L'île Calvert (Colombie-Britannique, Canada)
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Trois minutes pour comprendre / Three minutes of learning
philippelopes@free.fr
Empreinte de pas
Une équipe d'archéologues et de paléoanthropologues menée par Duncan McLaren, de Hakai Institute et de l'université de Victoria au Canada a découvert des traces de pas d'humains vieilles de 13 000 ans à 13 200 ans.

Ces chercheurs ont mis ainsi à jour 29 traces de pas dans les sédiments enfouis sous la sable des plages de l'île Calvert au large de la côte Pacifique du Canada.

Ces traces appartiennent au moins à trois individus (deux adultes et un enfant), datant de la fin de la dernière période glaciaire, qui s'est terminée il y a 14 000 à 11 000 ans, lorsque le niveau de la mer était plus bas de 2 à 3m dans la région.

A la fin d'une ère glaciaire, les masses terrestres, une fois libérées des importantes charges de glace, subissent une élévation qu'on appelle "rebond postglaciaire" ou "rebond isostatique". C'est la fonte des glaciers qui a fait monter le niveau des mers de près de 100 mètres dans certaines parties du globe terrestre, mais d'autres endroits au contraire ont subi un phénomène de remontée de la croûte terrestre une fois libérée du poids des glaciers (effet de rebond isostatique).

Si l'on tient compte également sur la côte ouest, de la plaque tectonique océanique qui s'enfonce sous la plaque continentale, ce glissement provoque également une remontée de la croûte terrestre.
Emmpreintes de pas sur l'île Calvert, en Colombie-Britannique au Canada.

Grâce à la génétique, les scientifiques ont réussi à l'aide de l'ADN retrouvé sur des sites archéologiques a retracé chronologiquement les parcours des premiers peuples des Amériques.

Cinq grandes lignées dispersées sur le territoire, tous issues d'une seule et même origine (lignée ancestrale asiatique), sont présentes chez les populations autochtones des Amériques. C'est la conclusion à laquelle aboutit Dennis O'Rourke, anthropologue généticien.
Cinq grandes lignées migratoire.

Après cet isolement en Béringie, les généticiens situent à il y a environ 15 000 ans, peut-être même plus tôt, le début de la dispersion de ces populations nordiques vers le sud puis vers l'est, et l'émergence de lignées génétiques distinctes. Avant la création d'un corridor libéré des glaces à l'est des Rocheuses. Il aurait existé jadis sur la voie côtière du Pacifique une autre voie toute aussi privilégiée, possiblement suivie plus tard par d'autres mouvements de populations via ce corridor.
Flux migratoire via la côte ouest des Amériques

La paléogénéticien danois Eske Willerslev de l'Université de Copenhague, avec leurs collègues canadiens & britanniques, ont analysé l'ADN d'espèces animales & végétales qui composaient l'écosystème de ce corridor long de 1 500 km. "Au lieu de chercher l'ADN de certaines espèces spécifiques, nous avons tout séquencé, des bactéries aux animaux les plus insolites. C'est incroyable ce que nous avons sorti de tout cela. Nous avons trouvé des traces de poissons, d'aigles, de mammifères et de plantes", confie Eske Willerslev, paléogénéticien.
Flux migratoire via la côte ouest des Amériques
REFERENCES
Radio-Canada 10 août 2016 Canada
Radio-Canada 24 mars 2019 Canada
La Recherche mai 2018 n°535