Le gouvernement secret |
Found by Philippe Lopes Nîmes-Montpellier / France (23/07/2007) Accueil Arborescence Page précédente |
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Cooper: "Où aviez-vous vu l'Insigne trilatéral que je vous ai montré à la réception de notre ami?" Le vétéran: "Sur une soucoupe volante que j'avais mission de surveiller à la base aérienne d'Edwards. Je l'ai revu sur différentes soucoupes quand j'ai été affecté à la zone 51 au Névada. Laissez-moi vous dire combien j'ai été étonné par la précision et la quantité de vos informations à ce sujet." Cooper: "La plupart d'entre elles découlent de documents dont j'ai personnellement pris connaissance au début des années 70. Le reste m'a été transmis par des informateurs. Le dossier que j'ai monté est le fruit de 17 années de recherche. En outre, une bonne partie de ma documentation provient de rencontres comme celle que nous tenons en ce moment. Pouvez-vous me relater les circonstances dans lesquelles il vous a été donné de voir cette soucoupe à Edwards?" Le vétéran: "On m'avait assigné la garde d'un hangar dont je ne connaissais même pas le contenu." Cooper: "Quel était le nom de ce hangar'?" Le vétéran: "Il ne portait ni nom ni numéro. On l'appelait le hangar Delta." Cooper: "Pouvez-vous me dire où il est situé sur la base?" Le vétéran: "Il est isolé sur la partie nord, complètement à l'écart, et personne ne peut y avoir accès sans être muni d'un sauf-conduit et d'un insigne spécial." Cooper: "A quoi ressemble cet insigne?" Le vétéran: "A celui que vous m'avez dessiné: un triangle noir sur fond rouge. A l'endos, il porte une description du détenteur comme toute autre carte d'identité." Cooper: "Comment êtes-vous arrivé à voir la soucoupe?" Le vétéran: "On ne peut pénétrer dans le hangar que par une seule porte, et celle-ci donne directement sur le corps de garde. Au fond de cette salle, une autre porte donne accès à un bureau qui lui-même commande le hangar proprement dit. Il nous était strictement défendu de franchir le seuil du bureau mais, un soir, l'officier en devoir m'a demandé si je savais sur quel objet je veillais. Je lui ai répondu qu'il n'était pas dans mes attributions de le savoir. Il m'a alors demandé si j'étais intéressé à le voir. Croyant qu'il cherchait simplement à me mettre à l'épreuve, je lui ai répondu que ce n'était pas nécessaire. Il m'a fait alors signe de le suivre et nous avons traversé le bureau, puis il a déverrouillé la porte du hangar. C'est là que j'ai vu la soucoupe, posée sur ses pieds mais appuyée aussi sur des vérins." Cooper: "Vous employez le mot "soucoupe". Est-ce à dire que cet engin était circulaire?" Le vétéran: "Oui, c'était exactement le genre de soucoupe volante qu'on est habitué à voir au cinéma." Cooper: "Pouvez-vous me la décrire?" Le vétéran: "Elle avait un diamètre de dix mètres environ et semblait faite d'un métal non brillant, comme de l'argent terni." Cooper: "Quelle hauteur avait-elle?" Le vétéran: "De cinq à six mètres environ. L'Insigne trilatéral y apparaissait sur les deux faces, supérieure et inférieure." Cooper: "Avez-vous remarqué des ouvertures?" Le vétéran: "Non, mais il faut dire que je n'en ai vu qu'un seul côté et à peine trois ou quatre minutes." Cooper: "Avez-vous aperçu des hublots?" Le vétéran: "Je crois qu'il y en avait tout autour de la partie supérieure, mais je ne pouvais rien distinguer à l'intérieur." Cooper: "Etaient-ils ronds?" Le vétéran: "Non, ils étaient rectangulaires. J'ai aussi remarqué deux rainures qui faisaient le tour de la carlingue, l'une sur la face supérieure et l'autre sur la face inférieure à un peu plus d'un mètre de l'intersection de ces deux moitiés, et une partie de la face intérieure ressemblait à des grilles ou des lucarnes." Cooper: "L'officier vous a-t-il dit quelque chose?" Le vétéran: "Simplement qu'il ne m'avait pas tout montré, puis nous sommes retournés au corps de garde et il est parti" Cooper: "Etrange comportement, ne trouvez-vous pas?" Le vétéran: "Tout ce qui avait trait à Delta était étrange, tout ce que l'on voyait, tout ce que l'on faisait... Par moments, j'ai vu des hommes éclater en larmes sans raison apparente; et, quand un type avait le malheur de craquer, il disparaissait à tout jamais." Cooper: "Qu'advenait-il à ces hommes?" Le vétéran: "Je ne sais pas et je n'ai jamais cherché à le savoir." Cooper: "Avez-vous objection à parler de vos autres expériences?" Le vétéran: "Non, pas du tout." Cooper: "Comment êtes-vous entré à Delta?" Le vétéran: "J'avais d'abord été recruté dans l'Organisation de reconnaissance nationale et envoyé à Fort Carson au Colorado. Puis, après un entraînement intensif, j'ai été soumis à une sévère procédure de sélection imposée par les services de sécurité Delta, à l'issue de laquelle ils m'ont enrôlé." Cooper: "Sur quels critères se sont-ils basés pour vous choisir?" Le vétéran: "Premièrement, m'a-t-on dit, parce que j'étais orphelin. Imaginez un instant qu'un homme soit victime d'un accident grave dans le cadre d'opérations secrètes. S'il a de la famille, ses parents risquent de compromettre tout le projet simplement en essayant de connaître les circonstances entourant la disparition de leur cher fils." Cooper: "Les membres des équipes Delta sont-ils tous orphelins?" Le vétéran: "D'une certaine manière puisque leurs parents sont tous disparus, décédés depuis longtemps ou récemment, morts de maladie ou tués dans un accident" Cooper: "N'étiez-vous pas un peu perplexe par rapport à ce critère? Autrement dit, vous demandiez-vous en quoi pouvait consister ce secret qui semblait si important qu'on doive y assigner des orphelins?" Le vétéran: "J'ai vu certaines choses... On racontait des histoires... au sujet de Dreamland surtout... Avez-vous entendu parler des chasseurs de primes de Dreamland?" Cooper: "Que voulez-vous dire?" Le vétéran: "Quand un homme est affecté à Dreamland, s'il sort en permission ou en devoir et qu'il lui prend la fantaisie de ne pas rentrer à temps ou de ne pas revenir du tout, alors sa tête est pour ainsi dire mise à prix et les chasseurs de primes se lancent à sa recherche pour le ramener dans les installations souterraines où vivent les visiteurs... Vous savez de qui je veux parler, mais je crois que je ferais mieux de me taire. De toute façon, je ne m'en souviens presque plus... et n'étions-nous pas censés nous entretenir de Redlight?" Cooper: "Nous n'avions aucunement convenu de nous limiter à ce seul sujet. Est-ce une nouvelle condition?" Le vétéran: "Oui, il vaut mieux parler d'autre chose. Je peux seulement vous dire qu'il se passe des choses vraiment bizarres à Dreamland." Cooper: "Que voulez-vous dire quand vous prétendez ne plus vous souvenir?" Le vétéran: "Je n'arrive plus à me rappeler... Je n'ai vraiment pas envie d'en parler, voilà tout..." Cooper: "Non, s'il vous plaît, ne me faites pas ce coup-là. Allez! Vous m'en parlez ou vous ne m'en parlez pas, mais cessez de jouer avec mes nerfs! Qu'avez-vous à ajouter sur Dreamland? Pouvez-vous au moins me dire où c'est situé?" Le vétéran: "Non, je cours un trop grand risque, c'est trop dangereux, et maintenant je suis marié." Cooper: "Très bien, alors parlez-moi de la zone 51." Le vétéran: "C'est le quartier général de Redlight. Elle est située au lac Groom dans le Névada Celui-ci est en plein cœur d'un champ de manœuvres que vous pouvez voir en consultant une carte. Il s'agit d'un lac asséché sur le lit duquel on a érigé des installations ultra-secrètes. On y pratique des vols d'essai à bord de soucoupes volantes." Cooper: "En avez-vous déjà vu quelques-unes voler?" Le vétéran: "Oui, elles sont parfaitement silencieuses et se déplacent à des vitesses prodigieuses." Cooper: "Est-ce le même type d'appareil qu'à Edwards?" Le vétéran: "L'un des deux que j'ai vus est semblable. Quant à l'autre, il ressemble à un diamant qu'on aurait retourné à l'envers après l'avoir sorti du chaton d'une bague de fiançailles." Cooper: "Voulez-vous dire qu'il donne vraiment l'impression du diamant?" Le vétéran: "Pas tout à fait, mais la forme est semblable. De plus, en plein vol, il devient brillant comme le soleil et parfois même iridescent. Par contre, au sol, il présente la même apparence de métal terne que la soucoupe d'Edwards." Cooper: "À quelle distance de l'appareil vous teniez-vous quand vous l'avez vu?" Le vétéran: "Assez loin puisque personne n'a le droit de s'en approcher, à cause des radiations, sans doute." Cooper: "Entendez-vous par là qu'il était propulsé à l'énergie nucléaire?" Le vétéran: "Je n'en suis pas certain, mais je suppose qu'il représentait un risque élevé de radioactivité puisqu'il nous fallait toujours porter un dosimètre* sur nous et aller l'échanger contre un autre tous les jours pour le faire vérifier." Cooper: "Combien de temps êtes-vous resté à la zone 51?" Le vétéran: "Mon premier stage a duré trois mois. D'ailleurs, jamais personne n'y est affecté plus longtemps que quelques mois. La seconde fois, j'y ai été consigné près de cinq mois, comme en temps de guerre, sans permission de sortie; mais il faut dire que ces quartiers sont pourvus d'excellents équipements récréatifs." Cooper: "Je suis navré de vous talonner, mais j'aimerais vraiment en apprendre plus long sur Dreamland parce que votre témoignage ne semble pas concorder avec mes autres sources d'information. On m'a dit que la base extranéenne est située au Nouveau-Mexique. S'agirait-il de Dreamland?" Le vétéran: "Il y a plusieurs bases... Mais je dois maintenant partir. J'ai tort de vous parler de tout cela; je ne devrais pas, c'est beaucoup trop dangereux, bien plus que vous ne l'imaginez. Je ne suis pas au courant de tout mais je sais que la situation est complètement désespérée. A vous dire vrai, je suis très inquiet de ce que l'avenir nous réserve. Ne me demandez pas de vous expliquer, je ne sais pas de quoi il s'agit; mais je suis certain qu'il se trame quelque chose. On construit actuellement d'immenses abris souterrains sous le lac Groom et ailleurs. De toute manière, à voir votre dossier, je crois que vous êtes mieux documenté que moi à ce sujet. Maintenant, permettez que je m'en aille. C'est la veille de Noël et je demeure assez loin." Cooper: "Avant de partir, voudriez-vous jeter un coup d'oeil aux notes que je viens de prendre et les rectifier s'il y a lieu?" Le vétéran: "Ce n'est pas la peine. J'ai observé pendant que vous écriviez, et vous n'avez rien oublié. Mais puis-je vous demander ce que vous comptez faire de ces notes?" Cooper: "Je vais d'abord les compiler dans un dossier puis les publier sous la forme d'un dialogue en prenant garde de ne pas vous identifier." Le vétéran: "Si, de toute façon, vous le faisiez, je vous répète que je nierais tout et vous accuserais de diffamation." Cooper: "Soyez sans crainte, je n'ai jamais nommé mes informateurs. Si, un jour, vous aviez l'intention de me révéler autre chose, vous avez mon numéro..." Le vétéran: "Je ne pense pas. Vous auriez intérêt à être très prudent. A votre place, je ferais attention à moi et je ne rapporterais pas cette conversation. Vous devriez y réfléchir." Cooper: "Que pensez-vous qu'il puisse m'arriver?" Le vétéran: "La même chose qu'aux autres... Vous devriez laisser tomber... Vous... Personne n'y peut plus rien changer!" Cooper: "Le reste de notre conversation n'a consisté qu'en salutations d'usage. Cet homme m'a paru vraiment sincère et profondément tourmenté par ce qu'il racontait. En tout cas, il semblait se faire réellement du souci pour ma sécurité comme pour la sienne. Il est le deuxième à me donner la description d'une soucoupe volante à la base d'Edwards. Tous deux m'ont parlé du même insigne de sécurité et ont fait également référence au fameux Dreamland. Mais c'est la première fois que j'entendais mentionner l'existence de plusieurs bases extranéennes et aussi celle des chasseurs de primes. Je crois, de plus, qu'il y a un lien significatif à établir entre l'usage des dosimètres et l'incident qui est survenu aux deux femmes dans le Texas. John Lear prétend que Dreamland est situé à Edwards. Pour ma part, je n'en connais pas l'emplacement. Cette allusion au "pays des rêves" dans le choix même du mot Dreamland me rend perplexe parce que cette désignation ne correspond pas à celles que l'armée à tendance à utiliser pour nommer ses projets ou les sites de ses opérations. J'aimerais préciser que mes informateurs m'avaient d'abord signalé que la base extranéenne était située à Dreamland; mais, par la suite, ils se sont rétractés et ont nié cette information. Il est tout de même étrange que ce nom revienne constamment sur les lèvres à chaque fois qu'il est question de la base extranéenne! Par ailleurs, comment savoir puisque les victimes d'enlèvement invoquent unanimement la défaillance de leur mémoire? En définitive, les réponses du vétéran de l'armée ne m'auront personnellement apporté que de nouvelles questions.., encore plus troublantes ! Le type de dosimètre qu'on utilisait du temps où je servais dans la Marine consistait en une pellicule photographique insérée dans un insigne que les membres du personnel devaient épingler à leur chemise lorsqu'ils travaillaient dans des zones où ils risquaient d'être exposés à des radiations nucléaires. En raison de sa photosensibilité, la pellicule réagissait aux radiations et, selon son degré d'exposition, il était possible d'évaluer la dose exacte de radioactivité à laquelle chaque membre avait pu être exposé. Au Commandement aérostratégique, je portais un tel dispositif parce que les aéronefs d'alerte étaient équipés en permanence d’armes nucléaires. Nos dosimètres étaient vérifiés une fois par semaine. S'ils indiquaient une exposition aux radiations, il nous fallait alors nous soumettre à un processus de décontamination. Pour ma part, cette mesure n'a jamais été nécessaire pendant toute la durée de mon service." |