Alchimie par Hutin
La petite histoire
Comprendre simplement
Domaines de présence
Son interprétation dans l'avenir
Les références
Mais encore …
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La petite histoire  Up Page
Les sources légendaires
Selon la vision d'un des plus célèbres alchimistes grecs, Zozime: "Les anciennes et saintes Ecritures disent que certains anges, épris d'amour pour les femmes, descendirent sur la terre, leur enseignèrent les œuvres de la nature; et à cause de cela ils furent chassés du ciel et condamnés à un exil perpétuel. De ce commerce naquit la race des géants."
On retrouve cette légende dans le Livre d'Enoch, inspirée peut-être par ce passage du chapitre V de la Genèse: "Les enfants de Dieu, voyant que les filles des hommes étaient belles, choisirent des femmes parmi elles." Zozime continue son récit en nous contant comment l'art sacré, connu d'abord des sels prêtres égyptiens, a été ensuite révélé aux Juifs, par fraude, et comment ceux-ci l'ont fait connaître au reste du monde. Les premiers alchimistes considéraient parfois Hermès comme un personnage humain, ancien roi, inventeur des sciences et de l'alphabet, comme le premier savant.

Comprendre simplement  Up Page
Les sources psychologiques
L'alchimie, comme toute dotrine ésotérique d'ailleurs, répond à certaines aspirations, à certains désirs, à certaines tendances de l'esprit humain, répond à une structure donnée de la pensée, d'où la possibilité d'une étude psychologique du symbolisme alchimique. Le dualisme sexuel, héritage de mythes religieux millénaires, est extrêmement développé dans la littérature alchimique. Toutes les oppositions s'ordonnent en fonction de l'opposition fondamentale mâle-femelle.
 
Les origines historiques
Selon la légende, les Chinois auraient pratiqué l'alchimie dès 4 500 av. J.-C. Mais c'est surtout le Taoïsme, doctrine de Lao-Tseu (vers 600 av. J.-C.), qui, au IIIe siècle de notre ère, a donné naissance à des recherches de cet ordre. Le Taoïsme distingue deux principes complémentaires: le yang, principe mâle, qui est la lumière, la chaleur, l'activité et a son siège principal dans le soleil; le yin, principe féminin, qui l'est l'obscurité, le froid, la passivité, et siège dans la terre. Tout s'explique par la lute et la réunion de ces deux principes: c'est d'abord le k'i, sorte d'esprit vital, aériforme, subtil, auquel tout ce qui existe dont son existence. Puis les interactions du yin et du yang engendrent cinq éléments (l'eau, le feu, le bois, les métaux, la terre) qui en se combinant, forment tous les êtres de la Nature.
De ses prémisses, les alchimistes chinois dérivaient toute une pratique relative à l'obtention de la pierre philosophale et d'un éxilir de longue vie, destinés à porter les êtres à leurs plus grande perfection.
 
Sources égyptiennes
L'Egypte était considérée par l'unanimité des alchimistes comme la patrie d'origine de l'art sacré. La Babylonie a joué un rôle de tout premier plan dans tout ce qui peut se rapprocher, de près ou de loin, des sciences occultes. L'alchimie est redevable à l'Iran d'un certain nombres de mythes et de légendes relatives à l'homme primordial, dont la mort et le démembrement ont engendré les différents métaux.
 
Sources hébraïques et grecques
On retrouve dans les ouvrages alchimiques un certain nombre de légendes hébraïques (le Livre d'Enoch et les autres Apocalypses juives). En ce qui concerne les doctrines helléniques, les alchimistes ont fait des emprunts à toutes les philosophies grecques.
L'alchimie s'est formée au IIIe siècle après J.-C. dans cette période confuse et attachante où toutes les doctrines aspirent à la fois au salut, à la pureté et à la connaissance par illumination (gnose), sont imprégnées des mêmes tendances fondamentales de l'époque; ou, comme disait M.A.-D. Nock: "désir de certitude et de révélation, goût pour l'ésotérisme, penchant pour les abstractions souci de l'âme et de son salut, tendance à considérer, le monde par rapport au sort de l'âme et le sort de l'âme par rapport au monde".
Il y avait analogie profonde entre la gnose, qui enseignait le sens véritable des théories philosophiques et religieuses dissimulées sous le voile des symboles et des allégories, et l'alchimie grecque qui, en tant que doctrine, poursuivait la connaissance des propriétés cachées de la matière et les représentait par des symboles. Les alchimistes utilisèrent abondamment les symboles gnostiques, notamment le fameux Ouroboros, qui se trouve gravé sur les gemmes et talismans qui possèdent la Bibliothèque nationale (les sectes connues sous le nom de Naassènes ou d'Ophites, qui vénéraient le serpent comme symbolisant l'Ame du monde, qui enveloppe tout ce qui est, clôturant l'univers créé).

Domaines de présence  Up Page
Les femmes en alchimie
Marie la Juive vécut sans doute au cours du IVe siècle. Elle a inventé le kerotakis, vase clos dans lequel de minces feuilles de cuivre et d'autres métaux pouvaient être exposées à l'action de vapeurs variées, et le procédé désigné encore aujourd"hui sous le nom de "bain-Marie". La métropole égyptienne connut d'autres femmes alchimistes, dont les plus célèbres furent Cléopâtre la Copte et Théosébie, sœur de Zozime.

Son interprétation dans l'avenir  Up Page
L'alchimie arabe
Le rôle essentiel dans la transmission des écrits grecs aux Arabes a été joué par les savants coptes d'Egypte, imprégnés de culture alexandrine: le prince omniade Chalid ibn Jazid (Calid) au VIIe siècle par Morienus d'Alexandrie, Djâbir ibn Hayyân dit Geber vers 720-800, Rhasès de son vrai nom Al-Razi avant 930, Ibn Seria dit Avicenne entre 980 et 1036, Artéphius et le poète Al-Toghrâi, et pour finir Al-Gazali auteur de l'ouvrage kimyâ es-saâdah dit l'"alchimie de la félicité" qui est analogue à la conception maçonnique de l'art d'Hermès.
 
Passage des Arabes à l'Occident
L'alchimie est passée de l'Orient à l'Occident grâce aux Arabes. Comment ce passage s'est-il opéré ?
1° L'influence arabe a pénétré en Occident d'abord par l'Espagne: le khalifat de Cordoue atteignit son apogée sous les règnes d'Abderrahman II (912-961) et d'Al-Hakam II (961-976). Ecoles et bibliothèques se développèrent, attirant des étudiants de tout le monde méditerranéeen. Selon la tradition, le moine Gerbert, plus tard le pape sous le nom de Sylvestre II de 999 à 1003, fut le premier Européen à connaître les ouvrages alchimiques arabes, bien que personnellement il fût surtout théologien et mathématicien;
2° Mais ce furent surtout les Croisades qui mirent l'Occident en rapport avec la civilisation arabe, et provoquèrent un vif intérêt pour la science orientale. Notons aussi le rôle de la Sicile comme relais entre l'Orient et l'Italie: l'astrologue Michel Scott dédicaça son De Secretis (1209), ouvrage dans lequel les théories alchimiques étaient abondamment développées, à son maître, l'empereur Frédéric II de Hohenstaufen.

Les références  Up Page
Réseau Pepe
Alchimie, science et sagesse Titus Burckhardt Encyclopédie Planète
 
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Je crois que, si les êtres humains que nous sommes ne parviennent pas toujours à évoluer comme ils le souhaiteraient _à s'épanouir professionnellement, sentimentalement et sexuellement (ce que j'appelle les trois pôles d'intérêts) c'est parce qu'il y a des barrages qui entravent leur désir d'accéder à un rêve inachevé. Je pars du principe que tout est possible, à condition de s'entourer de gens qui nous poussent à croire en nous.
 
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