! Dans ces conditions, les rendements en métal sont de 62% en moyenne, soit 5 kilogrammes de métal produit en 8 heures de fonctionnement pour 8 kilogrammes de minerai. Le minerai utilisé lors des expérimentations est toutefois sans doute beaucoup plus riche que celui qui était utilisé dans l'Antiquité.