Comte Saint Germain (par Seligmann)
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Comment il voit le monde Up Page Mémoire de femmes Les dates de sa naissance et de sa mort sont restées inconnues. On a dit de lui des choses incroyables. Frédéric le Grand l'appela: "l'homme qui ne peut pas mourir"; et le comte lui-même affirmait qu'il avait vécu deux mille ans, grâce à la découverte; qu'il prétendait avoir faite, de l'élixir de longue vie. Il parlait familièrement d'un entretien avec la reine de Saba, et du miracle des noces de Cana. Il connaissait les commérages de la cour de Babylone, histoires plusieurs fois millénaires et qui pourtant ressemblaient à celles de la cour de France qu'elles captivèrent, justement, tout le monde à Versailles. Sa connaissance de l'histoire de l'Europe était gigantesque. Il mentionnait divers événements obscurs des règnes de Henri IV et François Ier. A une dame fort étonnée, il chuchotait des secrets de sa famille, "des choses vraies", dit-elle, qu'il avait entendues de l'ancêtre de cette dame à la bataille de Marignan. Le comte n'était ni grand ni très beau; il paraissait toujours âgé de quarante ans, et s'habillait avec une exquise élégance. Ses vêtements étaient constellés de pierres précieuses. Il parlait et écrivait le grec, le latin, le sanscrit, l'arabe, le chinois, le français, l'allemand, l'anglais, l'italien, le portugais et l'espagnol. Son érudition confinait au surnaturel; il était aussi peintre de talent, virtuose au clavecin et au violon, et ses connaissances chimiques surpassaient de loin celles de ses contemporains. Il savait comment ôter les taches des diamants, art qui depuis s'est perdu. C'est ainsi qu'il purifia un diamant du roi Louis XV, augmentant de façon considérable la valeur de la pierre. Il pouvait faire de l'or et disposait d'une fortune immense. Il composa de petits opéras et des chansons populaires, et l'on dit qu'il collectionnait des peintures, surtout des Murillo et des Velasquez. Il parlait aussi de son invention du bateau à vapeur, qui devait faire l'unité des peuples au siècle suivant. Il pouvait se rendre invisible, et réapparaître où il voulait, ce dont plusieurs de ses amis ont témoigné. Il était hypnotiseur, et pouvait à volonté tomber en transe. Sa connaissance des pigments, ou couleurs en poudre, était aussi extraordinaire, et les peintures La Tour et Van Loo le supplièrent en vain de leur révéler son secret. Il était entouré de domestiques et de laquais qui racontaient de stupéfiantes histoires sur leur maître. Un sceptique dit un jour à Roger, le valet de chambre de Saint-Germain: "Votre maître est un menteur", ce à quoi Roger répondit: "Je le sais mieux que vous: il dit à tout le monde qu'il est vieux de quatre mille ans. Mais je ne suis à son service que depuis cent ans et, à mon arrivée, le comte m'a dit qu'il avait trois mille ans. Je ne sais s'il a rajouté neuf cents ans par erreur, ou s'il ment." Tels étaient les contes de son personnel; mais des gens de cour firent des récits de la même veine. Quand Saint-Germain arriva à Versailles, il rencontra la comtesse de Gergy qui lui dit: "Il y a cinquante ans, j'étais ambassadrice à Venise, où je me souviens de vous avoir vu. Vous aviez exactement l'air que je vous vois maintenant, quoique peut-être un peu plus mûr, car vous avez rajeuni!" Le compositeur Rameau, qui était alors un vieillard, se rappelait avoir vu Saint-Germain en 1701, et le comte lui avait alors paru âgé de cinquante ans, c'est-à-dire plus vieux qu'en 1743. |
Les références Up Page Réseau Pepe Histoire des magies Kurt Seligmann Encyclopédie Planète Pourquoi ce site Je crois que, si les êtres humains que nous sommes ne parviennent pas toujours à évoluer comme ils le souhaiteraient _à s'épanouir professionnellement, sentimentalement et sexuellement (ce que j'appelle les trois pôles d'intérêts) c'est parce qu'il y a des barrages qui entravent leur désir d'accéder à un rêve inachevé. Je pars du principe que tout est possible, à condition de s'entourer de gens qui nous poussent à croire en nous. Contribuer au Réseau Pepe Ce site est avant tout une encyclopédie ouverte à l'imagination et au savoir, où chacun(e) d'entre vous peut participer. Si vous avez envie de partager une passion, ou si vous sentez le besoin de vous exprimer sur un point précis, je vous invite à m'adresser un e-mail (adresse électronique accessible sur ma page d'accueil). |
Mais encore … Up Page Ce que vous avez toujours voulu savoir Le favori du roi Le roi ordonna que Saint-Germain fût logé à Chambord et, plus tard, le comte eut libre accès aux appartements privés du roi. Quant au diamant du roi, que Saint-Germain conserva plus d'un mois, il aurait bien pu l'envoyer à Amsterdam où il avait beaucoup de relations et l'échanger pour une pierre taillée de la même manière. S'il connaissait toutes ces langues aussi parfaitement, comment expliquer que son français fût affecté d'un fort accent étranger, comme beaucoup l'ont constaté ? En ce qui concerne ses transmutations alchimiques, on doute qu'il ait connu l'arcane. Rappelons-nous l'histoire rapportée par le fameux Casanova, qui alla voir Saint-Germain à La Haye. Le comte changea devant lui une pièce d'argent en or, mais Casanova refusa de croire à la transmutation, en disant qu'il ne s'agissait que d'un tour de prestidigitation. Le comte le pria poliment de sortir et refusa de le revoir. Il se peut qu'il ait fait de fréquents voyages vers l'est, mais il n'allait pas plus loin que Berlin, où Frédéric le Grand attendait ses rapports, et Vienne, quartier général des rose-croix. Il était certainement au service de Frédéric et il est également probable qu'il reçut des ordres de la Fraternité. On peur conjecturer que Frédéric souhaitait perpétuer l'idéal politique de Valentin Andreae, c'est-à-dire la monarchie, l'hégémonie des groupes de rose-croix allemands. Espion au service du roi Au temps de Louis XV, la situation de la France était grave mais non désespérée. Le comte "immortel" se présentait comme un surhomme qui avait éveillé l'intérêt du roi par ses transmutations, et tous deux se retrouvaient fréquemment dans le laboratoire de Louis. Les activités subreptices de Saint-Germain vinrent au grand jour lorsqu'il apparut soudain en Hollande, dont il cherchait la médiation pour négocier la paix avec l'Angleterre. Le ministre des affaires étrangères (Choiseul) tenta en vain d'arrêter Saint-Germain. Louisle garda comme espion et c'est cette qualité qu'il se rendit en Allemagne et en Russie. Peu après son arrivée à Petersbourg, le tsar abandonna la politique francophile et conclut une alliance avec Frédéric. Louis XVI accéda au trône, et le mystérieux envoyé des Roses-Croix apparut une fois de plus en France. Il serait soit disant mort à l'âge de quatre-vingt-huit ans, ne l'absence du landgrave, dans les bras de deux femmes de chambre. Pourtant, après la chute de la Bastille, Marie-Antoinette reçut une lettre anonyme: "Opposez-vous énergiquement. Plus de manoeuvres. Otez tout prétexte aux rebelles en cessant de vous associer à des gens que vous n'aimez plus. Abandonnez la Polignac et les gens de sa sorte. Ils sont tous voués à la mort et destinés à tomber sous les coups des assassins qui ont tué les officiers de la Bastille." A la même heure, Mm Adhémar, la confidente de Marie-Antoinette, reçut un billet: "Tout est perdu. Vous êtes témoin que j'ai fait tout ce que je pouvais pour donner un autre cours aux événements. On m'a renvoyé. Trop tard. J'ai voulu contempler l'oeuvre préparée par ce démon de Cagliostro. C'est infernal ... Je vous promets de vous rencontrer; mais de demandez rien. Je ne puis aider ni le roi, ni la reine, ni la famille royale." Les deux lettres étaient écrites par Saint-Germain. Mme Adhémar se rendit au rendez-vous fixé, "mort" depuis cinq ans. Ils se rencontrèrent dans une chapelle. Saint-Germain, sachant que son interlocutrice ignorait complètement ses motifs, revint à ses incroyables récits, mais peut-être surtout pour cacher son émotion. Il arrivait tout juste du Japon, et "par Dieu, comme on a compromis la politique de Louis XVI ! Vous ne pouvait savoir tout cela, madame, mais je l'ai vu dès le commencement." Il se montra plusieurs fois. Pendant la Révolution, il apparut dans Paris, ici et là, et assez fréquemment sur la place où était dressée la guillotine. Il disait qu'il voulait voir l'œuvre infernale commencée par son disciple Cagliostro. Mais celui-ci, Cagliostro, l'antimonarchiste, fut arrêté la même année à Rome et jeté dans les geôles de la Sainte Inquisition. Peu avant son emprisonnement, il écrivit à l'Assemblée nationale, demandant à être admis en France, lui qui "avait pris tant d'intérêt à la liberté du peuple". Sa requête resta sans réponse. |