Cerveau de l'évolution
La petite histoire
Comprendre simplement
Domaines de présence
Son interprétation dans l'avenir
Les références
Mais encore …
by Pepe ©
 
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La petite histoire  Up Page
Origine, raisons, hasard
Spécialiste de l’évolution des os du crâne, directrice de recherche au CNRS, Anne Dambricourt a découvert une continuité évolutive de soixante millions d’années. Elle pense que s’interroger sur le sens de la vie fait partie du mécanisme de transformation naturel de l’homme.

Comprendre simplement  Up Page
Pas de hasard
La forme de l’espace qui s’inscrit entre le devant du visage et le trou occipital est long et étroit chez le singe, mais contracté sur le crâne humain. Cela a amenée la paléontologue Anne Dambricourt-Malassé à comparer le crâne des primates fossiles avec celui de l’australopithèque et celui de l’Homo erectus, pour constater que d’un crâne à l’autre, cette contraction de la base du crâne s’amplifie, révélant que, tout au long de cette évolution, la manière dont le crâne se transforme obéit à un ordre logique qui, sur soixante millions d’années, ne s’est jamais dissipé. On peut en tracer une courbe. Et cette courbe est mathématiquement exponentielle : si on regarde la contraction de la base du crâne de l’australopithèque, on constate que c’est l’ancienne valeur du grand singe qui est amplifiée. Si on réinjecte cette valeur dans l’équation, on obtient la nouvelle valeur d’Homo erectus, et ainsi de suite. C’est tout le contraire d’une évolution aléatoire.

 
Processus autonome
"L’orthopédie dento-faciale recense aujourd’hui, à travers la planète, de plus en plus d’enfants dont la machoire inférieure est en recul. On pourrait incriminer le mode de vie ou l’alimentation, mais cette déformation de l’équilibre cranio-facial s’accomplit exactement là où le crâne a toujours bougé : c’est-à-dire dans l’axe de la contraction qui s’étale sur soixante millions d’années. Tout se passe donc comme s’il se déroulait un processus autonome, plus sensible à sa logique interne qu’à la dyna-mique des relations entretenues avec le milieu, et tout se passe comme si ce processus continuait. "
Anne Dambricourt-Malassé, paléontologue au CNRS.

Domaines de présence  Up Page
Milieu placentaire
"A un moment de son évolution, le système australopithèque ne peut plus se gérer, il ne peut plus rester stable et les embryons aboutissent à une nouvelle forme équilibrée, mais plus instable. L’embryon change et se construit autrement pour donner naissance à un embryon d’Homo erectus à base du crâne plus contractée. Je constate donc la conservation et la mémorisation de la dynamique évolutive.
Car si la forme se réorganise, la trajectoire, elle, reste stable : on franchit le plan d’évolution australopithèque pour passer au plan Homo, mais la trajectoire globale ne dévie pas de la logique primaire de la contraction crâno-faciale et de la vascularisation du cerveau. La succession des crânes dans le temps montre que quelque chose qui est indépendant du milieu se réitère et se transmet fidèlement sur des millions d’années. Dans ce processus où rien ne se dissipe et où tout se conserve, il n’est plus question de bruits et de chaos, mais cette fois-ci d’une histoire interne."

Son interprétation dans l'avenir  Up Page
Sens de l'existence
"Tout ce qui relève de l’identité individuelle ne peut être capté que par le langage subjectif, de sujet à sujet. Il y a donc toute une dimension du monde qui échappe à l’objectivité. Cependant, c’est bien dans cette partie subjective - le sujet, ou encore la personne - que se pose la question du sens de l’existence. Puis-je répondre à cette question toute seule ? Non : je me sais - mais c’est très personnel - liée à de multiples réalités immatérielles. Si je suis dans l’équation, ce n’est pas moi qui l’ait écrite. Celui qui a écrit l’équation ne peut pas être dans l’équation. Je ne peux pas concevoir de solution à l’équation qui contient les sujets sans faire appel à une transcendance. Je ne peux pas être la question et la réponse. Y prétendre serait éminemment prétentieux, ce serait se prendre pour Dieu, ou pour la transcendance elle-même, se déclarer logos universel. Cela conduit donc à se situer en dehors de la réalité décrite par la science.
Si elle pousse sa logique jusqu’au bout, la science dit : je ne sais pas et je ne répondrai jamais. Parce que les scientifiques sont, encore une fois, des créatures qui essayent d’écrire l’équation qui les contient. La science peut reconnaître l’identité humaine, qui est celle d’un processus, et dire qu’une plus grande conscience est attendue par ce processus, mais elle ne peut pas se prononcer sur l’identité de cette conscience."

Les références  Up Page
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Science & Vie juin 1960 n°513
 
Pourquoi ce site
Je crois que, si les êtres humains que nous sommes ne parviennent pas toujours à évoluer comme ils le souhaiteraient _à s'épanouir professionnellement, sentimentalement et sexuellement (ce que j'appelle les "trois pôles d'intérêts", en psychologie)_ c'est parce qu'il y a des barrages qui entravent leur désir d'accéder à un rêve inachevé. Je pars du principe que tout est possible, à condition de s'entourer de gens qui nous poussent à croire en nous.
 
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Mais encore …  Up Page
Ce que vous avez toujours voulu savoir
Le mathématicien Gödel disait qu’un ordinateur d’une certaine taille ne peut s’imaginer un ordinateur d’une taille égale ou supérieure à la sienne, car il ne peut pas s’imaginer lui-même. S’il imaginait un ordinateur de sa taille et de sa complexité, cela prendrait la totalité de son software, le paralysant complètement. Et Gödel ajoutait qu’il en va de même pour le cerveau humain : celui-ci ne pourra jamais se comprendre lui-même.
 
Superception
Trois techniciens de l'Université de l'Université américaine de Californie, alertés par des techniciens norvégiens travaillant dans une station hydroélectrique procédaient à de curieuses expériences tendant à stimuler le cerveau sans le toucher ni toucher le crâne, en le plaçant dans un champ électromagnétique intense.
Résultats positifs: placé dans ces conditions, le cerveau enregistre ce qu'on appelle des "phosphènes", visions lumineuses bleu-blanc.
 
NeuroSpin, un outil unique pour explorer le cerveau
Le 24 novembre 2006, le Premier ministre Dominique de Villepin a inauguré la plate-forme "NeuroSpin", installée à Saclay, près de Paris. Courant 2009, ce centre de neuro-imagerie cérébrale par résonance magnétique nucléaire (IRM) en champ intense abritera un imageur IRM destiné aux études sur l'homme, doté d'un aimant de 11,7 Tesla, une puissance à ce jour inégalée dans le monde. Directeur de NeuroSpin, Denis Le Bihan esquisse le portrait de cet outil exceptionnel qui devrait permettre à terme d'observer le cerveau à une échelle d'environ 1 000 à 10 000 neurones et, peut-être, découvrir si le cerveau fonctionne avec un code particulier, le "code neural".
 
Un cerveau de souris visualisé en 3D
Visualiser l'ensemble du réseau neuronal d'un cerveau intact était jusqu'à présent impossible. Des scientifiques de l'Institut Max-Planck de Recherche en Psychiatrie de Munich viennent de présenter une approche qui permet de visualiser la structure neuronale d'un cerveau de souris. Pour ceci, ils ont modifié le principe d'ultramicroscopie en le combinant avec une procédure spéciale permettant de faire abstraction du tissu. Ils ont montré que cette nouvelle technique permet de réaliser un découpage optique de cerveaux de souris, avec une résolution de l'ordre de la cellule, et également de détecter des neurones marqués par la GFP (Green Fluorescent Protein) dans des hippocampes de souris excisés.
Une telle avancée laisse envisager qu'on pourra, à l'avenir, examiner les changements de structure neuronaux, lors de l'apprentissage, par exemple.