Cigarette électronique
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Trois minutes pour comprendre / Three minutes of learning
philippelopes@free.fr
Vapotage au Canada
Cigarette électronique vapotage au féminin Depuis l'adoption de la loi québécoise en 2015 concernant la lutte contre le tabagisme, tous les produits liés à la cigarette électronique sont considérés comme des produits du tabac.

L'association québécoise des vapoteries (AQV), qui représente davantage le droit des commerçants que celui des fumeurs, fait valoir que la loi québécoise ne soutient pas l'objectif légitime de réduire le tabagisme, mais […] qu'elle nuit, par la prohibition générale qu'elle instaure […] à la santé publique.

"Le produit de vapotage qu'on considérait comme un remède au tabac, [le gouvernement provincial] a mis le remède avec le poison", constate un entrepreneur canadien.

Du côt de la défense, les procureurs du gouvernement font valoir que la loi a été adoptée pour éviter que les jeunes ou les non-fumeurs adoptent la cigarette électronique alors qu'ils n'avaient jamais fumé auparavant.

Aux États-Unis, la Food and Drug Administration (FDA) a récemment qualifié la hausse des habitudes de vapotage chez les jeunes de véritable "épidémie".

Bien que la tendance des jeunes à vapoter au Canada soit moindre qu'aux États-Unis, le gouvernement québécois dit avoir adopté la loi sur la base du principe de précaution.

Quant aux vertus de la cigarette électronique pour arrêter de fumer, Flory Doucas insiste sur le fait que les fabricants n'ont qu'à passer par le processus d'homologation de Santé Canada, comme l'ont fait les fabricants de timbres de nicotine.

Rien n'empêche les fabricants des produits de vapotage de faire la même chose. Ils veulent pouvoir faire toutes sortes d'allégations de santé sans en fournir les preuves.

Vapotage aux Etats-Unis
Cigarette électronique Juul "Le nombre de jeunes Américains consommant des cigarettes électroniques a augmenté de 1,5 million en 2018, ce qui est venu compenser des années de réduction du nombre de fumeurs dans les écoles secondaires et les collèges", ont mentionné les autorités sanitaires, qui accusent la marque Juul (qui a bénéficié d'un investissement en décembre 2018 de 13 milliards d'Altria, le fabricant de Marlboro) ...

Quelque 3,6 millions d'élèves et d'étudiants vapotaient en 2018, contre 2,1 millions l'année précédente (+78% au secondaire et +48% au collège), alors que le nombre de fumeurs de cigarettes et d'autres produits du tabac restait stable, selon un rapport des Centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC).

Si on inclut tous les élèves qui fume, vapote ou consomme un produit du tabac (cigare, pipe, chicha, tabac à priser, ...), ce chiffre monbte à 4,9 millions de jeunes en 2018 et 3,6 millions de jeunes l'année précédente ...

Les autorités sanitaires craignent que le vapotage n'initie des générations nouvelles à la nicotine, en particulier les jeunes, grâce aux recharges à goûts aromatisés comme la fraise ou la gomme balloune.

Au total, le nombre de vapoteurs est passé de 1,5% à 20,8% chez lesélèves du secondaire de 2011 à 2018, tandis que le tabac "combustible", sous toutes ses formes, tombait de 21,87% ŕ 13,9%. Environ 5% des collégiens disaient vapoter l'an dernier.

Renforçant l'idée que le vapotage est une porte d'entrée vers le tabac, les statistiques révèlent que les jeunes vapotant sont nombreux à également consommer du tabac traditionnel. Un tiers a aussi vapoté du cannabis.

Vapotage à l'échelle mondiale
Nicholas Chadi, pédiatre spécialisé en toxicomanie et médecine de l'adolescence, qui a été publié par le journal médical "JAMA Pediatrics" et dont La Presse canadienne a pu prendre connaissance en primeur, révèle une propension de trois à quatre fois plus élevée des jeunes à consommer (ou à avoir consommé) du cannabis parmi ceux qui se sont adonnés au vapotage.

Le risque de consommation de marijuana était plus élevé chez les adolescents âgés de 12 à 17 ans qui vapotaient que chez les jeunes adultes âgés de 18 à 24 ans.

Les cigarettes électroniques de nouvelle gbération ont beau être destinées aux fumeurs adultes qui veulent abandonner le tabac, elles intéressent un nombre de plus en plus élevé d'adolescents qui n'ont jamais fumé de leur vie. Et plusieurs d'entre eux ont développé une dépendance à la nicotine, craignent les experts en santé publique. On pourrait facilement les confondre avec un crayon, un marqueur ou une clé USB. Il s’agit plutôt des nouvelles cigarettes électroniques. Elles sont plus fortes en nicotine, elles font très peu de vapeur et elles sont populaires auprès des jeunes.

Le professeur David Hammond, du Département de santé publique de l'Université de Waterloo au Canada, prévient que "les nouvelles cigarettes électroniques contiennent beaucoup de nicotine". Sur les appareils les plus populaires, une seule cartouche de recharge équivaut à la nicotine d’un paquet de cigarettes.

La directrice de la Coalition québécoise pour le contrôle du tabac ajoute : "avec la dernière génération d'appareils de vapotage, la quantité de nicotine est si élevée et l'usage est si facile que des gens qui n'ont jamais fumé deviennent accros rapidement".

A l'Institut national de santé publique du Québec (INSPQ), la conseillère scientifique Annie Montreuil explique que "des études récentes en laboratoire suggèrent que l'usage de nicotine chez les jeunes peut avoir un impact sur le développement du cerveau et entraîner des problèmes d'apprentissage et de mémoiree".



REFERENCES
Radio-Canada 02 décembre 2018 Canada
Radio-Canada 11 ∓ 13 février 2019 Canada
Radio-Canada 12 août 2019 Canada