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Présence selon Sri Nisargadatta Maharaj (1981)

Je ne suis pas ce corps

Présence selon Sri Nisargadatta Maharaj

D'une certaine manière vous êtes tous les corps, les cœurs, les esprits, et bien plus encore.

Cette sensation ”je suis“ vous est toujours présente, mais vous y avez greffé toutes sortes de choses corps, sentiments, pensées, opinions, possessions intérieures ou extérieures, et cetera. A cause d'elles, vous vous prenez pour ce que vous n'êtes pas.

Cela que je ne suis pas

Tant que ”Connaissance“ signifie ”Description“ en fonction de ce qui est déjà connu, perceptions ou concepts, il ne peut y avoir ”Connaissance de Soi“, car ce que vous êtes ne peut être décrit que comme une négation de tout.

Tout ce que vous pouvez dire c'est ”Je ne suis pas ceci, je ne suis pas cela“ vous ne pouvez raisonnablement dire : ”Voilà ce que je suis“. Cela n'a tout simplement aucun sens.

Je ne suis pas l'expérience

Sans vous, il ne peut y avoir ni perception ni imagination. Vous observez votre cœur sentir, votre mental penser, votre corps agir; le fait même de percevoir montre que vous n'êtes pas ce que vous percevez.

Peut-il y avoir expérience ou perception sans vous ? Une expérience ”doit appartenir à“, Quelqu'un doit venir la réclamer comme sienne. Sans l'expérimentateur l'expérience n'a pas de réalité. C'est l'expérimentateur qui donne sa réalité à l'expérience.

Je ne suis pas cette personnalité

Les désirs faibles peuvent être éliminés par l'introspection (l'observateur observé, la scène de théâtre vue depuis la place du spectateur) et la méditation (vu sans importance; le mental en stand by ou sur off, le cœur en libre accès).

Mais ceux qui sont forts et profondément enracinés doivent être satisfaits et leurs fruits, doux ou amers (bons ou moins bons), goûtés (vécus).

La bonne nouvelle (illumination, renversement, transformation complète de la conscience) est comparable à une étincelle dans une cargaison de coton : lentement mais inexorablement, l'ensemble se transformera en cendres. De même, la bonne nouvelle de l'illumination entraînera, tôt ou tard, une transformation.

Tous sont êtres sont libérés. Ce n'est pas ce que vous vivez, mais la façon dont vous vivez qui importe. L'idée de l'illumination est de la plus haute importance. Le simple fait de savoir qu'il existe une telle possibilité change toute notre vision des choses. C'est comme une allumette brûlante dans un tas de sciure. Tous les grands maîtres n'ont rien fait d'autre. Une étincelle de vérité peut brûler une montagne de mensonges. L'inverse est également vrai. Le soleil de la vérité reste caché derrière le nuage de l'auto-identification au corps.

L'être humain n'est ni ordinaire, ni extra-ordinaire. Il est simplement conscient et bienveillant – intensément. Il se regarde sans se livrer à des définitions et à des identifications de soi. Il ne se connaît pas comme quelque chose d'autre que le monde. Il est le monde. Il se débarrasse complètement de lui-même.

De même, l'homme réalisé est sans ego ; il a perdu la capacité de s'identifier à quoi que ce soit. Il est sans emplacement, sans lieu, au-delà de l'espace et du temps, au-delà du monde. Il est au-delà des mots et des pensées.

Lorsque plusieurs personnes sont endormies, chacune rêve son propre rêve. Ce n'est qu'au réveil que la question de la multiplicité des rêves se pose et se dissout quand ils sont tous considérés comme des rêves, comme quelque chose d'imaginé.

Dans la mémoire. Même alors, ce que vous vous rappelez n'est qu'un autre rêve. Le souvenir du faux ne peut que donner naissance au faux. Il n'y a rien de mal à la mémoire en tant que telle. Ce qui est faux, c'est son contenu. Souvenez-vous des faits, oubliez les opinions.

Ce qui est perçu dans la pure conscience, sans être affecté par le désir et la peur, est un fait.

Prsonnalité selon Sri Nisargadatta Maharaj

”La personnalité se limite à une facette, à une casquette, à un rôle à jouer. Elle se restreint à un aspect, à une forme, à une attitude. Elle s'arrête à un petit éventail de choix, à un seul vitrail, à une seule couleur.

En réalité, elle est tout, elle embrasse tout, elle vit tout, elle est tout et rien à la fois.“

Personne selon Helen Schucman (2005)

Je suis personne

Je ne formalise ”RIEN“ de ce que je vois dans cette pièce [dans cette rue, de cette fenêtre, dans ce lieu]. Je n'ai pas à filtrer ce que je veux voir. Je n'ai pas à choisir la vision des ”CHOSES“.

Je ne projette ni ne juge ce que j'observe. Je mets de côté mes associations d'idées (sentiments, émotions). L'important n'est pas ”CELUI“ qui regarde, mais ”CELA“ qu'on regarde.

RIEN : ”Ne désigne pas quelque chose en particulier. Il n'a pas de sens, pas d'existence, pas d'explication.“

CHOSES : ”Ce sont des attributs, des idoles pris comme référence. Ce peut être une chose, une personne, une attitude.“

CELUI : ”C'est perçu par le côté sombre, la noirceur de l'être. C'est l'ego (peur, souffrance) qui agit. Ce n'est pas nous, ce sont nos émotions, nos sentiments.“

CECI, CELA : ”C'est perçu par le côté clair, la blancheur de l'être. C'est le cœur (amour, joie, paix) qui s'exprime. C'est nous, dans notre bonté, notre générosité.“