Attentats en France:
comment l'éradiquer ?
Les véritables coupables
Poser des mots sur ses maux
C'est nous qui avons déclaré la guerre !
Origine de la haine des salafistes
Droit du sol ? A revoir !
La solution ? Un tour de table !
Les références
Nommer le mal, s'adapter et surtout ne plus subir
Il faut tout mettre sur la table
by Pepe ©
 
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La petite histoire Up Page
Les véritables coupables
Il faut appeler les Français à la lucidité. Ni les bougies, ni les dessins ne sont une réponse à ce qui se déroule sous nos yeux.
Il est impératif d'identifier les responsabilités en remontant aux causes de ce terrorisme et de tout ce qui l'accompagne.

Les premiers coupables sont les hommes politiques, de droite comme de gauche, de Nicolas Sarkozy à François Hollande, en passant par Bernard-Henri Lévy et Laurent Fabius, qui ont organisé le chaos au Proche-Orient pour des intérêts qui ne sont pas ceux des Français, et ont soutenu là-bas des réseaux islamistes qui opèrent ensuite ici.

Les coupables sont également ceux qui organisent vers l'Europe une immigration massive de grand remplacement au sein de laquelle s'infiltrent des terroristes. Deux fléaux se rejoignent ainsi pour frapper durement notre continent avec la complicité de nos gouvernements.
Le véritable courage politique commence par dire la vérité aux Français.
Alain Escada, président de Civitas

Ce qu'il faut oser dire Up Page
Poser des mots sur ses maux (ou comment crever l'abcès)
Marc-Edouard Nabe défend, depuis les attentats du 11 septembre 2001, que le terrorisme islamique n'est pas une conséquence de l'islam, mais est une réponse directe aux politiques occidentales agressives envers les pays arabes. Ainsi, pour lui la définition du terrorisme qui est sans doute la plus exacte qu'on puisse trouver : "le terrorisme, c'est répondre à l'injustice par une autre injustice".
On aurait pu s'attendre à ce que les Français aient, au lendemain du 13 novembre 2015, le même sursaut de lucidité qui avait poussé les Espagnols, en 2004, à réclamer la démission de Haznar, après avoir été durement frappés par des attentats à cause de l'engagement de l'Espagne dans la guerre contre Saddam Hussein, mais il semble que l'intelligence du peuple français soit en-dessous de tout, puisque la côte de popularité de François Hollande a monté en flèche après les attentats...

Intensifier les frappes contre l'Etat islamique est stratégiquement stupide car c'est donner encore plus de motifs aux terroristes de nous frapper, et il est illusoire de penser que l'état d'urgence servira à quoi que ce soit, puisque les terroristes ont pour eux le temps, qui use inévitablement la vigilance. Les tueries aveugles restent ignobles, et leurs auteurs tiennent plus de la petite frappe de banlieue qui fait les choses "à l'arrache" que du professionnel hyper-organisé et méthodique.

La solution de Nabe au problème du terrorisme est simple: il suffirait que ceux qui sont tentés par l'action violente aient la possibilité de s'exprimer verbalement sur les grands médias pour que leurs velléités de passage à l'acte soient calmées. Un terroriste, pour Nabe, c'est quelqu'un qui recourt à des moyens extrêmes pour exprimer politiquement une parole qui lui est confisquée par ailleurs. Les frustrations, le sentiment d'injustice, la colère, s'accumulent comme dans une cocotte-minute (ou plutôt devrait-on dire : une "marmitte") qui finit par exploser à cause de la pression, et la possibilité d'expression publique servirait de soupape pour évacuer ce trop-plein. Nabe propose donc que les médias ouvrent leurs portes à toute personne désireuse de s'exprimer, sans filtrage, sans censure, sans police de pensée.

Exhiber un drapeau tricolore aux fenêtres ou sur son statut Facebook, appeler à la vigilance contre l'amalgame, continuer dans la surenchère militaire, déployer l'état d'urgence, ne sont pas une réponse adaptée. La seule voie de sortie, c'est la Parole, car notre problème est que nous vivons dans une civilisation de mort, et que la Parole c'est la vie. S'en tenir au niveau du symbole pour exprimer sa "solidarité", c'est encore rester dans la mort. Que chacun parle et dise sincèrement ce qu'il pense, ça ira déjà mieux.

Ce qu'il faut oser dire Up Page
C'est nous qui avons déclaré la guerre !
Les islamistes de l'Etat Islamique ont pu penser que par rapport à Jacques Chirac qui avait refusé d'aller faire la guerre à l'Irak, désormais les néo-conservateurs étaient au pouvoir avec Nicolas Sarkozy et François Hollande. Il y a un lien direct avec cet activisme néo-conservateur de la France et ces attentats. Forcément, cette position a fait remonter la France dans la hiérarchie des ennemis.

Il y a une fracture entre ces gens qui prétendent parler pour l'ensemble des musulmans (les salafistes, qui se prétendent les meilleurs musulmans au monde) et une classe moyenne française de culture musulmane qui a sa place en France, qui y réussit, fournit ses élites, artistes, écrivains, ingénieurs ... Cette classe moyenne se trouve confrontée à ces salafistes qui les qualifient de traîtres, d’auxiliaires de police.

Plus que jamais, il faut coopérer avec les structures représentatives des musulmans, les théologiens, tous ceux qui sont prêts à coopérer pour empêcher que ces attentats se renouvellent. C'est d'ailleurs ces gens de culture musulmane qui sont les plus à même d'aider la police. Employer les termes de "islamisme radical" ou de "musulmans fanatiques" est une gageure (faute de bon sens), car elle conduit nécessairement à l'amalgame.

Pierre Conesa, ancien haut fonctionnaire du Ministère de la Défense en France.
Maître de conférences à Sciences Po et à l'ENA.
Consultant pour France 24, membre du Conseil scientifique de la Fondation Res Publica.

Ce qu'il faut comprendre Up Page
Origine de la haine des salafistes
Pour les salafistes, tout commence en 1979 avec l'invasion par les troupes soviétiques de l'Afghanistan. Les musulmans ont dès lors considéré qu’il y avait une politique du double standard: les Occidentaux intervenant pour leurs intérêts, mais jamais pour défendre les Palestiniens. Sur un site salafiste, on pouvait lire par exemple: "1 000 morts à Gaza, on ne fait rien, quatre Occidentaux égorgés, on envoie l'armée".

Les gens au pouvoir, à Paris ou à Washington, n'ont aucune expérience de ces terrains-là. Si on leur avait suggéré par exemple que l'Arabie saoudite aurait pu intervenir en Irlande du Nord pour séparer les Catholiques des Protestants, ils auraient parlé de folie. Or c'est exactement ce que font les Occidentaux.
Pour eux, ces interventions sont justifiées par la défense des droits de l'homme et de la démocratie. Certes, mais alors si on attaque l'Etat Islamique parce qu'il décapite, coupe des mains, interdit les autres religions, opprime les femmes, pourquoi défendre l'Arabie saoudite, qui fait la même chose ?

Le terrorisme n'est pas un ennemi, c'est un moyen d'action. Il y a du terrorisme basque, on ne va pas pourtant faire la guerre au pays basque. Mais dès qu'on parle de terrorisme, cela se réduit au seul terrorisme islamique. Il y avait, dans l'attentat du 11 septembre 2001, tout de même quinze saoudiens sur dix-neuf terroristes impliqués, et c'est pourtant l'Iran, l'Irak et la Corée du Nord qui ont été désignés comme "Axe du Mal".
C'est comme quand Israël bombarde Gaza et qu'on dit qu'il a le droit de se défendre. Ce genre de perversions intellectuelles entretient le sentiment d’injustice chez ces jeunes salafistes.

Pierre Conesa, ancien haut fonctionnaire du Ministère de la Défense en France.
Maître de conférences à Sciences Po et à l'ENA.
Consultant pour France 24, membre du Conseil scientifique de la Fondation Res Publica.

Comprendre simplement Up Page
Droit du sol ? A revoir !
Suite à l'Attentat de Nice du 14 Juillet 2016 et plus généralement tous ceux qui touchent la France depuis 1 an et demie, Vincent Hervouët le présentateur de "Ainsi Va Le Monde" sur LCI estime qu'il faudrait remettre en cause le droit du sol qui fait de la France une terre multi-ethnique.



Son interprétation dans l'avenir Up Page
La solution ? Un tour de table !
Chaque fois qu'on estime qu'il ne faut pas discuter avec les terroristes, on sait qu'à la fin, si on n'a pas les moyens de les exterminer, on sera acculé (mis dos au mur). Plus on s'enferme dans la logique militaire, plus on aura d'attentats. Il faut empêcher le terrorisme avec des moyens policiers et non militaires et ensuite il faut engager un processus politique. On ne peut choisir son interlocuteur.

Voyez en Syrie : les Français ne veulent pas de Bachar el Assad, les Américains ne veulent pas d'al-Qaïda, les Saoudiens de Daech ... Qui mettre autour de la table ? Un processus politique, c'est aussi reconnaître que l’adversaire a aussi une légitimité à ce qu'il prétend.

La loi de 1905 sur la laïcité fait que l'Etat refuse de se mêler de religion. Or on a besoin des théologiens musulmans pour offrir un contre-discours face à cette idéologie qui se vêt (se pare, s'habille) d'un argumentaire religieux qui en plus présente l'avantage de proposer une eschatologie apocalyptique (une mort honorable pour acte de bravoure: les Vikings eux ausi ne craignaient pas la mort, symbole que leur destin a été accompli ...).

Des théologiens sont prêts à s'engager, à émettre une fatwa (décision dans un cadre juridique) contre le djihad* en France. Si le gouvernement ne fournit pas à ces gens la visibilité dont ils ont besoin, on aura un danger clair d'amalgame des musulmans avec le terrorisme.
* Le djihad "coranique" (ou djihad majeur) requiert au musulman le combat permanent contre ses passions, son combat sur le chemin de Dieu (celui de son combat intellectuel).
Le djihad "islamique" (ou djihad mineur) a souvent recourt à la violence et au terrorisme pour défendre SON interprétation des versets du Coran, celle qui consiste trop souvent à rejeter les opinions des autres, surtout si celles-ci sont contraires à SA philosophie de vie. Tout est question d'interprétation des versets du Coran ...

Pierre Conesa, ancien haut fonctionnaire du Ministère de la Défense en France.
Maître de conférences à Sciences Po et à l'ENA.
Consultant pour France 24, membre du Conseil scientifique de la Fondation Res Publica.

Les références Up Page
Réseau Pepe
Agora Vox Rounga - mardi 1er décembre 2015
Agora Vox Pilule Rouge - samedi 16 juillet 2016
F. de souche fandetv - vendredi 15 juillet 2016
Kernews Yannick Urrien - samedi 13 août 2015
Les Crises Olivier Berruyer - samedi 16 juillet 2016
Middle East Eye Hassina Mechaï - samedi 14 novembre 2015
Thibault de Montbrial n° - date - article
Source n° - date - article
Revue n° - date

Pourquoi ce site
Je crois que, si les êtres humains que nous sommes ne parviennent pas toujours à évoluer comme ils le souhaiteraient _à s'épanouir professionnellement, sentimentalement et sexuellement (ce que j'appelle les trois pôles d'intérêts) c'est parce qu'il y a des barrages qui entravent leur désir d'accéder à un rêve inachevé. Je pars du principe que tout est possible, à condition de s'entourer de gens qui nous poussent à croire en nous.

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Nommer le mal, s'adapter et surtout ne plus subir
Al-Qaïda au Maghreb islamique avait clairement annoncé son intention de nous envoyer des bateaux avec des milliers de migrants : "Vous ne saurez plus quoi en faire et, dans ces milliers de migrants, il y aura des centaines d'agents infiltrés !" Tout a été dit !
Face à cela, nos politiques sont paumés et ils réagissent en disant qu'il faut les répartir en Europe ou les rejeter à la mer... Il n'y a plus de réelle vision stratégique à long terme de leur part.

Dans l'histoire du monde, quand un groupe de plusieurs milliers d'individus pénètre sur un territoire sans en avoir reçu l'autorisation, jusqu'à nouvel ordre, cela s'appelle une "invasion". Cependant, employer ce terme conduit son auteur à des poursuites pénales ... Dans l'inconscient collectif, le mot migrant s'est imposé (on devrait plutôt dire "substitué") dans le débat public, or ce ne sont pas des migrants, mais des immigrés clandestins.

En juillet 2014, une note des services secrets italiens indiquait qu'au rythme des entrées, dans dix ans, la structure même de l'Etat italien serait menacée par un déséquilibre ethnique, culturel et sanitaire, avec l'introduction en Europe de maladies auxquelles les Européens de souche ne résisteraient pas.

A défaut d'électrochoc, les attentats ont pour effet d'exercer une certaine passivité, incrédulité, voire de la naïveté. Il y a une sorte de tétanie, ou de sidération (stupéfaction), face à ce qui est en train d'arriver. Nos politiques sont en train de regarder cela avec les lunettes du passé et le logiciel mental du passé.

Ne pas être capable d'anticiper ce bouleversement et ne pas être capable de prendre des mesures pour protéger ce que nous avons construit – ce qui ne nous empêche pas d'avoir de la compassion et d'aider intelligemment les gens – c'est suicidaire.

Thibault de Montbrial, avocat au barreau de Paris et président du Centre de réflexion sur la sécurité intérieure et spécialiste des questions de terrorisme.
Invité de Yannick Urrien sur Kernews 91,5 FM.

Ce qu'il faut oser comprendre Up Page
Il faut tout mettre sur la table
Notre président de la République refuse d'utiliser le terme islamiste ! Mais les terroristes sont des islamistes, puisqu'ils se revendiquent comme tels. Donc, les nommer islamistes, ce n'est causer de tort à aucune religion. C'est simplement reconnaître une réalité. Il faut que nos compatriotes intellectuels musulmans dénoncent ce qu'eux seuls peuvent expliquer comme étant une dérive de l'islam. Cela paraît être une évidence, dans l'intérêt même de l'immense majorité de nos compatriotes musulmans qui n'ont absolument aucune envie de voir la poudrière sauter.

On est à un carrefour de notre histoire et il est essentiel que chacun puisse parler. Il faut tout mettre sur la table. Tous les observateurs constatent qu’il y a un retour au religieux et surtout à une religiosité engagée. La troisième génération d'immigrés est beaucoup plus pratiquante et elle est plus identitaire que la deuxième. Bernard Godard, qui était le Monsieur Islam au ministère de l'Intérieur, un fonctionnaire remarquable, a écrit un livre sur la question musulmane en France. Il explique en quoi l'islam est en train de devenir un régulateur social en France.

Mais en France, le régulateur social, c’est la loi ! Une religion est en train de s'imposer, pour une fraction importante de la population, et on dépasse très largement les questions de terrorisme, mais ce sont des gens qui se mettent à interagir à l'aune (en prenant pour référence) de valeurs qui reposent sur la religion et non plus sur la loi.
C'est pour cette raison qu'il faut faire appel aux intellectuels de la communauté musulmane, que l'on entend assez peu, à sortir de l'ambiguïté. Ils doivent dénoncer le lien qui existe dans cette religion entre ce qui relève du spirituel et ce qui relève du temporel.

Thibault de Montbrial, avocat au barreau de Paris et président du Centre de réflexion sur la sécurité intérieure et spécialiste des questions de terrorisme.
Invité de Yannick Urrien sur Kernews 91,5 FM.