Lettrines ArboSciences

Pont d'Adam

Construction humaine

Mythe légendaire

Des images spatiales prises par la NASA ont révélé l'existence d'un ancien et mystérieux pont dans le détroit de Palk entre l'Inde et le Sri Lanka. Ce pont qui a été découvert récemment est actuellement appelé le pont d'Adam. Il est constitué de haut-fonds sur une longueur de 30 Km. Le tracé du pont et sa composition démontrent qu'il s'agit des premiers signes de construction humaine et donc de présence humaine au Sri Lanka. Selon les datations, la présence de l'homme y remonterait à 1.750.000 ans et l'âge du pont en est équivalent.

Pont d'Adam

Cette information est déterminante car elle permet d'avoir une meilleure compréhension de la mystérieuse légende du Ramayana qui est supposée s'être déroulée dans la trétha yuga, c'est-à-dire il y a plus de 1.700.000 ans. Au cours du dwaparayuga, le troisième âge, qui vit s'accentuer la désagrégation du monde par l'aggravation des maux et la manifestation des vices, les dieux supplièrent Vishnu de les débarrasser des démons. Le chef des Raksasha, Ravana, ayant obtenu de Brahman de n'être tué ni par un dieu ni par in démon, Vishnu consentit à accomplir sa septième incarnation dans Rama ou Ramachandra.

Pont d'Adam

La tradition rattache Rama à la lignée royale du Soleil (Suryawamsa), dont l'empire se trouvait dans la région de Kosala et de Videha. Ses origines, mythiques, le représentent comme un héros victorieux, pourfendeur de démons, dont le règne marque une sorte d'age d'or et le fait apparaître comme un ksatriya aux exploits chevaleresques, incarnant le respect absolu du dharma. Dans le Ramayana, l'épouse de Rama est enlevé par Ravana et séquestré dans l'île de Lanka (Sri Lanka).

Pont d'Adam

Rama doit aller délivrer son épouse. Accompagné de son frère, Lakshmana, Rama engage avec l'aide d'Hanuman, le dieu singe, la construction d'un pont avec l'île Lanka afin de faire marcher ses troupes et délivrer son épouse. Il y parviendra en tuant Ravana. Dans cette épopée la construction du pont est bien mentionnée sous l'égide de Rama. Cette information permet d'accréditer l'existence du règne de Rama dans la mythologie indienne. Mais les archéologues risquent principalement de s'intéresser à l'origine de l'homme dans ces régions en s'attachant aux caractères scientifiques de la découverte.

Croyance hindoue

Il est question dans le poème du Ramayan, des combats terribles que se livrèrent Ram et le Rawhôn (nommé Rāvaṇa en Inde), pour savoir à qui demeurerait l'empire. Nonnus, dans ses “Dionysiaques”, a consacré vingt-cinq chants à les décrire.

Il appelle le Rawhôn Dériades, en le qualifiant toujours de Roi noir, chef du Peuple noir. Le Rawhôn fut forcé d'abandonner sa capitale, Ayodhya, et de sortir même du continent, et se retira dans l'île de Lankâ (Ceylan), se croyant à l'abri de son ennemi, regardant les flots qui l'environnaient comme un obstacle insurmontable; mais il apprit bientôt à ses dépends ce que peut le véritable courage, soutenu par l'enthousiasme religieux.

La tradition rapporte que : les compagnons de Ram, que nuls dangers, nuls travaux, nulle fatigue, ne pouvaient rebuter, profitèrent de quelques rocs épars dans les ondes pour arrêter et lier ensemble un nombre considérable de radeaux, dont ils formèrent un immense pont, sur lequel ils passèrent.

Les Hindous montrent encore les restes de ce fameux pont dans une suite de rochers, qu'ils appellent le Pont de Ram. On lit aussi dans la “Râmayâna” que le chef des compagnons de Ram s'appelait Hanouman; ce nom, celte d'origine, signifie le “Roi de l' homme”, Kanh-of-man.

Ce Grand Kanh porta par le pont l'incendie dans le palais même du Rawhôn; et Ram, qui le suivit de près, décida la victoire. Le Rawhôn fut tué dans le combat, et son vainqueur demeura seul maître de l'Asie. On dit que dans ce mémorable combat une épouse de Ram, appelée Sita, prisonnière de l'ennemi, fut heureusement délivrée.

Soupçonnée d'avoir cédé aux vœux du Rawhôn, elle prouva son innocence, en se soumettant à l'épreuve du feu. Cet événement a fourni, et fournit encore aujourd'hui, le sujet d'un grand nombre de drames, parmi les Indiens.