Homo sapiens (Bacho Kiro, Bulgarie)
Dent européenne
Mélanges inter-espèces
Migrations préhistoriques
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Trois minutes pour comprendre / Three minutes of learning
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Dent européenne
Découverte à la fin des années 1930, la grotte de Bacho Kiro en Bulgarie Bulgarie a livré en 2015 une dent et quatre fragments d'os humains. Les archéologues ont analysé la molaire et obtenu à l'aide de deux méthodes de datation (carbone 14 & ADN Mitochondrial) un âge approchant les 45 000 ans.

Il s'agit de la plus vieille dent d'Homo sapiens d'Europe. Plusieurs éléments de parure, dont des pendentifs réalisés dans des dents d'ours des cavernes.

Les analyses effectuées par le professeur Nikolay Sirakov (Institut d'archéologie de l'Académie bulgare des sciences) confirment la cohabitation durant 5 000 à 10 000 ans de l'Homo sapiens avec l'Homo néandertalien.

Ces événements se seraient déroulés sur une période datant d'il y a 38 000 à 42 000 ans.

Une première datation des vestiges au carbone 14 suggère une tranche d'âge comprise entre 46 940 et 43 650 ans. Une seconde méthode, basée sur l'analyse de l'ADN mitochondrial extrait des ossements, donne des estimations allant de 44 830 à 42 616 ans, précise le collège de France.

Ces résultats montrent que les humains modernes se sont étendus aux latitudes moyennes de l'Eurasie avant 45 000 ans.

Mélanges inter-espèces
L'analyse (séquençage génétique d'une dent entière et des fragments d'os) effectuée en 2020 par le chercheur Mateja Hajdinjak (Anthropologie évolutive, Institut Max Planck, Allemagne Allemagne), confirme que tous ces individus trouvés dans la grotte Bacho Kiro en Bulgarie Bulgarie, seraient vieux de 45 000 ans.

Cette même analyse révèle également qu'ils ont eu des ancêtres néandertaliens à cinq ou sept générations avant leur existence, suggérant que des mélanges entre ces premiers humains en Europe et les Néandertaliens étaient nombreux.

De plus, ils seraient plus proche des populations actuelles d'Asie de l'Est & des Amériques que des Européens Europe.

Migrations préhistoriques
Migration préhistorique de l'homo sapiens pendant le Gravettien.

Des fossiles en Europe centrale et orientale (Bacho Kiro, Bulgarie Bulgarie), témoignent de la présence d'hommes anatomiquement modernes entre 46 000 et 43 000 ans, dont l'analyse génétique a montré qu'ils avaient des ancêtres néandertaliens depuis six générations au moins !

Une étude récente du génome de populations actuelles d'Amhara en Ethiopie Ethiopie et de Fulani au Cameroun ameroun suggère que leurs ancêtres se seraient hybridés avec des Néandertaliens en Europe Europe autour de 250 000 ans, puis seraient revenus en Afrique !

Il y aurait donc eu des allers-retours entre les deux continents. Toutefois les Européens descendraient tous d'un dernier peuplement, celui survenu autour de 40 000 ans, à partir de Sapiens porteurs de la culture aurignacienne, qui se seraient métissés avec Néandertal autour de 70 000 ans au Proche-Orient.

L'analyse génétique de fragment de crânes d'Homo sapiens d'origine ukrainienne, découverts à Buran-Kaya, en Crimée Ukraine, relance le débat sur la colonisation de l'Europe Europe par notre espèce et les origines du Gravettien.

L'analyse génétique des restes ukrainiens, sont datés entre 36 000 et 37 000 ans. Ils nous renseignent sur l'origine probable d'une autre population sapiens plus tardive : les Gravettiens.

Ce sont eux qui sont à l'origine de la mosaïque culturelle s'éteignant de la Russie Russie au Portugal Portugal à partir de 34 500 ans. Ces études suggèrent que les Gravettiens seraient arrivés d'Europe de l'Est, via deux mouvements de populations : un premier, nommé le groupe (ou cluster) de Véstonice, peuplait les actuels territoires italiennes Italie, tchèques Tchéquie & autrichiennes Autriche, tandis qu'une autre, dit de Fournol, se serait répandu en France France ainsi qu'en Espagne Espagne, remplaçant les groupes aurignaciens ou s'hybridant avec elles.

Les fragments crâniens de Buran-Kaya III Ukraine apportent une précision supplémentaire _peut-être le point de départ. Ils sont en effet associés à une industrie lithique déjà comparable à ce que façonneront plus tard les Gravettiens européens.

L'épidémie de peste ou des péjorations climatiques (changements ou dégradations climatiques), à la fin du Néolithique, a pu poussé le peuple Yamna à quitter les bords de la mer Noire pour venir s'installer en Europe Europe.

Le surgissement du dernier maximum glaciaire entraînant la dislocation de cette mosaïque, avec le développement du Solutréen à l'ouest du Rhône (fleuve) et de l'Epigravettien à l'est.
Complément d'informations
REFERENCES
Archéologia n°627 janvier 2024
Radio-Canada 13 mai 2020 Canada
Radio-Canada 09 avril 2021 Canada