Africains: hybridations ou croisements d'espèces
ADN des chasseurs-cueilleurs
Des experts en génétique & en archéologie ont analysé l'ADN ancien issu de trente-quatre individus, ayant vécu il y a entre 18 000 & 5 000 ans, et provenant tous de dix-huit sites archéologiques d'Afrique subsaharienne.Les fouilles entreprises par Jacob Davis a permis de découvrir dans l'abri rocheux situé sur le mont Hora au Malawi


Le généticien David Reich (Université de Harvard, Howard Hughes Medical Institute, Etats-Unis





De la même manière qu'il est possible d'évaluer l'âge d'un arbre en analysant les cernes de son tronc (chaque cercle représentant un année), l'analyse comparative de l'ADN ancien issu de trente-quatre individus vieux de seulement 16 000 ans, permet d'avoir des informations sur eux remontant jusqu'à 50 000 ans.
Afin de corroborer (confirmer) ou de corriger ces résultats, l'anthropologue Jessica Thompson (Université de Yale, Etats-Unis


L'archéologue Jennifer Miller a elle aussi analysé les perles en coquille d'œuf d'autruche provenant du rocher de Mlambalasi en Tanzanie


Parmi les dix-huit sites archéologiques présentant des restes humains, il y a : (1) Shum Laka, Cameroun













L'anthropologue Mary Prendergast (Université Rice, Etats-Unis

Hybridations multiples
L'ADN du crâne de la femme de Zlatý kůň et des restes de six individus de la grotte d'Ilsenhöhle à Ranis en Allemagne

La femme de Zlatý kůň est liée avec ceux de Ranis au cinquième ou sixième degré, ce qui en fait une lointaine cousine ou une arrière grand-mère. Les chercheurs ont estimé qu'elle descendait elle-même de personnes ayant eu un premier contact avec Néandertal 90 générations auparavant.

Ce premier épisode d'hybridation se serait produit entre 49 000 et 45 000 ans. Une seconde étude a identifié l'ascendance néandertalienne de 300 génomes issus de 59 échantillons humains anciens (ayant vécu entre 45 000 et 2 000 ans) et 275 actuels. Résultat : le flux génétique s'est probablement produit sur une période d'environ 6 000 ans, entre 50 500 et 43 500 ans environ.
Les populations européennes du Paléolithique récent initial, qui ne participent pas au pool génétique européen actuel et se sont donc éteintes sans descendance, se sont parfois hybridés une seconde fois localement avec Néandertal, par exemple à Bacho Kiro, comme l'ont confirmé des analyses paléogénétiques. Le professeur Jean-Jacques Hublin nous explique ce que cela modifie dans otre perception de l'évolution d'Homo sapiens.