Homo longi (Harbin, Chine)
L'homme-dragon

Découvert en 1933 dans la ville d'Harbin en Chine, il faudra attendre 2017 pour que les anthropologues Chuang Zhao & Qiang Li (Université Hebei, Chine


L'homo longi ou l'homme-dragon, qui tire son nom de la province de Long Jiang (rivière du dragon, en chinois), appartenait à un homme âgé d'une cinquantaine d'années.

L'espèce Homo longi, qui présente des caractéristiques anciennes & modernes, serait plus proche de nous (Homo sapiens) que ne l'est l'Homme de Néandertal. Sa boîte crânienne est similaire à notre cerveau moderne, sa bouche est plus large, les dents plus grandes, les arcades sourcilières épaisses & prononcées.
Comparaisons entre les crânes de l'Homme de Pékin, de Maba, de Jinniushan, de Dali et de Harbin, de gauche à droite.

Pour le paléontologue Chris Stringer, l'homo longi (âgé précisément de 146 000 ans) pourrait avoir des liens de parenté avec des fossiles plus anciens de quelques milliers d'années, dont un issu de Grèce


Homo longi versus Denisovian (Coraline Gauthier)



Un visage
La paléobiologiste Frido Welker (Université de Copenhague, Danemark
La paléoanthropologue Bence Viola (Université de Toronto, Canada

La paléontologue Qiaomei Fu (Institut de paléontologie des vertébrés et de paléoanthropologie de Beijing, Chine

L'artiste John Gurce a créé ce modèle en s'inspirant du crâne de l'“Homme dragon”. Il donne à voir ce à quoi Homo longi a pu ressembler au Pléistocène, voilà plus de 146 000 ans.

Les Dénisoviens avaient un visage large et bas où se mélangeaient des caractéristiques primitives (une arcade sourcilière proéminente) et des traits plus modernes (des pommettes délicates et une partie inférieure du visage relativement plate qui ne s'avance pas comme chez d'autres primates et d'autres homininés plus anciens).
Sa très grande taille trahit également la potentielle présence d'un corps très large susceptible de le protéger des hivers brutaux du nord-est de la Chine
