Arctique
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Comprendre simplement
Domaines de présence
Son interprétation dans l'avenir
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La petite histoire  Up Page
L'Arctide
En l'an 340 avant notre ère, le Grec marseillais Pythéas affirmait "qu'au-delà de Thulé (l'Islande) il ne subsiste plus ni terre, ni mer, ni air, mais un composé des trois éléments; quelque chose comme le 'poumon' de la mer; une matière qui, enveloppant de tous côtés la terre, la mer, tout l'univers, en est comme le lien commun et à travers de laquelle on ne peut ni marcher, ni naviguer".
Au Xe siècle, l'Islande, le pays des Finnes (la Finlande), le Groenland, le Labrador étaient connus. Mais, à juger par la carte du monde dont se sert Christophe Colomb pour exposer ses projets, on croit, jusqu'à la fin du XVe siècle, que ces terres se rattachent à l'Asie au-delà de la banquise. D'ailleurs certains géographes estiment aujourd'hui que cela à pu être exact autrefois et que le Groenland, le Spitzberg, l'archipel François-Joseph et la Nouvelle-Zemble seraient les restes d'un continent "Arctide".
 
République arctique
Un Britannique veut créer un micro-Etat dans l'Arctique. Sur un îlot, de la taille d'un terrain de football, qui a vu le jour (en mai 2006 ?) grâce à la fonte d'un glacier sur l'archipel norvégien du Svalbard.

Comprendre simplement  Up Page
Modèles météorologiques
Fin avril 2005, l'avion de recherche Polar 2 de l'institut Alfred Wegener de recherches marines et polaires (Bremerhaven, Basse Saxe) est revenu d'une campagne de trois semaines dans l'Arctique. L'un des buts de l'expédition était de mesurer la structure de la surface de la banquise dans la région arctique de Spitzberg.
La surface de la banquise est irrégulière car influencée par le mouvement des océans. Ces irrégularités présentent de bonnes surfaces de prise pour les vents et jouent ainsi, avec les courants marins, un rôle décisif dans la dérive des masses de glace. Les rugosités de la banquise doivent donc être largement prises en compte dans les modèles climatiques et météorologiques globaux.
Afin d'obtenir des informations sur la surface de la banquise, des mesures à haute altitude de la rugosité des glaces sont en cours. Mais pour compléter ces données, des études à plus basses altitudes sont nécessaires. L'avion de recherche Polar 2 a été envoyé d'une part pour mesurer l'intensité des turbulences à la surface de la banquise et d'autre part pour étudier grâce à un laser la structure de cette surface.
Ces nouvelles données permettront aux chercheurs de l'institut Alfred Wegener en collaboration avec le centre aérospatial allemand (DLR) de développer de nouveaux modèles météorologiques plus précis.

Domaines de présence  Up Page
La Chine devient membre du Comité d'etudes
La Chine rejoint le Comité d'études sur l'Arctique des Nations Unies (NySMAC). L'annonce de l'intégration du nouveau membre a été faite lors du 7e sommet sur les recherches scientifiques sur l'Arctique (ASSW2005) qui s'est tenu du 17 au 24 avril 2005 à Kunming dans la province du Yunnan.
La Chine a débuté ses recherches en Arctique en 1990 et a mené des expéditions en 1999 et en 2003. En 2004, elle a installé la station d'observation Yellow River en Norvège.
Le NySMAC a été établi en 1994 dans le but de renforcer la coopération et la coordination au sein des activités de recherche à la station internationale de recherche Ny-Alesund en Arctique. Ce comité organise des séminaires scientifiques en rapport avec les recherches effectuées dans la zone arctique. Il a reconnu la forte implication de la Chine dans les recherches menées en Arctique.
 
Conseil arctique
La première réunion de la présidence russe du Conseil arctique s'est tenue à Yakoutsk les 6-7 avril 2005 (République de Sakha) avec une centaine de participants représentant les 8 pays membres, les associations de peuples indigènes et différentes ONG. Quatre pays observateurs étaient présents, dont la France avec le Conseiller scientifique de l'ambassade et le responsable du Bureau CNRS à Moscou.
Le problème de la sensibilité de l'Arctique aux pollutions et au réchauffement terrestre est au premier plan des préoccupations du Conseil. Y ont également été présentés: l'université de l'Arctique, l'année polaire internationale (2007-2008) ainsi que le premier tome d'une encyclopédie du Grand Nord (en russe et en anglais, commandés à north-dictionary@mail.ru).
 
Mais bien sûr !
Patrick J. McKeown, un spécialiste américain des instruments de navigation aérienne, veut faciliter la navigation polaire en déplaçant , le pôle nord, qu'il pique sur l'équateur, à 180° de longitude (dans le Pacifique, près des îles Marshall).
Les avions rapides qui volent dans les régions polaires traversent à une cadence très rapide les méridiens qui viennent converger aux pôles. Pour noter leur position, les navigateurs doivent travailler à tout vitesse, les longitudes se succédant pour de faibles distancs parcourues
En plaçant arbitrairement le pôle nord sur l'équateur, les cartes polaires ne seraient plus encombrées d'un faisceau serré de méridiens, et la navigation en serait facilitée d'autant. Pour la navigation habituelle, on conserverait évidemment les vraies pôles.
 
20 000 lieux sous la glace
Le sous-marin atomique "Nautilus" a accompli en 1958 un voyage de 1 800 kilomètres sous les glaces des mers arctiques.
 
Navire Louis Saint-Laurent (2002)

Son interprétation dans l'avenir  Up Page
Monde futur
La glace de l’Arctique, à moins d’une réduction rapide des rejets de CO2, aura complètement disparu en été vers la fin de ce siècle, provoquant une hausse du niveau des océans et la disparition probable d’espèces telles que l’ours polaire, affirme une étude à paraître la semaine prochaine. "Il n’y a plus de doute que des changements climatiques se produisent dans l’Arctique et que ces changements se produiront plus rapidement et plus intensément si la planète ne parvient pas à réduire ses émissions de CO2 (dioxyde de carbone)", a assuré mardi le Fonds mondial pour la nature (WWF) en publiant certaines conclusions du rapport.
Réalisée par plus de 250 chercheurs à la demande du Conseil arctique, l’étude --la plus détaillée jamais entreprise sur la question-- présente plusieurs scénarios qui augurent, sur la base du rythme actuel, d’une disparition probable de la glace arctique, en période estivale, à la fin du 21ème siècle. Combinée à la fonte des glaciers et du permafrost, la fonte de l’Arctique pourrait entraîner une hausse d’un mètre du niveau des océans, affectant l’habitat de quelque 17 millions de personnes, a souligné le WWF. Elle est aussi susceptible de provoquer la disparition de certaines espèces de poissons et de mammifères. "L’ours polaire pourrait complètement disparaître d’ici à la fin du siècle. Il a peu de chances de survivre lorsque la glace estivale est réduite à sa portion congrue", a précisé le WWF. Le rapport doit être présenté la semaine prochaine à Reykjavik. Les huit pays du Conseil arctique --Etats-Unis, Canada, Russie, Japon, Finlande, Suède, Islande et Norvège-- sont responsables à eux seuls d’environ 30% des émissions humaines de CO2, selon le WWF.
 
L’Arctique, où les températures augmentent deux fois plus vite qu’ailleurs, pourrait présenter un visage très différent d’ici la fin du siècle avec une disparition totale de la glace en été et un changement radical de sa biodiversité, alerte un rapport scientifique publié lundi. Avec des émissions futures de dioxyde de carbone (CO2) et d’autres gaz à effet de serre "modéré", les températures moyennes enregistrées dans la région risquent d’augmenter de 4 à 7 degrés d’ici 2100, révèle l’Etude sur l’impact des changements climatiques dans l’Arctique (ACIA) réalisée par plus de 250 chercheurs. "C’est important parce que ce qui se passe là-bas annonce ce qui va se produire sur le reste de la planète", a expliqué Paal Prestrud, directeur du Centre d’études sur les changements climatiques (CICERO) norvégien et vice-président de l’ACIA. Le réchauffement de l’atmosphère risque de provoquer la disparition totale, en été, de la calotte glaciaire en l’espace d’un siècle et de menacer les espèces vivant sur la banquise telles que l’ours polaire, prévient le rapport --le plus détaillé jamais entrepris sur la question-- commandé par le Conseil arctique. D’autres espèces, venues des contrées tempérées, prendront le relais. "C’est un paradoxe : la fonte des glaces augmentera la biodiversité mais les espèces arctiques seront elles en danger", a souligné M. Prestrud. Selon une des projections utilisées, la glace pourrait avoir totalement fondu, en période estivale, dès 2070. Les chasseurs inuits et les éleveurs de rennes lapons se plaignent pour leur part de ne plus être en mesure de prévoir les changements climatiques et les précipitations de neige sur le court terme. Si la fonte de la banquise ne provoque pas en soi de hausse du niveau des océans (la glace flottante prend plus de place que l’eau qu’elle contient), la fonte des glaciers terrestres devrait en revanche provoquer un relèvement accéléré du niveau des océans --les estimations varient de 10 à 90 cm--, obligeant au déplacement des populations vivant sur le littoral. Le recul de la banquise a aussi des effets positifs, soulignent les chercheurs : il permettra à terme d’ouvrir un "passage nord" pour le trafic maritime entre les océans Pacifique et Atlantique --permettant des gains de temps par rapport au trajet passant par le canal de Suez"-- ainsi que de nouveaux espaces à la pêche et à l’exploitation minière. "Ce n’est pas seulement négatif, ça ouvre aussi des possibilités. Cela dépend du point de vue : la compagnie pétrolière pense que c’est une bonne chose mais l’inuit sur la banquise est certainement d’un autre avis", a précisé M. Prestrud. La région arctique recèlerait un quart des ressources totales d’hydrocarbures. Les ministres des Affaires étrangères des huit pays du Conseil arctique --Etats-Unis, Canada, Russie, Japon, Finlande, Suède, Islande et Norvège--, responsables à eux seuls d’environ 30 % des émissions humaines de CO2, doivent se réunir le 24 novembre à Reykjavik pour réfléchir aux suites politiques à donner au rapport. Celui-ci n’émet aucune recommandation mais, selon M. Prestrud, il plaide pour une réduction des émissions de gaz à effet de serre. Après avoir reçu une copie de l’étude, Knut Arild Hareide, ministre norvégien de l’Environnement, a réaffirmé son attachement au protocole de Kyoto qui prévoit une réduction de 5 % des émissions de gaz à effet de serre par rapport à leur niveau de 1990. "Nous avons besoin d’un Kyoto II, III, IV" pour remplir l’objectif du panel de l’ONU sur les changements climatiques (une réduction de 50 % des émissions en 30 ans), a-t-il affirmé. "Le protocole de Kyoto seul n’est pas suffisant. Nous avons besoin de traités internationaux ambitieux", a-t-il déclaré. La Russie a décidé le mois dernier de ratifier le protocole de Kyoto, permettant ainsi au traité d’entrer en vigueur, mais les Etats-Unis continuent de s’y refuser.
 
Climat : retour vers le futur
Il y a 55 millions d'années, le pôle Nord connaissait un climat subtropical, tandis que les eaux de l'océan Arctique _ actuellement pris par les glaces _ étaient beaucoup plus chaudes qu'aujourd'hui. Il y a 49 millions d'années, la région fut un temps recouverte d'eau douce. Et environ 35 millions d'années plus tard, l'Arctique a été pris par les glaces. Tels sont les premiers résultats de la mission ACEX (Arctic coring expedition), menée dans le cadre du nouveau programme international de forages océaniques IODP (Integrated Ocean Drilling Program). La calotte glacière va-t-elle retrouver sa jeunesse d'antan ?
Aujourd'hui, la température moyenne en Arctique a augmenté presque deux fois plus vite que celle du reste de la planète lors des dernières décennies. La fonte de la banquise contribue davantage au réchauffement de la planète en laissant place à des zones plus sombres favorisant l'absorption du rayonnement. Inuits, Samis, Lapons, Nénètes et autres Iakoutes sont dores-et-déjà confrontés au réchauffement climatique en raison de leur mode de vie.
Des sauterelles à 300 kilomètres du cercle polaire... mais aussi des tétras du Canada (Falcipennis canadensis), et des écureuils (Funisciurus pyrrhopus), depuis deux ans. Des rouges-gorges (Erithacus rubecula), apparus il y a deux décennies... Pour le renne (Rangifer tarandus), espèce importante dans la culture, l'économie et l'alimentation de certains peuples autochtones arctiques et sub-arctiques, les maladies vont aller en augmentant et nuiront à la reproduction. Les populations parviennent à s'adapter sur le court terme. Mais qu'en sera-t-il sur le long terme ?
 
Station de recherche marine et polaire
Le 20 mai 2005 à List, sur l'ile de Sylt (Allemagne), a débuté la construction de la station de recherche de l'Institut Alfred Wegener de recherches marines et polaires. Cette station de 1500 mètre carrés permettra d'accueillir de nombreuses équipes de recherche allemandes et étrangères pour étudier la diversité écologique de la Mer du Nord. La construction de cette nouvelle base devrait être terminée d'ici à la fin de l'année 2005.
En collaboration avec des équipes danoises, hollandaises et polonaises, les chercheurs allemands essayeront de comprendre, par exemple, comment le sable joue un rôle de filtre biologique. Les vagues de la Mer du Nord transportent, en effet, plusieurs milliers de litres d'eau par jour sur les couches supérieurs du sable. Une question se pose donc: quel est le mécanisme sous-tendant au fait que ce filtre biologique ne s'engorge jamais malgré la surproduction en planctons dans les eaux "sur-fertilisées" de la Mer du Nord ? Les premiers travaux de recherche effectués sur l'ile de Sylt ont permis de mettre en évidence la présence de vers de sable qui ameublissent et aérent les sédiments marins permettant au sable d'être un filtre biologique toujours optimal. La nouvelle station donnera la possibilité aux chercheurs d'approfondir leurs recherches et de développer des modèles d'évolution des bancs de sable.
La construction de cette station a été supervisée par le cabinet d'architecte danois "KHR architekter AS" et a coûté environ 6 millions d'euros. Le Bund et le Land du Schleswig-Holstein ont partagé cet investissement à hauteur de 90% pour le Bund et 10% pour le Land. Le projet inclut aussi l'aménagement du littoral comprenant la rénaturation des dunes, la construction de parkings et d'une promenade pour les touristes ainsi que la réorganisation du port de List qui se verra associer directement avec la station de recherche.

Les références  Up Page
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Ce que vous avez toujours voulu savoir
Le réchauffement climatique serait particulièrement fort dans la région arctique, comme le montrent la fonte des glaciers et de la banquise ou l'élévation des températures du pergélisol, souligne une étude internationale publiée début novembre 2004.
La banquise arctique s'est réduite d'environ 8% au cours des 30 dernières années (de 988 000 km2, soit près de deux fois la France), indique l'Evaluation de l'impact sur le climat de l'Arctique (Arctic Climate Impact Assessment, ACIA).
Depuis 50 ans, la température moyenne annuelle en Alaska et en Sibérie a augmenté de deux degrés pour s'établir à -14,7C, tandis que les hivers en Alaska et dans le Nord-Ouest canadien se sont adoucis en moyenne de 2,8 degrés pour atteindre -13,8C.
Les régions arctiques connaissent "certains des changements climatiques le plus rapides et sévères sur Terre" et la fonte des glaces dans cette zone a contribué à augmenter le niveau de la mer dans le monde de 7,6 centimètres ces vingt dernières années, souligne l'étude, menée pendant quatre ans par 300 chercheurs issus de huit pays. "Les changements dans l'Arctique fournissent une indication précoce de l'importance environnementale et sociétale du réchauffement de la planète."
 
Cette étude donne encore plus de poids aux projections de nombreux climatologues qui prévoient une hausse régulière des températures à cause des gaz à effet de serre liés aux activités humaines. Elle se fonde sur des échantillons de glaces et d'autres éléments comme des rélevés au sol et par satellite des températures. Les pays ayant participé à l'etude sont tous riverains de la région: Russie, Etats-Unis, Canada, Danemark, Finlande, Islande, Norvège et Suède.
"La conclusion est que l'Arctique se rechauffe actuellement beaucoup plus vite que le reste du globe", souligne Robert Corell, un responsable de l'étude.
 
Le processus ne peut que s'accélérer, ce qui aurait des conséquences graves pour les ours polaires, les phoques, les caribous, les troupeaux de rennes et pour des peuples comme les Esquimaux, dont l'alimentation est basée sur ces animaux. Certaines espèces menacées d'oiseaux migrateurs devraient également perdre plus de la moitié de leur zone de reproduction.
L'étude prévoit que dans les cent prochaines années, les températures moyennes annuelles augmenteront de 3,8 à 7,2 degrés sur Terre et de 7,2 à 10 degrés dans l'océan, l'eau absorbant davantage la chaleur. Les forêts s'étendraient sur la toundra arctique, qui à son tour gagnerait des déserts glacés mais celle-ci verrait globalement sa surface se réduire fortement. "Cela se produit beaucoup plus vite qu'on ne le pensait il y a seulement cinq ans et a des implications mondiales avec l'ouverture de la banquise arctique, qui fournit de nouvelles routes pour le transport maritime", souligne Robert Corell. Puisqu'il faudra des décennies si ce n'est des siècles pour inverser la tendance, des dommages sont inévitables. Mais l'impact sur le long terme pourrait être "réduit de manière significative" en diminuant les émissions de gaz à effet de serre au cours du siècle, souligne l'étude.
 
Les chercheurs estiment déjà que le niveau de la mer devrait augmenter de 10 à 91 centimètres, voire plus, au 21e siècle. A plus long terme, si le mercure continue à grimper dans une fourchette de 2,7 à 6,1 degrés dans les prochains siècles, le niveau de la mer risque d'augmenter de manière alarmante.
Dans un tel scénario, la calotte glacière du Groenland pourrait fondre presque complètement et entraîner une élévation du niveau de la mer de près de sept mètres, avertit l'étude...
 
Explorateurs
La découverte de l'Arctique soviétique a été le produit dérivé de la recherche du Passage  du Nord-Est. Au XVIe siècle; les routes maritimes de l'Inde et de l'Extrême-Orient, l'une par le Cap de Bonne-Espérance et l'Océan Indine, l'autre par le détroit de Magellan et le Pacifique, étaient entre les mains des Portugais et des Espagnols.
Les Anglais et les Hollandais se tournèrent alors vers le nord où le champ était libre pour leur commerce. Entre 1594 et  1596, le Hollandais W. Barentz démontra le premier qu'il était possible d'hiverner dans l'Arctique. En 1607, parti sur les traces de Barentz, Hudson, pas plus que lui, ne dépassa les côtes ouest de la Nouvelle Zemble. D'un bassin fluvial à l'autre, les cosaques parcoururent toute la Sibérie jusqu'à une presqu'île du Kamtchatka, et Sémen Dejnev découvrit vers 1650 le détroit qui sépare l'Asie de l'Amérique et qui porte maintenant le nom d'un grand explorateur russe, Béring. Ses voyages (1725-1735) et ceux de Laptev (1735-1740), ont permis d'établir les premières cartes des côtes.
Le Passage du Nord-Est fut définitivement découvert en 1875-1879, par Nordenskjold, dont l'itinéraire a été emprunté en 1914 par Vilkitzki.
 
Sir John Franklin, explorateur anglais (1786-1847). En 1820, il est chargé d'étudier la côté américaine de l'Arctique, à l'est de la rivière Coppermine. En 1825, il explore les régions situées à l'ouest du MacKenzie. En 1845, enfin, il se voit confier la mission de rechercher passage du Nord-Ouest, avec deux navires, l'Erebus et le Terror. Il ne donne aucune nouvelle.
Sa disparition va donner lieu à de nombreuses expéditions de secours ou d'informations, qui founiront des renseignements précieux sur les régions polaires _ en particulier, celles de James Ross (1848) et de Mac Lure (1851-1852). En 1859, Mac Clintock découvre des vestiges du Terror. Des documents apprenant que Franklin est mort le 11 juin 1847 en tentant de gagner le sud; il n'y a eu aucun survivant. Les navires avaient été abandonnés près de la terree du Roi-Guillaume.
 
Adolphus Washington Greely, explorateur américain (1844-1935). Il dirigea de 1881 à 1884 une expédition dans l'Arctique (terres de Grant et de Grinnell): il n'y eut que six survivants sur vingt-cinq participants après la perte du navire de l'expédition et un affreux hivernage sur l'île Bedford, où certains furent acculés à pratiquer l'anthropophagie.
 
Epaves
1760, Jedinorog
Vers 1760, le Jedinorog, pavillon russe, coule à la suite d'une violente tempête. il n'y eut que douze survivants. Ce navire de 40 mètres, appelé aussi "Unicor", gît par 250 mètres de profondeur.
 
1853, Breadalbane
En 1853, le Breadalbane, pavillon anglais de ravitaillement sombre à 875 kilomètres au nord du cercle polaire. Il serait en excellent éta de conservation. Il gît à 100 mètres de profondeur.
 
1915, Lusitania
Avec 1198 morts, le naufrage de ce vaisseau, torpillé par un navire allemand, est l'un des plus meurtriers en eau profonde au XXe siècle. Il gît à 90 mètres de profondeur.
 
2000, Koursk
Quatre ans après, le mystère sur les raisons du naufrage de ce sous-marin militaire russe et les polémiques sur les entreprises de sauvetage sont toujours vivaces.
 
Moustiques
A l'été arctique, quand fondent les banquises, des nuées de moustiques énormes envahissent les stations polaires. Leurs piqûres rendent la vie pratiquement intolérable. Aussi des équipes de techniciens américains et canadiens cherchent actuellement à les anéantir.
On savait que les moustiques se nourrissent du nectar d'une fleur polaire: "le coquelicot du pôle". Les chercheurs ont alors nourri ces fleurs avec un engrais contenant des isotopes radioactifs, qui se transmettent au nectar. Le moustique, gorgé de ces fleurs, est "marqué". Il porte en son corps un véritable "émetteur-radio" que les techniciens suivent aisément au compteur Geiger.
 
Baleine gelée au Spitzberg
Des explorateurs anglais ont découvert dans un glacier du Spitzberg une baleine gelée, mais bien conservée. Seule la fonte du glacier a permis la découverte: de la peau et des os sont apparues à la surface.
Au-dessous reposaient 20 mètres de baleine. Un problème se pose: comment une baleine a-t-elle pu arriver dans un glacier ? Morte, elle aurait dû flotter à la surface des eaux et se décomposer. Les explorateurs pensent qu'elle fut prise dans les glaces par un froid très intense et très soudaine, il y a 2 000 ans.
 
Fonte partielle ou totale des glaces
Phase chaude (1990)
Les basses pressions atmosphériques et les forts vents d'est retiennent l'air froid près du pôle, laissant les latitudes moyennes dans un état plus chaud. Si elles sortent de l'Arctique, les glaces libèrent de l'eau qui, absorbant les rayons du soleil, en accélère la fonte, un processus encore aggravé par les eaux plutôt chaudes et salées de l'Atlantique Nord.

 
Phase froide 1960)
Les hautes pressions et des vents faibles aux hautes latitudes laissent l'air polaire pénétrer aux moyennes latitudes, provoquant des hivers rigoureux. Dans l'ouest de l'Arctique, l'Atlantique se heurte au flux d'eau plus douce et plus froide qu'assure un fort gyre. Grâce à ce "coussin" isolant, les glaces fondent moins vite.

 
Montagnes sous le pôle nord
Une chaîne de montagnes a été découverte sous l'Océan Arctique, au voisinage du pôel nord. C'est une équipe de savants américians, à la dérive sur une île de glace, qui a repéré ces pics submergés grâce à des écho-sondeurs. A 700 kilomètres du pôle, entre le pôle et la pointe Barrow, en Alaska, les montagnes marines atteingent une hauteur de 1 700 mètres. La longueur et la largeur de la chaîne n'ont pas encore été déterminées.
 
Quatre océans
"La région arctique comporterait quatre océans séparés, et non pas un seul comme on le supposait jusqu'à présent," affirme un géologue de l'Université de Wisconsin (U.S.A.), N. Ostento.
 
Trente-cinq peuples différents
Sur des sols qui ne dégèlent en surface que trois mois par an, les agriculteurs russes obtiennent des rendements parfois supérieurs à ceux des pays tempérés. Ainsi la bande littoral arctique qui, au nord du 62° parallèle, s'étend de Suède en Amérique (près de la moitié du tour de la Terre), a permis la colonisation.
Les Zyrianes, ou Kromis (chaque peuple est désigné par le mot de sa propre langue qui veut dire "hommes ou "peuple", de sorte que chacun a deux noms), qui a la peau blanche et les yeux bleus, comptaient 409 000 individus en 1939, dont une partie concentrée autour de la Petchora; leur république est la plus vaste des républiques européennes. Ce sont des finno-ougriens comme les Vogouls (6000  en 1926) et les Ostiaks (23 300 en 1926) qui vivent sur la rive droite de l'Obi. La plus vaste des républiques autonomes, celle de Yakoutie, dont on dit encore qu'elle est la plus grande nation de l'Extrême Nord, fait pendant à celle des Komis. La moitié de son territoire est située à l'intérieur du cercle polaire. Sa population s'élève à 320 000 Yakoutes. Ce sont des Turcs. Agriculteurs et sédentaires dans le Sud, ils sont nomades dans le Nord t élèvent les rennes en Kolkhozes ambulants. D'autres sont chasseurs et ont la réputation de tuer leur gibier en le tirant dans l'œil pour ne pas endommager la fourrure. Ils sont considérés comme les meilleurs tireurs de l'arméer rouge.
 
Au point de vue administratif, hors ces deux républiques, le reste des peuples épars dans le Nord, se partage en huit arrondissements nationaux. Les Samoyèdes, de race mongoloïde, se divise en trois groupes principaux. Les Youraks ou Nenets (13 000 en 1926) s'étendent de l'Iénisséi à la Mer Blanche; les Tawgui ou Nganasans (1 000 en 1926) entre l'Iénisséi et le Katanga; les Ostiaks-Samoyèdes, qui sont des métis, autour de Tobolsk et Iénisséi ( 4 500 en 1926). On peut ajouter un groupe de 4 000 émigrés dans la région d'Arkhangelsk et même en Nouvelle Zemble. L'Iénisséi est un fleuve qui atteint 80 km de large à Igarka.
 
Les Toungouses doivent à leur prestance et à leur richesse d'être surnommés "les nobles de la Toundra". Ce sont des Mandchous. Ils comprennent sept tribus différentes dont la plus importante est celle des Evenkes (40 000 en 1926), mais on les classe encore en deux groupes qui distinguent les habitants des côtes des bergers du Sud.
 
On réunit sous le nom de Paleo-asiates huit peuplades que certains classent encore en deux groupes: les Sibériens américanoïdes d'une part, les Iénisséiens et les Aïnous d'autre part. Parmi les premiers, Tchouktches, Koriaks et Kamtchadals descendraient d'émigrés américains lesquels d'ailleurs auraient une origine asiatique préglaciaire. Leur ressemblance avec les Indiens américains est frappante. Citons encore les Odouls, nomades dont on ne sait s'ils sont mongoloïdes ou américanoïdes. Il ne reste que quelques Esquimaux et quelques Aleoutes sur l'île Diomède et la péninsule de Tchoukatsk.
 
Les Iénisséiens ( 1 500 en 1926) ont les yeux bleus et auraient probablement des origines russes. L'origine des Aïnous (1 500 en 1926) reste un mystère: on ne sait si ce sont des Aryens, des Sémites, des Australiens ou des Mélanésiens.
 
Population et végétation
L'Arctique soviétique est riche en espèces rares d'animaux à fourrure: zibeline, martre, renard bleu et argenté, hermine, petit-gris et loutre marine dite du Kamchatka. Les mammifères marins, phoques, morses et baleines abondent, de même que les morues et les harengs.
Au nord du 67e parallèle, la température moyenne est de -7°. Le sol de la toundra, gelé et couvert de neige pendant neuf mois, devient en été boueux jusqu'à 80 cm de profondeur: c'est que le sous-sol éternellement cimenté par le gel, est une immense cuvette étanche par le fond de laquelle l'eau ne peut s'écouler.
 
En sous-marin sous les glaces du pôle
L'entreprise était commandée par le colonnel Potenkine et organisée par le professeur Lopoff. On savait  depuis longtemps qu'il existe, sous les montagnes de glace et les banquises gelées du pôle, des canaux d'eau vive. Leur température reste continuellement supérieure à zéro degré centigrade, grâce au réchauffement des courants tels que le Gulf Stream, le grand courant du Groenland et surtout le bras du Kouro-Sivo qui franchit le détroit de Béring pour pénétrer dans la mer de Barrow à 15° et parfois 20° au-dessus de zéro.
On savait aussi que Peary avait, en 1906, constaté une régression de la calotte polaire entre le Spitzberg et la Terre de Hazen, sous l'effet d'une augmentation simultanée et exceptionnelle des températures du Gulf Stream et du courant du Groenland. Cette année-là, les Esquimaux du cercle de 80° de latitude Nord prenaient des bains dans la mer de Lincoln et naviguaient jusqu'à 700 km du pôle.
 
Plus de glace en dessous de 30 mètres
Le submersible, court, maniable et bien au poitn parcourut au début de décembre 1953 les côtes de toutes les terres connues depuis la mer de Barentz jusqu'à l'île du cap Tchéliouskine. Après maintes reconnaissances infructueuses, il repéra l'entrée d'un chenal souterrain se continuant sous la banquise par une mer "aérée", c'est-à-dire qui laissait entre elle et le plafond de glace un  espace respirable. Tantôt le sous-marin pouvait voguer en surface en toute sécurité, tantôt il devait plonger pour éviter le dangereux voisinage de la voûte gelée contre laquelle il aurait pu être projeté.
Le passage semblait orienté Est-Ouest et fréquemment se divisait en branchements entre lesquels faire un choix était malaisé.
Plusieurs fois le capitaine fit plonger l'appareil entre deux murs de glace pour constater finalement qu'en profondeur tous les chenaux communiquaient. Il suffisait de plonger à trente mètres  au plus pour trouver l'eau libre continue, la glace des icebergs fondant à ce niveau sous la pression hydrostatique, quelle que soit la température de l'eau. Cette température s'élevait d'ailleurs au-dessus de zéro sous l'influence des courants d'eau chaude dont l'orientation générale restait Sud-Nord malgré les hauts-fonds. La profondeur n'atteignait guère plus de 300 mètres et très souvent se limitait à 25 ou 30 mètres.
 
A 300 milles du pôle
Cette prospection fut menée dans une zone large de mille milles (un mille = 1 481,5 m) environ sous une coiffe tantôt de glace, tantôt de grès, parfois aussi de calcaires dont la hauteur variait entre 15 et 100 mètres; sauf à l'aplomb des chaînes montagneuses qui atteignent parfois de 1  800 mètres.
Alors que les eaux étaient relativement calmes en surface, les explorateurs constatèrent qu'il existait, à partir d'une profondeur de 20 m, de forts courants chargés de toutes sortes de débris parmi lesquels évoluait une faune dense et des plus diverses. Un film d'un vif intérêt a permis d'en apprécier la très grande variété.
Depuis les méduses jusqu'aux saumons, en passant par certains squales et maintes sortes de mollusques, toutes les espèces des zones tempérées s'y retrouvent, plus ou moins adaptées. On y remarque également des espèces nouvelles.
En remontant ces courants, les chercheurs s'éloignaient à tel point de leur base qu'ils furent contraints, par prudence, de faire demi-tour, non sans avoir choisi au préalable un endroit où ils pourraient, lors d'une deuxième expédition, établir un camp de base qui permettrait de pousser au-delà. A ce moment, le sous-marin n'était plus qu'à 300 milles du Pôle.
 
La traversée
L'entreprise a permis une découverte d'un très grand intérêt: de l'intérieur du bathyscaphe, les savants ont constaté qu'il existe un second pôle magnétique qui semble tourner autour du premier et s'en écarte lorsqu'il est, par rapport au premier, opposé au pôle géographique.
Autre constatation: la profondeur d'immersion des icebergs se limiterait à 20 mètres dans les eaux mouvantes et ne dépasserait pas 25 mètres en eaux calmes.
En raison des points où les hauts-fonds sont soudés aux banquises, à cause aussi des continents qui émergent sur plusieurs centaines de kilomètres, aucun des trajets ne se présentent en ligne droite.
 
Montagnes sous-marines de l'Arctique
Les recheches entreprises depuis 1948 par des géographes russes ont permis d'établir une carte détaillée de la partie centrale, qui est aussi la plus profonde (3500 mètres) de l'Océan.
Parmi les découvertes les plus importantes des savants russes, il faut signaler celle d'une chaîne de montagnes sous-marine de 2,5 à 3 km de hauteur. Située à proximité du Pôle Nord, et s'étendant des Iles Sibériens au Groenland, cette chaîne divise le fond de l'Océan en deux parties égales. On l'a appelé du  nom de Lomonosov, célèbre savant du XVIIIe siècle, originaire du Nord de la Russie.
Les spécialistes américains affirment eux aussi avoir constaté depuis longtemps l'existence de cette crête sous-marine, mais la découverte, on ne sait pourquoi, était considéré comme un secret militaire...
L'existence des montagnes a été révélée au moyen de sondages effectués à partir d'"îles flottantes", c'est-à-dire d'immenses icebergs qui dérivent dans l'Océan Glacial et où ont été installées des stations scientifiques permanentes.
De toute évidence, on ne saurait parler d'une terre plus ou moins étendue qui aurait occupé autrefois la place actuelle de l'Océan Arctique. L'existence de la "Chaîne Lomonosov" n'en prouve pas moins que, pendant un certain temps (jusqu'ici indéterminé), la Sibérie a été reliée au Groenland.
 
Année Polaire Internationale (API)
Le représentant de l'Arctic Research Commission a insisté sur la nécessité de développer les recherches pour la reconnaissance bathymétrique de l'océan boréal, en mentionnant comme enjeu les prétentions territoriales des pays riverains de l'Arctique. Les modalités de l'ouverture d'un axe de transport maritime pérénne dans l'océan Arctique ont été évoquées. Quant à la NOAA, elle a annoncé que l'API était l'occasion de progresser dans le développement du Global Earth Observation System of Systems (GEOSS).
Les activités liées à l'année polaire s'échelonneront du 1er Mars 2007 au 1er Mars 2009. Elles impliqueront 63 pays et près de 50.000 scientifiques. Cet événement est souvent comparé, dans son ampleur et dans ses effets à long terme, à l'année géophysique internationale (juillet 1957, décembre 1958) au cours de laquelle une période d'activité solaire maximale a été mise à profit pour développer une meilleure connaissance de la physique du globe et de ses interactions avec le soleil.
 
Un laser pour sonder le ciel arctique
Un laser du Laboratoire canadien de recherches atmosphériques sur l'environnement polaire (Polar Environment Atmosphere Research Laboratory ou PEARL) à Eureka, au Nunavut, pourrait bientôt apporter un nouvel éclairage sur le changement climatique et sur son rôle dans le réchauffement de la planète. A compter de l'été 2007, ce rayon laser, appelé "lidar", émettra un faisceau lumineux d'une largeur de quatre centimètres qui percera l'obscure nuit polaire sur plusieurs kilomètres au-dessus du PEARL.
 
Le lidar est similaire au radar: il reçoit l'écho des ondes qu'il émet et qui rebondissent sur les objets placés sur leur trajectoire. Alors que le radar fait appel aux ondes radioélectriques hautes fréquences, le lidar émet une onde lumineuse courte et intense. Dans sa trajectoire ascendante, l'onde est retrodiffusée par de fines particules atmosphériques (ou aérosols). En comptant le temps nécessaire à l'onde pour revenir au lidar, les chercheurs peuvent mesurer la distance et la longueur d'onde de ces aérosols.
 
Cet instrument permettra d'accroître l'exactitude des prévisions en matière de changement climatique et aidera les scientifiques à étudier les processus liés à l'échange radiatif au-dessus d'Eureka. L'échange radiatif illustre l'intéraction des rayons du soleil avec la surface de la Terre et la couverture nuageuse. Durant l'été, alors que l'Arctique vit sa période de jour polaire, la couverture neigeuse et glaciale réfléchit une proportion importante des rayons solaires dans l'espace. Mais les aérosols et les autres polluants forment des nuages qui emprisonnent les rayons solaires dans l'atmosphère, ce qui contribuerait au réchauffement de la planète. Grâce au lidar, les scientifiques peuvent dorénavant déterminer la quantité d'aérosols présenté et savoir d'où ils proviennent.
 
Point Hope
Point Hope, où subsistent les vestiges d'anciennes huttes indigènes dont l'infrastructures était faite de côtes de baleines. Se sera l'une des escales de Roald Amunsen, lors de son départ le 09 juin 1940, à bord du navire Esquimalt. Le 13 juin, il prend la route d'Unimak Pass et du détroit de Berhing.
 
La disparition de l'expédition de John Franklin, partie en 1845 en Arctique à la recherche d'une route maritime vers l'Asie, continue de passionner.
 
Stations polaires de l'Arctique

 
Hautes latitudes nord
L'arctique et les régions d'extrême nord portent de nets témoignages des effets du changement climatique des derniers millénaires. Il y a en 2007 des évidences des nombreuses mutations en cours, provoquées par la pression humaine et le réchauffement global.
En effet, les prévisions indiquent que l'Arctique est destiné à se réchauffer, et ce plus rapidement que n'importe quel autre endroit de la Terre. C'est sur ces thèmes d'actualité que le workshop "Le système Terre et les observations par satellite des hautes latitudes nord" (Coupling Earth System Models and Earth Observation for the Northen High Latitudes) s'est tenu du 10 au 12 septembre 2007, à l'ESRIN, ESA (Frascati). Ce workshop est organisé en association avec AIMES (Analysis, Integration, and Modelling of the Earth System), société étudiant l'impact de l'activité humaine sur les phénomènes physiques, chimiques et biologiques.