Homo sapiens (désert de Nefud, Arabie Saoudite)
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Trois minutes pour comprendre / Three minutes of learning
philippelopes@free.fr
Deux flux migratoires
Homo sapiens en Arabie Saoudite Un os de doigt d'un homo sapiens (appelé également homme moderne), a été découvert en 2016 dans le désert de Nefud, en Arabie Saoudite.

Cette découverte suggère donc que les Homo sapiens avaient déjà quitté le berceau africain à cette date. Avant 2016, les paléontologues estimaient que la première migration de l'Homo sapiens hors du continent africain avait commencé il y a environ 60 000 ans, faute du contraire.

Grâce à cet os en question _qui est probablement le médian d'un majeur, long de 32 millimètres (3,2 cm)_ les chercheurs suggèrent deux courants migratoires hors du continent.

Michael Petraglia (département d'Evolution humaine, Institut Max Planck, Allemagne) et Huw Groucutt (Université d'Oxford, Angleterre), sont d'accord pour affirmer que le mouvement migratoire et la colonisation de l'Eurasie s'est déroulé, d'une part en longeant les côtes de la mer Méditerrannée, et d'autre part à travers les terres.
Empreintes d'un Homo sapiens
Empreinte d'un Homo sapiens en Arabie Saoudite Il y a 120 000 ans, ce qui était autrefois plus vert et plus humide que le désert de Néfoud en Arabie Saoudite d'aujourd'hui, ressemblait à de grandes prairies fréquentées de buffles, de chameaux, d'éléphants de plus grande taille est peuplées d'Homo sapiens.

C'est en 2017 que l'étudiant britannique Royaume-Uni en doctorat Mathew Stewart (Université Max Planck, Allemagne Allemagne), en visite dans le désert de Néfoud en Arabie Saoudite Arabie Saoudite, signale la présence d'empreintes d'Homo sapiens sur le site d'un ancien lac baptisé Alathar ("la trace", en arabe).

Empreinte d'un Homo sapiens en Arabie Saoudite Grâce à la technique appelée luminescence optique stimulée, qui consiste à émettre une lumière vers les grains de quartz et à mesurer l'énergie émise par eux, Mathew Stewart date les empreintes (sept d'entre elles, parmi des centaines d'autres) à 120 000 avant notre ère.

Les scientifiques parmi lesquels Richard Clark-Wilson (Université anglaise Royal Holloway) et Michael Petraglia (Université Max Planck) déterreront également 233 fossiles, principalement des espèces carnivores, des herbivores ainsi que des grands animaux dont notamment des éléphants et des hippopotames.
Chevauchée d'Homo sapiens
Empreinte humaines à Alathar (désert du Néfoud, Arabie Saoudite).
Les archéologues Michael Petraglia, Brice Price & Mathew Stewart (Institut Max Planck, Allemagne Allemagne) ont mis au jour, dans un ancien gisement lacustre (ancien lac), des empreintes de pas, lesquelles seraient les premières preuves datées de mouvements humains d'Afrique vers l'Asie.
Piste d'éléphant (E) & piste de chameau (F), à Alathar (désert du Néfoud, Arabie Saoudite).
Les premiers fossiles attestés d'Homo sapiens trouvés en dehors de l'Afrique remontent à environ 210 000 ans (Grèce Grèce) & à 180 000 ans dans la région du Levant, en Asie occidentale (pays bordant la côte orientale de la mer Méditerranée: Anatolie ou Turquie Turquie, Egypte Egypte, Israël Israë, Liban Liban, Jordanie Jordanie, Mésopotamie ou Irak Irak, Palestine Palestine, Syrie Syrie).
Empreinte d'éléphant à Alathar (désert du Néfoud, Arabie Saoudite).
Les empreintes humaines observées (plus grands, plus long & une masse plus petite que celles de néandertaliens), ont dû appartenir à l'Homo sapiens, probablement deux à trois individus. A cette époque interglaciaire, la région devait ressembler à des prairies luxuriantes (humidité importante, lacs & rivières permanentes).
Empreinte humaines à Alathar (désert du Néfoud, Arabie Saoudite).
REFERENCES
20 minutes 10 avril 2018
Gurumed 19 septembre 2020
Radio-Canada 09 avril 2018 Canada
Radio-Canada 18 septembre 2020 Canada