Objectif Inca
Accueil  Arborescence  Page précédente
Bolivie, Colombie, Equateur, Guatemala, Pérou
De 2 627 av. J.-C. à 1 533 ap. J.-C.
Caral, Chan-Chan ?, Chavín, Chicha, Cuzco ?, Machu Pichu
Rivières: Apurimac (Pérou) , Napa (affluent de l'Amazone), lac Titikaka.
 
Nayarit, Jalisco et Colima Figurines en céramique ?
Teotihuacán De 100 à 750 ap. J.-C. ?

L'amphore à Chicha
Outre le métal, les Incas ont produit de nombreuses céramiques. Ce porteur d'aryaballe, une sorte d'amphore, transportait soit de l'eau, soit de la chicha, la boisson fermentée sacrée.

Génies ailés
Dieu-au-bâton
Le "dieu-au-bâton" arbore une longue coiffe à tête de serpents, le bec d'un rapace et il tient un bâton-reptile. Il s'agit ici d'un bas-relief qui a été trouvé dans le grand temple de Chavin de Huantar même et qui date de la fin du IIe millénaire avant notre ère.

Momification en grotte de Carpona
Site funéraire chachapoya & inca
Le nom Chachapoyas désigne une province de l'actuel département d'Amazonas, au Pérou, ainsi que sa capitale. Les montagnes sout souvent enveloppées dans le brouillard, ce qui a pu donner le nom de "peuple des nuages" aux Chachapoyas. Chacha étant l'appellation à l'origine du nom de la tradition; puyu signifiant "nuage" en quechua. C'est une des zones les plus difficiles du territoire andin, à la topographie accidentée, où l'agriculture est confinée au fond des étroites vallées.
Cette population occupait une zone entres les ríos Marañón et Huallaga, actuels départements d'Amazonas, de la Libertad et de San Martín. Cette tradition s'établit dans toutes ses composantes aux environs de 800 ap. J.-C. et perdure jusqu'en 1470 ap. J.-C., date à laquelle les Incas réalisent la première conquête et colonisation de la région sous l'impulsion de Tupac Yupanqui, le descendant et successeur de Pachacutec.
 
Horizons et Périodes intermédiaires
L'Horizon ancien (900-200 av. J.-C.) connaît la diffusion du style d'art attaché au site de Chavín de Huantar, un des centres cérémoniels les plus importants de cette époque.
Après le déclin de Chavín de Huantar, à l'Intermédiaire ancien (200 av. - 600 ap. J.-C.), des régionalismes émergent. Ils sont caractérisés, notamment sur la côte nord, par des sociétés organisées et hiérarchisées telle celle des Mochicas. Les hautes terres présentent une fragmentation politique beaucoup plus marquée.
Pendant l'Horizon moyen (600-1000 ap. J.-C.), les Huaris s'imposent politiquement dans le centre des Andes. L'effondrement de l'Etat huari a engendré un éclatement politique de la configuration du paysage préhispanique péruvien. Vers le milieu de l'Horizon moyen, aux environs de 800 ap. J.-C., les Andes du Nord voient l'apparition de la tradition chachapoya.
A l'Intermédiaire récent (1000-1470 ap. J.-C.), sur la côte nord, émerge la civilisation chimu avec pour capitale Chan Chan. C'est au cours de cette période que la tradition chachapoya connaît sa plus grande diffusion et s'affirme clairement: la densité de population augmente, la céramique et l'architecture se définissent dans toutes leurs composantes. Ce développement sera freiné par l'arrivée des Incas, plus particulièrement de Tupac Yupanqui, aux environs de 1470 ap. J.-C.
La fulgurante mais brève ascension et propagation de l'Empire inca se caractérise l'Horizon récent (1470-1532 ap. J.-C.). Les souverains demeuraient à Cusco, la capitale du Tahuantinsuyu  qui rassemblait à l'époque préhispanique une grande diversité de populations venues des quatre directions de l'Empire. Pour régentezr les nouvelles régions conquises, de nombreux centres administratifs sont construits, comme par exemple Huánuco Pampa et Cochabamba dans la région de Chachapoyas.
 
Artisanat
Khipus Comptabilité et écriture au moyen de cordes.
Métaux Travail de l'or.
Sel de Salar Ancienne mer des hauteurs andines de Bolivie.

 
Mythe
Viracocha Dieu créateur au visage barbu.

 
La forteresse de l'Inca: Sacsayhuaman
La cité de Cuzco était construite sur un plan orthogonal, c'est-à-dire en damier, comme nos villes modernes où les rues se coupent à angles droits. Capitale de l'Empire, elle aurait contenu trois cent mille habitants si l'on en croit certains chroniqueurs, chiffre certainement exagéré. La ville était bâtie au pied de deux collines, le Rodadero et le Sacsayhuaman. Sur cette dernière hauteur les Incas avaient fait construire une formidable forteresse,modèle de l'architecture mégalithique inca, avec ses pierres énormes soigneusement taillées et jointes avec une parfaite précision.
Garcilasso cite Acosta "parce qu'il n'avait pas eu de mesures aussi claires et exactes des pierres de la forteresse de Cuzco comme il l'avait demandé". Acosta dit qu'il avait mesuré des pierres à Tiahuanaco "de 10 mètres de longueur, 6 mètres de largeur et 2 mètres d'épaisseur"; mais que dans la forteresse de Cuzco il y en avait d'autres beaucoup plus grandes, "et d'autant plus admirables que, malgré leur irrégularité de taille et de forme, elles étaient parfaitement jointives, chaque pierre s'insérant dans les autres comme si elle avait été faite pour cela."

Les défenses de Sacsayhuaman (comparables à celles de Stonehenge ou le Colisée) consistent en trois lignes de murs massifs, chacun d'eux supportant une terrasse et un parapet. Les murs sont presques parallèles, et ont des redans et des saillants également semblables sur toute leur longueur, qui est actuellement d'environ 580 mètres. Le premier mur, ou extérieur, est actuellement haut d'environ 8,65m; le second mur, éloigné de 11,20m, est haut de 5,80m; le troisième, espace de 5,80m, s'élève, dans sa partie la plus haute, à 4,50m.
C'est le mur extérieur qui est le plus massif. Chaque angle saillant est formé par un énorme bloc de pierre, parfois atteignant en hauteur le niveau de la terrasse qu'il supporte, mais plus généralement surmonté d'une ou plusieurs grandes pierres de tailles moins considérable. Un de ces pierres d'angle a 8,60m de hauteur pour 4,50m de largeur et épaisse de 3,90m. Des pierres de 4,80m de longueur par 3,90m de largeur et de 3,20m d'épaisseur sont communes dans les murs extérieurs.
La forteresse de l'Inca: Ollantaïtambo

A une cinquantaine de kilomètres à l'ouest de Cuzco, se dresse la puissante forteresse d'Ollantaïtambo. Garcilasso de la Vega nous apprend que l'Inca Viracocha, le père de Pachacuti, fit élever de vastes et somptueux édifices dans tout l'empire et en particulier dans la vallée du Yucay, à Tampo, c'est-à-dire à Ollantaïtambo. Les Incas appelaient tambo ou tampus de grand bâtiments garnis de provisions et de munitions et disposés sur les routes, pour les défendre. Ollantaïtambo est ainsi le château d'Ollantay.
Charles Wiener rappelle ce que dit Cieza de Léon, à propos d'Ollantaïtambo: dans la vallée de Yucay "on voit des ruines des nombreux et importants édifices qu'il y avait dans cette contrée et notamment au Tambo qui se trouve à trois lieues au sud entre deux grandes montagnes, près d'une gorge ... Dans cet endroit les Incas possédaient un des forts les plus puissants de leur domaine, établi si bien sur des rochers que peu d'hommes suffirent pour le défendre contre des ennemis nombreux. Entre ces roches, les flancs sont parfois tellement abrupts que le fort devient imprenable ... La vallée est remplie de grandes andenes (nom indigène des cultures en terrasses; c'est ce terme qui a donné leur nom aux Andes, à l'époque des Conquistadors), sous forme de murs superposés les uns aux autres; sur la partie supérieur de ces murs, ou du moins sur leur épaisseur, les Indiens semaient les grains produisant les fruits qu'ils avaient l'habitude de manger."
 
Certains blocs (schistes ardoisiers recouverts de stuc ?) de la forteresse d'Ollantaïtambo mesurent jusqu'à 9m de haut sur 4m de large et 5m de long. Ils sont en granit rose, parfaitement poli et, l'une des pierres porte en relief des dessins en méandres. Sur certains points de la surface, on aperçoit des cubes, des cylindres, des troncs de cône semblables à de grandes verrues. En d'autres endroits, on constate des creux. La ville de Ottantaïtambo est située sur un immense terre-plein travaillé avec le même soin que celui du Gran Chimú.
Le plan général de la cité est d'une admirable régularité et, quoiqu'il soit évident que les bâtiments appartiennent à des époques différentes, les architectes ont scrupuleusement respecté le plan adopté par les fondateurs de la ville. Les canaux d'irrigation, aussi bien ceux du castillo que ceux de la ville, provoquent l'admiration. Les premiers sont taillés dans la roche vive, dans le flanc souvent vertical de la montagne. Les anfractuosités interrompent la ligne du cours d'eau, les fentes sont bouchées par de la maçonnerie. Ces canaux ont eu plusieurs lieues de longueur; l'eau venait des nevados, les cimes neigeuses de la Cordillère. Ils conduisent à de grands réservoirs, car ce que les Péruviens regardent aujourd'hui comme des tapatos (cachettes remplies de trésors) sont d'anciennes citernes. Une de ces acequias sur le Pinculluna et une autre sur le cerro de la Fortaleza sont encore dans un bon état de conservation.
 

Les ponts à piles étaient rares; on voit encore les restes de l'un d'eux près d'Ollantaïtambo sur l'Urubamba; trois blocs roulés en amont du fleuve empêchaient l'eau de miner la maçonnerie le la pile. Il existaient toutes sortes de ponts rustiques, plus ou moins rassurants, faits de cordes et de lianes, où il arrivait fréquemment des acidents à l'époque colonial. Sue les rivières calmes, on utilisait le pont flottant. La tablier de celui qui traversait le Desaguadera, canal naturel situé au sud du lac Titicaca, reposait sur des flotteurs en jonc et en chaume et devait être reconstruit tous les six mois, car il pourrissait.
On se servait aussi, soit d'un radeau composé de plusieurs troncs assemblés avec des cordes et que l'on tirait vers la rive opposée à l'aide d'un câble, soit d'une petite barque de jonc individuelle que le passager étendu à plat ventre dirigeait avec les bras comme avec des rames ou qu'il enfourchait en laissant pendre ses jambes dans l'eau et en pagayant.
 
Réseau Pepe
Archeologia mars 2008 n°453
Archeologia janvier 2022 n°605
Archeologia septembre 2024 n°634
Civilisations disparues Jean-Paul Barbier
Cybersciences
Gran Païtiti
Merveilles du monde précolombien Guy Rachet
Quark et le jaguar Murray Gell-Mann
Science & Avenir octobre 2000 n°644
Science & Avenir juillet 2004 n°689
Science & Avenir mai 2007 n°723
Tombeaux et trésors enfouis Guy Rachet

Inca en argent doré du Pérou (l'an 1400-1532)
Personnage en argent doré du Pérou

Lama en argent du Pérou (l'an 1400-1532)
Statuette d'un lama en argent du Pérou

Lama en or du Pérou (l'an 1500)
Statuette d'un lama en or du Pérou