Archéologie
Etymologie
Des mythes à la réalité
Méthode de prospection
Son interprétation dans l'avenir
Les références
Mais encore …
by Pepe ©

Accueil Arborescence Page précédente


La petite histoire Up Page
Etymologie
Le mot "archéologie" est étymologiquement formé du grec archaios, ancien, et logos, science. C'est dans ce sens de "science de l'ancien" que l'historien et critique Denys d'Halicarnasse, qui vivait sous l'empereur Auguste, intitulait Archéologie romaine son vaste ouvrage de compilation sous l'histoire de Rome. Le mot connut une très longue éclipse pour ne réaparaître qu'au XVIIe siècle sous la plume de l'érudit lyonnais Jacques Spon. Aujourd'hui, il est communément employé pour désigner, non pas l'étude du passé en général, mais la connaissance des anciennes civilisations par leurs monuments et leurs vestiges matériels.

Comprendre simplement Up Page
Des mythes à la réalité
On a écrit que l'archéologie est une science sentimentale. Dans notre monde occidental, cette science naquit au XVIIIe siècle, avec les fouilles de Pompéi; son développement fut donc contemporain des premiers balbutiements du romantisme.
Très vite, elle allait acquérir une double aura, scientifique et romantique, et cette double vision allait se révéler nécessaire sur le plan méthodologique, bien que ses composantes soient souvent en conflits.
Pour un homme de l'ancien temps, la distinction entre le passé et le présent n'était peut-être pas aussi évidente qu'elle l'est aujourd'hui: le passé était un mythe, mais les mythes étaient assimilés à la réalité, et celle-ci se limitait alors au temps présent. Lorsque les hommes commencèrent à explorer leur passé dans l'espoir d'y trouver des présages ou des clefs pour le futur, ils eurent progressivement la révélation de la richesse des civilisations qui les avaient précédés.
C'est ainsi que la réalité scientifique détrôna les mythes. Et elle se révéla si fabuleuse, si extraordinaire, si énigmatique que, maintenant encore, elle soulève plus de questions qu'elle n'apporte de réponses.

Ceux qui passent leur temps à déterrer des objets remontant à l'Antiquité ne sont pas de véritables archéologues. Ils ne sont que des mineurs. L'archéologue réel lit ce qu'il découvre gravé sur la pierre ou l'argile, et informe le public de ce qui disent ces écrits.
Une pierre gravée, une tablette de terre cuite ne sont rien, et n'ont  pas plus de valeur qu'un autre caillou ou qu'un bout d'argile tant que l'on a pas lu et compris les inscriptions qu'elles portent. Alors elles deviennent une page d'histoire, et peuvent révolutionner la pensée et les enseignements de l'homme aujourd'hui.

Domaines de présence Up Page
Méthode de prospection
Thermique
Prospection thermique en Seine-Maritime: mise en évidence d'un parcellaire ancien. La méthode thermique permet de mesurer les variations de température à la surface du sol et peut permettre aussi de repérer des fosses, des fossés ou des traces d'anciens lits de rivière. Effectuée par avion, elle reste pour le moment trop coûteuse pour l'arcéhologie et est essentiellement utilisée pour des études environnementales (évaluation des déperditions de chaleur des habitations en ville).

Aérienne
Orienté à la verticale du site, un appareil de photo placé sous un cerf-volant permet d'effectuer un relevé en plan très précis des structures d'un habitat néolithique sur l'île de Saï au Soudan.








Electrique

Extrait de la carte de résistivité apparente réalisée avec le dispositif ARP© avec une profondeur d'investigation de 50 cm (A), 1 m (B) et 2 m (C), sur le site gallo-romain de Madeure-Matay. Les substructions plus résistantes se superposent aux variations de la résistivité apparente dépendant du sol superficiel.

Dans les méthodes électriques et électrostatiques, la propriété physique utilisée pour décrire la structure du sous-sol est la résistivité électrique (ou l'inverse la conductibilité électrique). Cette propriété, qui caractérise la difficulté qu'a le courant à traverser un matériau, montre une grande sensibilité au contenu en argile et à la teneur en eau. Elle est particulièrement bien adaptée à la mise en évidence de constructions, en pierres ou en briques cuites, qui seront plus résistantes, dans un encaissant fin, comme à celle de fossés ou de structures en terre dans un encaissant grossier, par exemple le gravier et le sable d'une vallée alluviale ou le calcaire d'un plateau. Sa très large gamme de variations permet aussi une description du milieu géo-pédologique entourant les structures archéologiques proprement dites.
Le sol conduit l'électricité car il contient des matériaux conducteurs: les particules d'argiles à la surface desquelles les cations peuvent se déplacer, et l'eau présente dans les pores qui contient toujours une certaine quantité de sels dissous. Dans les deux cas, la conduction est assurée par des déplacements d'ions (elle est électrolytique). Dans les milieux profonds, l'eau est en général peu minéralisée et sa résistivité (20 Ohm par exemple) est en général plus élevée que celle des argiles (5 Ohm par exemple); le contenu d'un sol en argile est alors le premier facteur déterminant sa résistivité.

Magnétique

Carte magnétique réalisée à l'aide d'un magnétomètre à proton sur le site du Bonhomme (massif vosgien), et structures correspondantes après fouilles.
A et B: fours métallurgiques;
C : fosse de la roue hydraulique;
D : ferrure abandonnée.




Les résultats d'une prospection géophysique sont présentés le plus souvent sous forme d'image où la densité de gris est proportionnelle à l'intensité mesurée. Mais entre la série de mesures enregistrées sur le terrain et l'image présentée, il y a un certain nombre de traitements pour mettre en forme les données, les positionner, corriger les erreurs éventuelles de mesure, de position ou d'appareillage et améliorer la lisibilité des réponses provenant de structures archéologiques par rapport aux autres réponses du sous-sol: pédologie, hydrologie, travaux agricoles (labour), aménagement (câbles, tuyaux).

Electromagnétique
Exemple de prospection électromagnétique sur des cercles néolithiques à Viecht (Bavière).

La structure est bien apparente sur la carte de susceptibilité alors qu'on la distingue à peine sur celle de conductivité où le contraste entre le remplissage du fossé et l'encaissant (du loess) est faible.

La méthode électromagnétique est sensible aux caractéristiques électrique et magnétique du sol. Elle nous renseigne sur plusieurs propriétés dont:
_ la susceptibilité magnétique (K), autrement dit la capacité d'un corps à s'aimanter quand il est soumis à un champ magnétique;
_ la conductivité électrique (σ), l'inverse de la résistivité électrique ou encore la facilité pour un courant électrique de circuler dans le sol.

La plupart des appareils sont constitués de bobines qui servent de récepteur et d'émetteur. En effet, une circulation de courant électrique variable dans le temps au sein d'une bobine crée un champ magnétique variable, et vice versa (on peut penser à la "dynamo" de la bicyclette par exemple). L'émettrice va induire un courant dans le sol quisera d'autant plus fort que σ sera forte. Les courants ainsi induits créent un champ magnétique mesuré par la réceptrice.

Sur un terrain trop résistant, le signal sera trop faible pour être significatif. De même, la présence de structures métalliques modernes (clôtures) ou de roches volcaniques, perturbe de façon importante les mesures.

Radar
La méthode de prospection radar (radar-sol, GPR ou "Ground-penetrating radar" en anglais) repose sur l'étude de la propagation et des réflexions d'impulsions électromagnétiques (radar pulsé) émises dans une bande de fréquences de largeur comparable à celle de fréquence centrale d'émission. Celle-ci est généralement comprise entre 10 MHz et 1 GHz.
Les performances d'un radar-sol en utilisation archéologique ne seront pas identiques selon la fréquence d'émission, la profondeur d'investigation moyenne et le pouvoir de résolution moyen. Ainsi:
Pour 450 MHz, on obtient une profondeur de 1 m pour un pouvoir de résolution de 10 cm.
Pour 200 MHz, on obtient une profondeur de 2,5 m pour un pouvoir de résolution de 25 cm.
Pour 150 MHz, on obtient une profondeur de 5 m pour un pouvoir de résolution de 50 cm.


Une des premières cartes de radar-sol montrant avec un grand détail et à des profondeurs croissantes avec le temps de la réponse du sol (de 4 à 36 nanosecondes) le plan de bâtiment enfouis en 1902 par les éruptions de la Montagne Pelée. Prospection réalisée en 1996 à Saint-Pierre de la Martinique.

Son interprétation dans l'avenir Up Page
Monde futur


Les références Up Page
Réseau Pepe
L'Archéologie Larousse
Derniers mystères du monde Sélection du Reader's Digest
Monde occulte de Mu (tome III) James Churchward
Dossiers de l'Archéologie novembre 2005 n°308

Pourquoi ce site
Je crois que, si les êtres humains que nous sommes ne parviennent pas toujours à évoluer comme ils le souhaiteraient _à s'épanouir professionnellement, sentimentalement et sexuellement (ce que j'appelle les trois pôles d'intérêts) c'est parce qu'il y a des barrages qui entravent leur désir d'accéder à un rêve inachevé. Je pars du principe que tout est possible, à condition de s'entourer de gens qui nous poussent à croire en nous.

Contribuer au Réseau Pepe
Ce site est avant tout une encyclopédie ouverte à l'imagination et au savoir, où chacun(e) d'entre vous peut participer.
Si vous avez envie de partager une passion, ou si vous sentez le besoin de vous exprimer sur un point précis, je vous invite à m'adresser un e-mail (adresse électronique accessible sur ma page d'accueil).

Mais encore … Up Page
Ce que vous avez toujours voulu savoir