Coraux d'eau chaude
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by Pepe ©
 
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Comment elle est, physiologie, phylogénie

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Les coraux s'adaptent au chaud
Les coraux qui blanchissent ne seraient peut-être pas en train de mourir mais plutôt en train de s'adapter à des chaleurs plus fortes.
Le blanchiment de certains coraux ne serait pas la preuve irréfutable qu'ils perdent leurs algues et meurent, mais un signe qu'ils s'adaptent à des températures plus chaudes.
C'est en déménagement ces petites bêtes qu'Andrew Baker a fait la découverte. Il a prélevé des coraux qui bâtissent des récifs à 20 mètres sous l'eau, dans un bout d'océan à proximité du Panama. Puis il les a transplantés à deux mètres de profondeur, où l'eau plus chaude perturbe les coraux. Au bout de huit semaines, écrit-il dans le Nature du 14 juin 2001, ces invertébrés avaient perdu leurs algues et donc leur couleur. Mais un an plus tard, la plupart d'entre eux étaient encore vivants. Les coraux qui ont été, au contraire, transportés d'un endroit peu profond à 20 mètres sous l'eau ont connu un tout autre dénouement : ils ont conservé leurs algues et leurs couleurs mais... ont tous péri.
L'explication tiendrait dans la capacité des coraux à développer une symbiose avec la bonne sorte d'algues. Un réflexe essentiel, puisque ces algues unicellulaires – nommées zooxanthelles – sont une source d'énergie indispensable pour les coraux. Ainsi, les coraux qui ont échappé à la mort auraient troqué leurs algues originelles pour d'autres plus adaptées à leur nouveau milieu, contrairement aux coraux qui ont succombé.
 
Cet échange ne serait toutefois qu'un pis-aller qui ne se réalise qu'en moment de stress. Ce serait d'ailleurs pourquoi les coraux ayant déménagé dans un endroit plus clément – à 20 mètres sous l'eau – n'auraient pas changé leurs zooxanthelles. Mais même les coraux ayant fait l'échange risquent d'y perdre ! Leurs nouvelles algues, en effet, rempliront peut-être moins bien leur rôle que les anciennes. Mais face au réchauffement de la planète, les coraux font cependant ce qu'ils peuvent.

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Atoll de Nokanwi (Nouvelle-Calédonie)
Après celui de l'Australie, c'est le deuxième ensemble corallien de la planète. Près de 1 600 kilomètres d'îlots et de récifs sertissent le territoire de la Nouvelle-Calédonie. En superficie, cet écrin  s'étend sur 40 000 kilomètres carrés, soit le double des terres émergées de l'archipel.
"La valeur exceptionnelle de ce site tient à son incroyable biodiversité", explique Pascale Chabanet, docteur en environnement marin et chercheur à l'Institut de recherche pour le développement (IRD). A ce jour, les scientifiques ont recensé dans cette zone plus de 350 espèces de coraux. Selon les hypothèses, plus du double resterait à découvrir. Environ 1 600 variétés de poissons et 6 500 types de mollusques marins ont élu domicile dans les eaux du lagon. Pour préserver cette richesse; le lieu est en passe, en 2006, d'être inscrit au patrimoine mondial de l'Unesco (Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture). Les récifs coralliens de Nouvelle-Calédonie ne sont pas en péril et conservent toujours leur beauté, en partie parce que la densité démographique est faible (11 habitants par kilomètre carré), 60 % de la population se rassemblant autour de la ville de Nouméa.
"C'est pour cette raison que la barrière doit être classé", explique Pascale Chabanet. "Elle souffre peu du réchauffement des eaux, de la pêche et de l'explosion démographique, mais cette reconnaissance permettrait de mieux contrôler les dégradations dues à l'extraction du nickel et au rejet des déchets des exploitations dans le lagon. Si le site est classé, la France se portera caution pour sa conservation et engagera des fonds pour étudier cet écosystème. On ne sait presque rien sur les coraux de la deuxième barrière du monde."
En 2002, la France avait déjà déposé un dossier d'inscription au patrimoine mondial de l'Unesco. "La demande a été ajournée en raison de querelles politiques", explique Sébastien Moncorps, directeur du comité de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Repris aujourd'hui, le projet devrait être présenté à l'Unesco début 2007. Il n'est pas prévu de demander le classement de la barrière de corail dans sa globalité. "Le choix va porter sur les zones les moins exposées à la pression humaine. Et même si la totalité de la barrière n'est pas classée, il y aura une prise de conscience de la fragilité des récifs sur l'ensemble du territoire", explique Sébastien Moncorps. Une seule inquiétude se profile: le développement touristique. Sébastien Moncorps prévient: "La barrière australienne, classée par l'Unesco, a été victime de son succès. Si le tourisme peut être une importante source de revenus, la Nouvelle-Calédonie doit apprendre aux vacanciers, comme les locaux, à respecter le milieu marin."
 
Juan de Nova, l'île de corail
Une île vierge située dans le canal du Mozambique au large de l'Afrique abrite une barrière de corail totalement préservée.
 
L'île d'Espirito Santo (Vanuatu, Nouvelle-Calédonie)

Cap sur Espiritu Santo, dans l'archipel du Vanuatu, pour 160 chercheurs venus de 25 pays. Au cours de l'été 2006 et durant cinq mois, ils procédèrent à l'inventaire biologique et ethnologique de cette petite île, grande comme la moitié de la Corse, située dans la mer de Corail, au nord-ouest de la Nouvelle-Calédonie. L'arboglisseur de l'ONG Pro natura international, une sorte de plate-forme suspendue sous des ballons, permit d'étudier la canopée.

Les références  Up Page
Réseau Pepe
BE Espagne
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Cybersciences
Montpellier Plus
Science & Avenir août 2006 n°714
 
Pourquoi ce site
Je crois que, si les êtres humains que nous sommes ne parviennent pas toujours à évoluer comme ils le souhaiteraient _à s'épanouir professionnellement, sentimentalement et sexuellement (ce que j'appelle les trois pôles d'intérêts) c'est parce qu'il y a des barrages qui entravent leur désir d'accéder à un rêve inachevé. Je pars du principe que tout est possible, à condition de s'entourer de gens qui nous poussent à croire en nous.
 
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Sale temps pour les coraux
Après l'examen de 21 sites et de plus de 50 000 m² de récifs de coraux dans les îles des Seychelles entre 1994 et 2005, une équipe internationale de chercheurs britanniques et australiens est parvenue à ce constat: de grandes parties des récifs coralliens, parmi les plus précieux de la planète, et de la plupart des espèces marines, qui en dépendent "pourraient avoir été détruites à jamais". Coupable, le réchauffement climatique qui, en 1998, a entraîné une hausse sans précédent de la température à la surface de l'océan Indien, détruisant plus de 90% de la barrière de coraux intérieure des Seychelles. En 2005, il ne resterait plus que 7,5% de récifs coralliens dans la zone étudiée et 50% des espèces de poissons recensées.
 
Cultiver son corail
Deux ingénieurs israéliens, Ofer Almalam et Alon Efergan, sont à l'origine d'une société, Advances Coral Propagating Technology (ACP Tech), capable de produire des coraux en captivité dans une ferme aquatique. Une opération d'une telle envergure est une première mondiale et promet des retombées importantes. En l'attente de l'obtention d'un brevet, la localisation de cette ferme et la technologie employée demeurent secrètes. Les deux chercheurs espèrent pouvoir, grâce à leur découverte, contribuer à la sauvegarde des coraux.
 
Cap de Creus
Une équipe de l'Institut des Sciences de la Mer du Conseil Supérieur pour la Recherche Scientifique vient de commencer en septembre 2007 une étude sur l'état des coraux profonds du canyon sous marin du Cap de Creus. La première immersion a eu lieu le 4 septembre. L'équipe scientifique, formée de quatre biologistes marins, d'un géologue et de deux techniciens, est dirigée par les chercheurs du CSIC, Covadonga Orejas et Josep Maria Gili. Ceux-ci ont lancé un message d'alerte: "C'est une zone unique et très fragile qui mérite d'être l'objet d'une protection plus rigoureuse."
L'expédition à bord du bateau océanographique Garcia del Cid va durer treize jours et servira à connaître de facon exhaustive cette zone: une authentique forêt engloutie, le refuge de croissance d'espèces comme la crevette rouge ou le colin.
Un robot sous-marin va filmer et recueillir des échantillons de ce corail profond qui n'est pas le même que le corail rouge que l'on utilise pour la joaillerie. L'appareil permet des immersions pouvant aller jusqu'à 400 mètres de profondeur et il peut accueillir 2 personnes, le pilote et un chercheur. D'après les scientifiques, la zone est l'un des derniers endroits de la Méditerranée ou l'on peut trouver des bancs entiers de corail profond; un écosysteme très abîmé pendant des décennies par l'action des flottes et de leurs filets à traîne.
Le canyon du Cap de Creus, avec des profondeurs qui atteignent 1200 mètres, se caractérise par un relief escarpe, des milliers de recoins et de nombreux courants.