Transposer la pensée en tablette
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Trois minutes pour comprendre / Three minutes of learning
philippelopes@free.fr
Cerveau en observation
Trois personnes tétraplégiques parviennent à contrôler des tablettes électroniques par la pensée. Le système BrainGate a permis aux trois paralysés de dialoguer ensemble, de naviguer sur le web et d'effectuer des achats en ligne.
Dialoguer sur un reacute;seau social

En déplaçant un curseur sur leur écran d'ordinateur, ils ont réussi à textualiser sur un écran leurs pensées, utiliser des applications, écouter de la musique en continu et à partager des vidéos.
Ecouter de la musique

L'une des participantes est même parvenue, via un clavier de piano virtuel, à jouer un extrait de l'"Odeà la joie" de Beethoven.
Jouer du piano

Le système a nécessité treize mois d'apprentissage, afin de s'assurer que le dispositif était bien sécuritaire. Pour se faire, il a également fallu procéder à une chirurgie invasive au cerveau.

Plusieurs unversités ont collaboré à cet exploit technologique, dont notamment l'Université Brown ainsi que l'Université Stanford. Les trois tétraplégiques qui ont participé présentaient une paralysie des quatre membres causée, soit par un accident (un cas sur trois), soit par une maladie (deux cas sur trois, une sclérose latéral amyotrophique).

De la taille d'un cachet d'aspirine, un capteur placé dans le cortex moteur enregistre l'activité neuronale, puis l'envoie via une interface Bluetooth sur un dispositif externe. C'est une technologie similaire qui permet à des individus de bouger un bras robotisé ou de prendre le contrôle de leurs propres membres.

Cette technologie permet aux participants d'éditer jusqu'à 30 caractères par minute à l'aide d'interfaces standard de messagerie et de texte, mais aussi de sélectionner jusqu'à 22 onglets par minute puis de cliquer dessus.

Les participants ont indiqué que l'interface était intuitive et amusante à utiliser. Les chercheurs se sont réjouis de la rapidité avec laquelle les participants manipulaient l'interface pour explorer leurs passe-temps et leurs centres d'intérêts.

"Dans cette étude, nous avons mis à profit ce savoir-faire pour redonner aux gens la capacité de contrôler exactement les mêmes technologies quotidiennes qu'ils utilisaient avant leur accident [ou leur maladie]", explique le Dr Jaimie Henderson.

Ces prouesses s'appuient sur le développement du savoir-faire en neurosciences et en neuro-ingénierie.
REFERENCES
Radio-Canada 22 novembre 2018 Canada