Crise des subprimes
La petite histoire
Comprendre simplement
Domaines de présence
Son interprétation dans l'avenir
Les références
Mais encore …
by Pepe ©
 
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La petite histoire  Up Page
Ajustement, mutation ou effondrement de l’Empire ?
Depuis l’été 2006, Thierry Meyssan pronostique l’effondrement des États-Unis à moyen terme suivi de leur dislocation. Ce point de vue _qui a fait beaucoup sourire_ trouve aujourd’hui un début de confirmation: rien ne parvient à stopper la crise financière US qui se transforme en crise économique. Selon cet analyste, qui est politologue et non pas économiste, les sommets internationaux qui se succèdent aujourd’hui n’ont pas pour but de résoudre la crise, mais représentent une révolte des États vassaux pour réorganiser un système qui, bien qu’agonisant, continue à profiter aux États-Unis.

Comprendre simplement  Up Page
Système économique mondial déstabilisé
Les 10 et 11 octobre 2008, une série de réunion est organisée à Washington. L’administration Bush convoque une réunion du G8 sans la Russie avec qui la guerre financière est déclarée depuis août et le conflit ossète. Le président Bush reçoit les ministres des Finances du G7 (pas de Russie ...), en ligne derrière lui, comme un bataillon au garde à vous. La mise en scène vise à manifester que les alliés s’interdisent de contester la souzeraineté des États-Unis sur le système financier global.
Objectif: imposer aux G24 leurs volontés ...
 
Depuis près de deux ans, le système économique mondial est déstabilisé par un krach financier à rebondissements. De manière consensuelle, tous les analystes s’accordent à interpréter cette période comme une crise interne du modèle impérial anglo-saxon qui provoque des convulsion dans toutes les économies sur lesquelles il exerce un leadership, voire une domination. Dans ces conditions, les réponses publiques sont de deux ordres. Pour la plupart des États, il s’agit de préserver l’économie nationale en limitant la contamination, mais pour Washington, Londres, Paris et Moscou, l’enjeu est différent. Il s’agit de savoir si le dollar restera la clé de voûte du système, ou si celui-ci sera réformé, voire abandonné car la question d’un possible effondrement des États-Unis est désormais débattue.

Domaines de présence  Up Page
Janvier 2007: première crise
Tout au long de la dernière décennie, les banques US ont multiplié les propositions alléchantes de crédit hypothécaire spéculatif (subprime). Tablant sur une hausse permanente des prix immobiliers, elles ont évalué les hypothèques non plus selon le prix du bien immobilier au moment de l’obtention du crédit, mais selon son prix espéré s’il devait être vendu avant la fin du crédit. Les prêteurs proposaient ainsi aux consommateurs d’emprunter pour s’acheter à la fois la maison, les meubles, la voiture, et les frais de scolarité des enfants, en gageant leur emprunt sur la seule maison. De la sorte, ils purent trouver quantité de nouveaux clients qui n’auraient normalement pas souscrit d’emprunt. Les consommateurs, quant à eux, jouissaient d’une évidente amélioration de leurs conditions de vie. Bien que n’ayant pas produit de richesses supplémentaires, mais uniquement créé de l’argent sous forme de dette, ils pouvaient tous couler une vie heureuse au pays enchanté du capitalisme triomphant.
 
Cependant, en 2006, les banques ayant fait le tour des clients potentiels et la Réserve fédérale ayant augmenté ses taux d’intérêt, la demande de logement à construire commença à se ralentir. Les prix baissèrent. Du coup, les hypothèques ne suffisaient plus à garantir les crédits engagés.
 
Pendant ce temps, les autorités US s’acharnaient à masquer la situation économique en autorisant les multinationales à truquer leur comptabilité et en truquant elles-mêmes les comptes de la nation. Les grandes sociétés camouflaient leurs opérations sur des produits financiers en les déplaçant dans leurs filiales off shore donnant ainsi l’impression qu’elles réalisaient des profits à partir d’une production réelle alors qu’ils provenaient de la spéculation.

Son interprétation dans l'avenir  Up Page
Juin 2008: seconde crise
La crise des subprimes reprend à l’expiration des mesures provisoires, à l’été 2008. Cette fois, elle est attendue et l’Administration Bush s’y est préparée. Sa stratégie consiste d’une part à laisser autant que possible les dettes aux mains d’investisseurs étrangers, et d’autre part à informer des sociétés amies pour qu’elles profitent de la crise pour absorber leurs concurrents.
 
Les obligations et titres US en tous genres, jugés insolvables, détenus par des investisseurs étrangers se répartissent alors comme suit:
_ Japon : 593 milliards de dollars
_ Chine (Hong Kong inclus) : 580 milliards de dollars
_ Paradis fiscaux : 208 milliards de dollars
_ Royaume-Uni : 291 milliards de dollars
_ Pays du Golfe : 174 milliards de dollars
_ Brésil : 148 milliards de dollars
_ Russie : 74 milliards de dollars
_ Suisse : 45 milliards de dollars
 
Tout cet argent virtuel est appelé à disparaître en priorité, mais en définitive ce sont 25 000 milliards de dollars virtuels qui vont partir en fumée remettant en cause le leadership états-unien.

Les références  Up Page
Réseau Pepe
Réseau Voltaire
 
Pourquoi ce site
Je crois que, si les êtres humains que nous sommes ne parviennent pas toujours à évoluer comme ils le souhaiteraient _à s'épanouir professionnellement, sentimentalement et sexuellement (ce que j'appelle les trois pôles d'intérêts) c'est parce qu'il y a des barrages qui entravent leur désir d'accéder à un rêve inachevé. Je pars du principe que tout est possible, à condition de s'entourer de gens qui nous poussent à croire en nous.
 
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Mais encore …  Up Page
Hold-up du siècle de l'équipe Bush
Partie de chaise musicale
La règle du jeu est connue : chacun essaye de vendre les titres qu’ils sait insolvables et d’en acheter qu’il espère juteux. Mais il est très difficile d’évaluer leur valeur tant qu’on ne s’est pas trouvé dans la situation de la recouvrir. Les établissements financiers s’échangent donc des titres en multipliant les plus-values, mais lorsque des consommateurs ne peuvent plus payer leurs emprunts, l’établissement qui détient leurs créances fait faillite.
 
Pyramide ou bulle à trois étages
Les banques ont émis des obligations sur ces crédits, puis ont encore titrisé ces obligations. Bref, la spéculation s’est développée sur trois étages et le plan de sauvetage du premier étage n’empêchera pas la chute des deux autres. En outre, s’il est possible en théorie d’arrêter la crise des subprimes en faisant payer les contribuables US, c’est hors de proportion pour renflouer les étages supérieurs. En une décennie, l’ensemble de la bulle financière a atteint l’équivalent de deux années complètes de produit intérieur brut états-unien.
 
Tonneau des Dannaïdes
La crise financière globale avait été analysée et prévue à l’avance par quelques économistes, au premier rang desquels l’Américain Lyndon LaRouche et le Français Jacques Cheminade, mais ils avaient été diabolisés, tour à tour traités de fascistes et d’extrémistes de gauche pour les disqualifier. Selon eux, le système ne peut être sauvé en sa forme actuelle. Quoique douloureux, il faut mettre en faillite les établissements non solvables en accompagnant leur chute de mesures sociales, au lieu de renflouer le tonneau des Dannaïdes et d’entretenir la crise.
Identiquement, le Français Maurice Allais (prix Nobel d’économie 1988) avait publié deux ouvrages majeurs dans lesquels il analysait l’évolution du système financier et prévoyait la crise actuelle.