Cétacés dans le golfe de Gascogne
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La petite histoire Up Page Diversité en biotopes Les eaux du golfe de Gascogne sont riches et constituent des zones d'exploitation pour une grande diversité d'espèces de cétacés. Ceci est dû à la présence à la fois d'un large plateau continental dans le nord du golfe de Gascogne, d'un talus continental abrupt et entaillé par de nombreux canyons dans le sud, et de vastes plaines abyssales. Cette diversité en biotopes a permis jusqu'à présent de rencontrer près de vingt-cinq espèces de cétacés, du rorqual bleu (Balaenoptera musculus) de 30 mètres au marsouin commun (Phocoena phocoena) de 1,50 mètres. Dans les temps antérieurs à la prospérité de la chasse baleinière, pratiquée dans le golfe de Gascogne par les Basques, la balein franche boréal (Eubalaena glacialis) était abondante, en particulier en période de reproduction. Actuellement, l'espèce est quasiment éteinte dans cette zone, ainsi qu'en Atlantique nord-est. Le golfe de Gascogne accueille de grands cétacés (rorqual commun Baleanoptera physalus, rorqual boréal Baleanoptera borealis, petit rorqual Baleanoptera acutorostrata et cachalot Physeter macrocephalus principalement), de nombreuses espèces de dauphins (les plus abondantes étant le dauphin commun Delphinus delphis, le dauphin bleu et blanc Stenella coeruleoalba, le grand dauphin Tursiops truncatus et le globicéphale noir Globicephala melas) et plusieurs espèces de baleines à bec. Ces dernières, dont la biologie et l'écologie demeurent très peu connues, affectionnent particulièrement la zone sud du golfe, où plusieurs grands canyons sous-marins concentreraient leurs proies préférentielles: les céphalopodes (calmars principalement). |
Comprendre simplement Up Page Plateau continental Le plateau continental est plus ou moins étendu dans le golfe de Gascogne. Dans le nord, il est relativement large (80 milles nautiques), et se réduit de plus en plus vers le sud pour constituer ensuite une bande très fine au Pays Basque (10 milles nautiques). Le plateau continental du golfe de Gascogne est principalement fréquenté par le dauphin commun, considéré comme l'espèce la plus abondante du proche Atlantique. Une autre espèce commune et abondante, convoitant le plateau continental, est le grand dauphin (Tursiops truncatus). Accoutumé aux habitats variés, il est régulièrement rencontré dans la zone, que ce soit près des côtes ou au large. Près des côtes françaises de l'Atlantique, deux groupes sédentaires sont présents toute l'année en mer d'Iroise (île de Sein et archipel de Molène, suivis par le Laboratoire d'Etude des Mammifères Marins Océanopolis), l'espèce est également observée près des côtes de Loire-Atlantique et de Vendée (baie de Bourgneuf). En Charente-Maritime, dans la zone des pertuis charentais la fréquentation par le grand dauphin est aussi régulière. Le grand dauphin était aussi connu par sa présence dans le bassin d'Arcachon, mais la faible abondance et l'isolement n'ont pas permis le maintien du groupe. Le grand dauphin est aussi bien présent plus au large, sur l'ensemble du plateau jusqu'au talus continental. Cette présence à la fois côtière et hauturière des grands dauphins laisse supposer l'existence de deux écotypes dans le golfe de Gascogne. Outre le dauphin commun et le grand dauphin, le petit rorqual est occasionnellement observé danzs la zone du plateau continental du golfe, en particulier au sud de la Bretagne et au large des côtes d'Aquitaine. D'autres espèces, pour la plupart océaniques, c'est-à-dire vivant plus au large, au-delà du plateau continental font des incursions temporaires à proximité des côtes. On peut citer parmi elles le dauphin bleu et blanc, le dauphin de Risso ou encore le globicéphale noir. Le dauphin de Risso s'aventure près des côtes en début d'été, où il s'alimente en particulier de seiches (Sepia officinalis). A l'inverse du dauphin de Risso, qui forme en général des groupes de petite taille, le globicéphale se déplace en groupe de 20 à 100 individus très près de la côte. Depuis 1997, le suivi de l'espèce près des côtes d'Aquitaine et de Bretagne, où elle apparaît de mars à septembre avec des incursions ponctuelles dans les pertuis charentais, a permis de constater que ces groupes étaient très fidèles au site. La marsouin commun, espèce très côtière et exclusivement néritique, fréquentait autrefois abondamment les côtes françaises de la Manche et de l'Atlantique. Cependant, durant le XXe siècle, en particulier après la Seconde Guerre Mondiale, il a décliné de manière dramatique pour de raisons encore inconnues. Dans les années 1970 et 1980, les observations ou les échouages se comptaient sur les doigts de la main, mais depuis la fin des années 1990, on observe une augmentation significative des échouages le long des côtes atlantiques. Talus continental Plus au large, le talus continental (interface entre les provinces néritiques et océaniques, de 200 à 2 000 mètres de profondeur) et le domaine océanique (au-delà de 2 000 mètres de profondeur) sont caractérisés par des dynamiques hydrologiques différentes du plateau. Dans le cas du talus, les remontées topographiques permettent aux masses d'eau océaniques et néritiques de se rencontrer et de produire des fronts concentrant de fortes biomasses en attirant ainsi de nombreux prédateurs. Par ailleurs, la talus peut être entaillé de canyons sous-marins, qui favorisent également une importante concentration de biomasse par le biais des courants marins. En zone océanique du golfe de Gascogne, le dauphin bleu et blanc est l'espèce la plus abondante. Elle est suivie de près par le globicéphale noir, très fréquent, se nourrissant presque exclusivement de céphalopodes. Le dauphin de Risso, espèce d'eau profonde, il est un hôte rare dans le golfe de Gascogne, sauf durant les étés où il deviendrait plus régulier. C'était le cas de l'été 2003; les températures de surface étaient particulièrement élevées et l'espèce a été fréquemment observée au large. Domaine océanique Le domaine océanique ne constitue pas pour les dauphins un espace au particularisme notable. C'est également le domaine des grands cétacés et parmi eux le cachalot, hôte estival du golfe de Gascogne. Il se rencontre notamment au mois de septembre et en petits groupes (surtout de jeunes mâles). Les femelles et les jeunes fréquentent uniquement les zones tropicales et tempérées chaudes. Il semblerait que le golfe de Gascogne soit une zone de transition pour les cachalots mâles, qui ensuite se dirigeraient vers les latitudes plus hautes pour s'alimenter. Ils ne rejoindraient les latitudes basses, et donc les groupes de femelles, que pour prétendre à l'attribution d'un harem. Les grands baleinoptères - les rorquals - comptent parmi les habitués de la zone océanique du golfe de Gascogne: alors que le petit rorqual, le rorqual boréal ou encore la baleine bleue sont des hôtes occasionnels de la zone, le rorqual commun est très régulier dans le golfe. On sait qu'il hiverne autour de la pénisule ibérique, notamment pour la reproduction et l'élevage des jeunes, et regagne ensuite les hautes latitudes pour s'alimenter, en particulier au nord des îles britanniques. Tout comme pour le cachalot, il est encore difficile d'interpréter la présence du rorqual commun dans le golfe de Gascogne. |
Domaines de présence Up Page Grands canyons Plusieurs membres de la famille des ziphiidés, plus communément appelés baleines à bec, fréquentent de manière permanente le golfe de Gascogne. Les observations directes en mer et les échouages sur la côte ont permis d'identifier six espèces. Le ziphius, ou baleine à bec de Cuvier, est l'espèce la plus commune dans le golfe. Elle affectionne tout particulièrement les canyons du sud du golfe de Gascogne. Il s'agit des plus grands canyons du golfe, siège de dynamiques hydrologiques concentratrices des céphalopodes océaniques, proies de prédilection des baleines à bec er des ziphius en particulier. A ce titre, les hyperoodons boréaux (Hyperoodon ampullatus) et quatre espèces de mésoplodons peuvent être de temps en temps repérés. Les premiers s'observent dans les eaux tempérées froides et leur présence dans le golfe de Gascogne serait liée à des températures de l'eau plus faible du golfe à certaines périodes de l'année, en particulier au printemps et en hiver. En été, les hyperoodons fréquenteraient les eaux du nord et de l'ouest des îles britanniques, de l'Islande et de la Norvège. Pour ce qui est des espèces du genre mésoplodon, deux d'entre elles, inféodées aux eaux tempérées et tempérées froides, le mésoplodon de True (M. mirus) et le mésoplodon de Sowerby (M. bidens) otn été observés dans le golfe de Gascogne, mais nous ne disposons pas suffisamment d'information pour connaître leur statut dans cette région. Deux autres espèces plus connues des eaux tempérées chaudes et tropicales ont également été observées, le mésoplodon de Blainville (Mésoplodon densirostris) et le mésoplodon de Gervais (Mesoplodon europaeus). Tout comme le ziphius, les mésoplodons semblent affectionner les zones de canyons, comme celui de Santander où l'essentiel des repérages a été réalisé. |
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Les références Up Page Réseau Pepe Le courrier de la Nature janvier / février 2005 n°217 Pourquoi ce site Je crois que, si les êtres humains que nous sommes ne parviennent pas toujours à évoluer comme ils le souhaiteraient _à s'épanouir professionnellement, sentimentalement et sexuellement (ce que j'appelle les trois pôles d'intérêts) c'est parce qu'il y a des barrages qui entravent leur désir d'accéder à un rêve inachevé. Je pars du principe que tout est possible, à condition de s'entourer de gens qui nous poussent à croire en nous. Contribuer au Réseau Pepe Ce site est avant tout une encyclopédie ouverte à l'imagination et au savoir, où chacun(e) d'entre vous peut participer. Si vous avez envie de partager une passion, ou si vous sentez le besoin de vous exprimer sur un point précis, je vous invite à m'adresser un e-mail (adresse électronique accessible sur ma page d'accueil). |
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