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Roi Arthur

Légende

Du chef de guerre au roi

Le premier auteur à évoquer Arthur est l'historien Nennius, dans son “Histoire des Bretons”, rédigée en 826, mais inspirée par un récit remontant à une époque bien antérieure. Nennius parle d'Arthur comme d'un “dux belorum”, c'est-à-dire un chef de guerre indépendant, désigné par des rois qui doivent s'unir mais refusent que l'un d'eux prenne le commandement.

La nécessité d'un telle union s'explique par une imprudence, celle du roi celte Guthrigen qui, en 449, demande aux Saxons de venir combattre avec lui d'autres envahisseurs barbares: les Saxons acceptent, puis se retournent contre Guthrigen. Alors les Celtes, pour ne pas être anéantis, s'unissent derrière Arthur.

Plusieurs batailles sont livrées à partir de 456, jusqu'à la grande victoire de Badon Hill, située en 518 par un texte de la fin du Xe siècle, les “Annales galloises” (995). Ces mêmes annales placent la mort d'Arthur à Camlann en 529: il aurait donc eu plus de quatre-vingt-dix ans.

Geoffroi de Monmouth, auteur d'une “Histoire des rois de la Grande Bretagne”, écrite en 1136, développe enfin réellement les exploits d'Arthur. Il en fait un roi, introduit dans son récit le personnage fabuleux de Merlin et met en place tous les éléments qui inspireront les poètes. Longtemps, les auteurs anglais considèrent son “Histoire” comme un ouvrage de référence: au XIVe siècle encore, Ranuph Higden ne comprend pas comment les historiens continentaux peuvent tout ignorer du raid d'Arthur jusqu'à Rome !

Une possibilité historique

De nombreux historiens ont cherché à situer Camelot, la capitale d'Arthur, dont le nom vient probablement de Camulos, dieu celtique de la Guerre. C'est certainement dans le Devonshire qu'il faut situer la ville qui inspira la légende. Les archéologues ont retrouvé la Cadbury les vestiges de puissantes fortifications circulaires, restes de la plus importante place forte connue datant de cette époque. Si un roi luttait effectivement en ce temps-là contre l'envahisseur, il est logique que Cadbury ait été sa capitale.

Arthur a-t-il existé ? Il est certain qu'à la fin du Ve siècle et au début du VIe siècle les invasions saxonnes ont été en effet, pour un temps, freinées et repoussées. Un tel résultat, pour être obtenu, a forcément nécessité l'alliance de nombreux et querelleurs rois celtes. Cette alliance, pour durer, devait avoir un chef, selon toute vraisemblance étranger aux différents partis. Compte tenu de ses succès militaires, ce chef était sans doute un ancien officier romain, un homme rompu à la stratégie et à l'art de la guerre.

L'étymologie

Culte de l'Ours

Arthur signifie “Chef du Peuple Ours”. Son nom gaëlique - picte et breton est Arc - wyr - auc : Arc , “Ours”; wyr pouvant désigner un rapport de protection ou de défense intemporel, continuellement renouvelé (weer signifiant le temps en anglais Royaume-Uni, “renouvellement” en néerlandais Pays-Bas; Wehr “barrage”, en allemand Allemagne); et l'adjonction du suffixe - auc servant à désigner le “Chef”.

(Ours : “hartz” en basque Pays basque, “árktos” en grec Grèce. L'Arctique est donc ce pays des ours et le peuple Basque Pays basque a fait de l'Ours un symbole de ésurrection). La légende raconte que lorsque les druides vinrent chercher Arthur pour en faire un roi, il labourait un champ avec des bœufs.

Ceci symbolisant que le chef ours se trouve au même endroit que les sept bœufs de la Grande Ourse représentée par sept étoiles principales d'une partie de cette constellation qu'on appelle le Grand Charriot.

Arthur est donc le gardien intemporel des directives célestes et divines, siégeant sous l'horloge astronomique des sept bœufs ou étoiles de la Grande Ourse qui est également le Grand Charriot qu'il conduit en guidant l'humanité terrestre vers sa destinée cosmique et immuable.

Puis, ce grand monarque devint physique lorsque des hommes déclarés chefs furent baptisés Arthur, faisant qu'il y eut en Bretagne Royaume-Uni une lignée d'Arthur de même qu'en égypte Egypte il y eut une lignée d'Osiris par tous les pharaons divins qui en portèrent le nom. Et les contes et légendes qui s'établirent autour de ces noms divins ne furent que des symboles décrivant le fonctionnement céleste dont l'humanité est l'instrument et l'incarnation terrestre.

Il y eut ensuite quelques histoires physiquement vécues par ces Arthur, décrites dans les légendes historiques; mais elles n'ont pas une importance fondamentale ou essentielle et même ! deviennent un piège si elles finissent par éclipser l'image symbolique empêchant de saisir la métaphore pour élever l'esprit humain à sa hauteur divine.

La légende d'Avalon est donc aussi un symbole du zodiaque, du Ciel en général et de ses habitants.

La Grande Ourse

Le Grand Charriot de la Grande Ourse tourne autour de la voûte céleste une fois en 24h (puisque c'est notre Terre, en fait, qui tourne sur elle-même à cette vitesse). Dans de nombreuses cultures du monde – au nord de l'équateur – on présentait un personnage conducteur de ce Grand Charriot; en égypte Egypte, ce rôle était attribué à Osiris, pendant qu'en Bretagne Royaume-Uni … ce rôle fut attribué à un fameux Arthur.

Dans l'histoire du Graal, on parle de la jeune fille et du charriot, du char, que conduisait la damoiselle, qui symbolisait la roue de la fortune. Ce signe est représenté sur les anciennes pièces de monnaie anglaise Royaume-Uni et il est un symbole de la déesse à la roue d'argent qu'on appelait Britania, qui gardait les limites du temple britannique.

À côté de la roue, ces pièces portent le point à l'intérieur du cercle ainsi qu'un trèfle ou figure ternaire, avec le cheval solaire. Au Moyen-Âge, Ursa Major (la Grande Ourse) était connue sous différents noms, selon les pays; elle était le Char d'Osiris, de Thor, d'Odin, d'Elie, ou encore le séjour des Sept Sages de l'Arche de Minos. C'était le Char dont les bardes gallois Pays de Galles chantaient : “J'ai trôné sur un siège inconfortable, dominant le cercle de Sidin – le cercle du zodiaque – tandis qu'il tourne sans cesse entre trois éléments” : il n'y a rien d'étonnant que l'esprit des hommes ne soit pas éclairé.

Les mystères enseignés par les initiés parlaient des mouvements des corps célestes, donnant des noms d'animaux et d'êtres fantastiques aux constellations. La théologie de l'époque était purement astronomique, révélant aussi le lien magnétique, entre les astres et les humains, qui influence leur esprit et leur destinée.