Lettrines ArboSciences

Les Xionghu des steppes (Ulan Bator, Mongolie)

Xionghu ou Xiongnus (novembre 2005)

Les Xionghu (ou Xiongnus) dominèrent les steppes d'Asie centrale durant cinq siècles, à partir de -300 avant Jésus-Christ. Cavaliers émérites et archers redoutables, ils menaient des attaques contre la Chine Chine, leur puissante voisine.

Une mission archéologique tente d'exhumer une nécropole près d'Ulan Bator, la capitale de la Mongolie Mongolie.

Princesses élites (avril 2023)

Excavation de la tombe d'élite Xiongnu 64, d'une femme aristocrate de haut rang, sur le site de Takhiltiin Khotgor, dans l'Altaï mongol.

Une équipe internationale de chercheurs, l'Université de Harvard (Royaume-Uni Royaume-Uni), l'Université du Michigan (Etats-Unis United States), Choongwon Jeong (Université nationale de Séoul, Corée du Sud Corée du Sud, Bryan K. Miller & Jamsranjav Bayarsaikhan (Université Max Planck d'anthropologie évolutionniste, Allemagne Allemagne) ont dressé le profil génétique de 17 personnes provenant de deux cimetières "d'élite".

L'empire Xiongnu vécut dans les steppes mongoles 1500 ans avant l'apparition des Mongols, et ne laissa aucun témoignage, pas même un système d'écriture. Leurs conflits légendaires avec la Chine impériale Chine ont conduit à la construction de la Grande Muraille. Cette analyse génomique confirme que les sépultures de statut inférieur (serviteurs) présentaient un profil génétique très diversifié, ce qui n'était pas le cas des sépultures de haut rang (princesses élites).

Arc et flèches d'enfant provenant de la tombe 26 du cimetière de Shombuuziin Belchir.

Leurs tombes comportaient des emblèmes du pouvoir impérial et l'une d'entre elles comportait même un attelage de six lances et un char. Les enfants recevaient un traitement mortuaire différent en fonction de leur âge et de leur sexe.

Elite impériale Xiongnu en peinture de Galmandakh Amarsanaa, by Christina Warinner.

Xiongnu (mars 2025)

Des analyses génétiques, isotopiques et dentaires, effectuées par une équipe de chercheurs de l'Université de Jilin en Chine, sur le site de Bayanbulag en Mongolie Mongolie, met en évidence une origine du nord de la Chine Chine.

Le site de Bayanbulag a révélé une structure fortifiée, de la poterie, des outils en fer, des verrous de carreaux d'arbalète en bronze, des hallebardes en fer, des pièces de monnaie et un sceau d'argile portant l'empreinte d'un fonctionnaire Han.

Ce site aurait été érigé par l'Empire Han en 104 av. J.-C., sous le nom de Shouxiangcheng, signifiant ”Fortification pour la reddition”.

Des membres coupés et des signes d'exécution (position agenouillée) suggère un traitement rituel ou une exécution de prisonniers. L'analyse ADN confirme que ces individus proviennent du bassin du fleuve Jaune, en particulier du plateau d'Ordos. L'analyse des isotopes révèle une alimentation basée sur le millet et le blé, des cultures typiques des populations agricoles du nord de la Chine, contrastant avec le régime à base de viande et de produits laitiers des Xiongnu de Mongolie.